Bonjour lecteur ! Aujourd’hui pas de blaguounettes, car ce n’est pas n’importe quel album que je m’apprête à te présenter, et c’est un beau jour pour découvrir ou redécouvrir un album culte, que dis je lecteur, un mythe, un monument, une référence… et j’en passe.
Biohazard et son
Urban Discipline !
T’es tu déjà mangé un poing américain qui t’a fait volé des dents ? Si oui, tu auras une petite idée de l’impact de cet album à son écoute. Si non, viens me voir… Car ici lecteur, point de gentillesse, point de bons sentiments, et point de fioriture ! Ici avec cet album, tu débarques en plein Brooklyn, les sirènes des voitures de police hurlant au loin, les coups de feu retentissant à quelques pas de toi, des gangs s’affrontant, la crasse peignant les murs aux côté des graffitis de ces quartiers aux immeubles délabrés.
Voilà ce qu’est
Urban Discipline, la violence de la rue retranscrite à l’état brut sur un album !
Le son est crade, les larsens te vrillent les tympans, les guitares grésillent, la basse t’assomme et la batterie te martèle le crâne. Mais attention ce n’est pas pour autant que les musiciens se contentent d’envoyer la sauce sans vraiment réfléchir ; non, ici les musiciens sont loin d’être de mauvais élèves à l’école de musique du quartier. Il suffit d’entendre rugir les solos à nos oreilles, qui arrivent, dévastent tout et repartent comme ils sont arrivés. Oui la technique est importante pour ces gars-là, car les solos en question sont loin, très loin d’être mauvais ; ils sont inspirés, techniques et imprévisibles. La basse est elle aussi très bien maîtrisée et mise en avant autant que les guitares, ce qui est un vrai plaisir et renforce encore plus la lourdeur de la musique et son côté brut.
Pour ce qui est des chanteurs, et bien vous avez le choix entre les aboiements d’un pitbull enragé et les hurlements d’un grizzly déchaîné. Les deux alternés rajoute encore plus de violence, on est sans cesse tiraillé entre les deux, on a l’impression d’être assis sur une chaise, attaché et d’avoir deux gars qui nous hurlent leur haine dessus.
Leur haine qu’ils expriment au travers de paroles dénonçant le système, les injustices, un monde où la violence règne et est devenue banale. Ils frappent fort où ça fait mal et font mouche grâce à des paroles qui laissent à réfléchir et un phrasé rappé qui leurs donnent encore plus d’impact :
«
Justice has been done not by a judge and jury but by the trigger of a gun”
“If war sell papers why don’t peace”
“Of lives of friends that I have lost who pays the price who pays the cost”
Concernant les chansons en elles-même, et bien rien à jeter. Des titres plus speed comme «Chamber Spins Three», «
Wrong Side of the
Track» dont le refrain est d’une lourdeur implacable et qui enchaîne avec un rythme décoiffant sur les couplets, «We’re Only Gonna
Die» reprise du titre de
Bad Religion qui dénote du reste de l’album par son côté bien plus punk.
Les autres titres alternent entre passages plus speed taillés pour les pogos, et moments plus lourds, avec les voix scandant les paroles pour être reprise en chœur par le public lors des concerts. En premier revient forcément la chansons «
Punishment», qui tournait en boucle dans l’émission
Headbanger’s Ball de MTV, mais il n’y a pas qu’elle, on peut aussi compter «Shades of
Grey», «Black and White All over», «
Loss» et sa formidable intro accoustique et «Mistaken Identity».
Quoi lecteur… non rassure-toi, je n’ai pas oublié l’énorme chanson «
Urban Discipline», qui pour moi est tout simplement la meilleure de l’album.
Elle débute sur les bruits des rues de
New York, voitures ronronnantes, coups de klaxon… et viens se greffer dessus une basse et une batterie qui donne le rythme et l’on sait déjà que celle-ci ne sera pas de tout repos, suivi de près par les guitares incisives et menaçantes auxquelles se mêlent les sirènes des voitures de police, puis le rythme s’emballe et débarque nos hurleurs préférés nous contant leur jeunesse dans les quartiers de Brooklyn, l’éducation de la rue, les morts autour d’eux… un passé qu’ils ne renient pas, mais on sent les regrets et l’amertume d’avoir du vivre une enfance pareille.
La phrase que l’on retiendra de ce titre immense et de cet album :
«Urban discpline, rule number one ! They ain’t no fucking rules!”
Le seul mauvais point que l’on retiendra de cet album et qui l’empêche d’avoir une encore meilleur note est le son des guitares, il manque de puissance, il ne nous arrache pas les oreilles comme il le devrait. Heureusement
Biohazard résoudra le problème sur leur album suivant.
Un classique à posséder de toute urgence, et qui malgré les années n’a pas perdu de sa véracité, je dirais même au contraire, plus le temps passe plus il a raison…
j'ai l'occasion de les voir pour la 3eme fois au hellfest cet ete et cetai royal!!!!
un groupe culte!!!!!!!!!
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