Après la sortie de leur premier album,
Desecration of the Holy Kingdom, le guitariste Tregenda va s’occuper de la sortie du dernier album de son autre groupe,
Burning Inside au grand dam d’Impurath. En effet,
Burning Inside évoluait dans un death technique et mélodique floridien à l’opposé total de l’idéologie de
Black Witchery. Impurath qui n’a jamais compris comment on peut aussi facilement passer d’un extrême à l’autre et qui en plus exècre au plus haut point le death floridien, évoque toujours le side project de son guitariste avec un souffle d’incompréhension.
La sortie de l’album de
Burning Inside finalisée, Tregenda remet au placard son ensemble jean/basket/T-shirt pour revêtir à nouveau sa bure de moine et sa cartouchière.
En 2002, le groupe sort un split EP avec le groupe
Katharsis sur le label allemand Sombre Records. Concernant la partie
Black Witchery, il s’agit de deux titres lives dont une reprise de
Bathory enregistrés en 2001. Mais cette année 2002 est surtout marqué par la signature de
Black Witchery sur le label français
Osmose Productions. La signature sur un label de plus grande envergure était une volonté du groupe. Cependant Impurath ne voulait pas non plus se retrouver aux côtés de groupes jugés merdiques en opposition totale avec l’esprit de
Black Witchery. Même si le catalogue d’
Osmose comportait son lot de moisissure, la présence de groupe comme
Revenge,
Abominator et
Impiety ont fait basculer la balance.
Cependant, ce second album se fera encore attendre 3 ans pour ne sortir qu’au début de l’année 2005.
Même si l’adresse fiscale du groupe demeure en Floride, Impurath et sa bande semble avoir passé plus de temps enfermés dans un caveau hanté du cimetière de Ross Bay à
Vancouver. Du moins c’est l’impression que donne l’écoute de ce
Upheaval of Satanic Might. Mais surtout les liens avec les acteurs principaux de cette scène canadienne vont se resserrer encore plus. A un point tel que Ryan Förster de
Blasphemy et anciennement
Conqueror va composer la musique de deux morceaux pour l’album, «
Blood Oath » et «
Hellstorm of Evil Vengeance ».
Black Witchery devient totalement un groupe lié au « Ross Bay Cult
Eternal ».
La plongée du groupe dans la régression et la bestialité atteint ici son apogée. Encore plus extrême que le premier album,
Upheaval of Satanic Might talonne de très près le
War Cult
Supremacy de
Conqueror. Un son totalement dégueulasse avec une guitare tronçonneuse dont les riffs ne semblent pas varier d’un titre à l’autre, une batterie constamment au bord de la rupture et surtout un chant qui personnifie la haine incarnée, voilà comment décrire cet album.
L’influence de
Conqueror est vraiment très forte sur cet album, aussi bien musicale qu’au niveau de l’esprit extrémiste. En plus des titres composés par Förster qui sembleraient presque issus des sessions de
Antichrist Superiority, surtout «
Hellstorm of Evil Vengeance », à l’écoute de morceaux comme «
Holocaust Summoning », «
Profane Savagery » ou « Scorned
And Crucified », on y retrouve ce même esprit ultime. On est là au sommet de la bestialité, on ne peut pas aller plus loin. Le chant d’Impurath, complètement dans l’esprit de celui de J. Read, dégage une haine à faire peur. Ce n’est plus un humain derrière le micro, mais l’essence même du Mal et de la haine. Le seul morceau qui rappelle un peu le premier album, c’est «
Heretic Death Call », tout le reste franchit allègrement les limites de la bestialité qui avaient déjà été repoussé très loin par ce dernier.
Extrêmement critiqué à sa sortie, surtout par la plèbe bien pensante, qui n’y voyait qu’un même morceau inaudible répété 9 fois,
Upheaval of Satanic Might ne s’est retrouvé aduler que par une poignée d’élitistes, généralement les même qui avaient adulé
Conqueror et
Blasphemy à l’époque où tout le monde leur chiait dessus et fait encore aujourd’hui partie des disques les plus inaccessibles dans le genre. En fait,
Upheaval of Satanic Might c’est surtout un des très rares disques qui représentent d’une manière quasi parfaite l’essence du black bestial dans sa forme la plus pure, immonde et extrême.
Le problème avec "Gods Of War" on ne comprend rien à la trackliste, en tout cas sue mon edition...Ils en notes 19 et au final il n'yen a 13 ??!
Pas bête pour ce que Blasphemy aurait pu faire en effet, ça aurait été encore plus loin ! ,) Très bonne idée...
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