Unisonic

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15/20
Nom du groupe Unisonic
Nom de l'album Unisonic
Type Album
Date de parution 30 Mars 2012
Style MusicalHeavy Mélodique
Membres possèdant cet album125

Tracklist

1. Unisonic 03:27
2. Souls Alive 05:15
3. Never Too Late 04:29
4. I've Tried 04:55
5. Star Rider 04:19
6. Never Change Me 03:44
7. Renegade 04:38
8. My Sanctuary 04:17
9. King for a Day 04:10
10. We Rise 04:40
11. No One Ever Sees Me 06:16
Bonustrack (Limited Edition)
12. Over the Rainbow 05:14
Bonustrack (Japanese Releases)
13. The Morning After 04:03
Total playing time 50:10

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Unisonic


Chronique @ Eternalis

25 Fevrier 2012

Pas de prises de tête. Pas de pression due au passé. Juste du hard rock.

Ils sont ensemble ! Ils sont ensemble !
Oyez Oyez !
La messe est grande. La réunion est complète. La boucle se boucle.
Ils sont enfin de retour ensemble !

Le grand, l’immense, le talentueux et visionnaire Michael Kiske qui changea la face du monde métallique mélodique voici vingt-cinq ans ainsi que le créateur, l’alchimiste, le rageux qui insuffla le rythme infernal de travail à la machine énorme qu’est depuis devenu Helloween, j’ai bien sûr nommé Monsieur (avec un grand « M ») Kai Hansen.
Ils forment un projet, depuis le temps que nous attentions cela !
Si des rumeurs de la présence de Markus Grosskopf à la basse (un ex-Helloween, un Helloween et un Gamma Ray ensemble) ou de Roland Grapow filtrèrent au début de la réunion des deux artistes, il n’en est finalement rien puisque le reste du line up se constitue du magicien du son Dennis Ward à la basse (producteur de Angra, Pink Cream 69, Silent Force ou encore Place Vendome) et son collègue de Pink Cream 69 Kosta Zafiriou à la batterie tandis que la seconde guitare est tenue par le gratteux actuel du groupe de hard Krokus.
Unisonic est né.

Faisant suite à un premier ep ayant fait saliver grâce à un clip dévoilant le titre-track envoyant la sauce comme au bon vieux temps du speed mélodique d’Helloween, avec les riffs et les soli caractéristiques de Kai et la voix toujours unique de Michael, l’attente de l’album devenait insoutenable.
Si je regretterais toujours personnellement que le label du groupe n’est pas daigné offrir de version promotionnelle acceptable (le son version garage ou cagette de fruits et légumes est simplement honteux pour un projet de cette trempe), je me rassurerais en écoutant la production si affutée émanant du ep "Ignition" (et je me chargerais de baisser ou d’augmenter ma note d’un point une fois l’album disponible).

Néanmoins, ne tergiversons pas, "Unisonic" débute de but en blanc et cela fait plaisir. Si la compo est un peu trop proche du "Into the Storm" présent sur le "Land of the Free pt II" de Gamma Ray (particulièrement dans le placement des soli entre les couplets, et l’intro exactement identique), on ne pourra en revanche pas avoir de doutes sur la nature du vocaliste. L’allemand nous réserve un exercice vocal de très haute volée, et l’on remarque que les morceaux ont été complètement articulés autour de sa voix, qu’il module à l’envie, en passant des graves aux aiguës de plusieurs tonalités en un instant, créant une dynamique vocale très intéressante musicalement. Si l’émotion n’est plus la même, l’homme ayant muri, on ne peut que saluer la performance technique impressionnante de ce premier morceau, pendant que rythmiquement (allemand oblige), c’est du carré de chez carré.

Évidemment, et sans grande surprise, on retrouvera beaucoup d’ambiances, d’harmonies et de mélodie évoquant le temps de l’âge d’or d’Helloween, Unisonic se révélant au final bien plus mélodique (et mélodieux) que ne l’est aujourd’hui Gamma Ray. Peu de double pédale ou de cavalcades de soli endiablés, les allemands sont restés très soft, lorgnant plus majoritairement du côté du hard mélodique que du heavy metal pur, le premier single étant en soi bien trompeur.
"Never Change Me" par exemple, rappellera par certains aspects le mythique "A Little Time" du premier "Keeper of the Seven Keys" mais également Place Vendome, projet solo de Kiske n’ayant que peu de rapport avec le heavy metal. Les couplets se veulent très décharnés, tendres et beaux, mais basés sur une unique mélodie (un peu comme Edguy compose aujourd’hui), tandis que le refrain très punchy apporte la puissance et l’aspect positif qui fera à coup sûr un grand effet en concert. On ressent avant tout des musiciens qui se sont fait plaisir, qui ont composé ensemble de la musique en déconnant, heureux de se retrouver et de bosser ensemble, comme les gosses qu’ils étaient il y a maintenant bien des années. Pas de prises de tête. Pas de compromis commerciaux. Pas de pression due au passé. Juste du hard rock.

"I’ve Tried" et son intro cybernétique installe rapidement une très belle ligne de basse, très funky, tandis que Michael se paie encore la part du lion sur des couplets absents de presque toute instrumentation. Mais là encore, c’est le refrain qui reste en tête, qui ne vous quitte plus et qui donne envie de réécouter des dizaines de fois des compositions aux allures de hits singles pour les radios. "Renegade" comporte un aspect hard rock très marqué, pendant que Star Rider partage au contraire quelques passages plus complexes que l’on pourrait rapprocher de Aina ou de Queen. "Souls Alive" retrouve une certaine fibre metallique, où, comme dans le premier morceau, le heavy mélodique de Unisonic se concentre autour de l’organe extraordinaire de Kiske qui semble user de sa voix comme bon lui semble, sans forcer ni se limiter. Quelques claviers discrets et atmosphériques colorent la composition de jolie manière, et l’enrobe pour lui conférer une douceur relative.
S’en est de même concernant la production, semblant (restons dans le conditionnel...) très ronde, mélodieuse et sucrée, bien plus que ne peut l’être les albums acidulés sortant parfois des studios de Dennis Ward (Silent Force, Angra ou Primal Fear ayant bénéficié de production à la rugosité et à la puissance incroyable). On sent que le groupe n’a jamais cherché à faire quelque chose d’un tant soit peu négatif, agressif ou contre-nature pour ces hommes qui, nous l’avons bien compris, voulait se faire plaisir et en donner au public.

Finalement, on pourra reprocher un certain manque d’ambition justement dans la composition, avec aucun morceau n’excédant six minutes, pas véritablement de souffle épique ni de véritable claque qui nous fasse penser « Whao, c’est vraiment eux ! ».
Certes, le rendu est très intéressant, sympathique et bien léché, mais à trop se faire plaisir, il semble que Unisonic en ait même perdu l’envie d’impressionner l’auditoire. D’une attente renversante, nous retiendrons l’excellent moment que nous propose ce premier album et les refrains que nous reprendrons à tue-tête, mais pas un album incontournable qui marquera de son empreinte les cieux du metal mélodique. Peut-être pour le second essai ?

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cotok - 08 Avril 2012: L’arrivée d’Hanson au sein d’Unisonic semblait être une évidence toute naturelle aussi bien pour Michael que pour Kai lui-même , l’album n’aurait certainement pas été aussi abouti sans la pate du toujours leader de Gamma Ray .Eternalis , je trouve ta note (14/20) totalement justifiée , c’est un très bon album , rien n’y est a jeter mais tout n’est pas bon a prendre les yeux fermés .Je trouve le titre « No one ever sees me » d’une pesanteur difficile a supporter , l’album se termine donc mal , il commence pourtant très fort avec « Unisonic »,titre phare mais certainement pas le meilleur , « Renegade » , « My Sanctuary » et « King for a Day » sauvent l’album a eux seuls et donnent a Michael Kiske l’occasion de nous faire quelques prouesses vocales , prouesses qui nous font regretter la décision de Kiske de ne plus donner de la voix dans un registre purement métal …Vraiment dommage !! Le titre « We Rise » clairement scindée en deux partie me fait invariablement penser, pour la deuxième partie , au solo de Michael Schenker sur le titre « Lights out » du légendaire album live d'UFO « Strangers in the Night »(1978)

C’est clairement un bon album plein de très bonnes surprises (et de moins bonnes) , sans pour autant être exceptionnel ..Maturation et affinage devraient garantir une seconde galette bien plus savoureuse
Yann.77 - 15 Décembre 2012: bon et efficace, on passe un très bon moment, Kiske est celui qui ressort nettement sur l'album, petit plaisir à ne surtout pas boudé!!!
AmonAbbath - 16 Mai 2013: 2 bons titres (et demi, allez). C'est... rah, mou et chiant, les compos n'ont rien...
Theodrik - 02 Septembre 2014: Bon album et bonne chronique. Il est vrai que les compos tendent plus vers le Hard Rock mélodique que vers le Heavy Metal proprement dit, mais il y a des choses intéressantes et il reste agréable de l'écouter et de le chantonner :)
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Chronique @ dark_omens

30 Juin 2013

Le piège était parfait...

Le piège était parfait.

En nous faisant humer des parfums empreint de nostalgie d'une époque révolue en nous annonçant un retour de l'association Michael Kiske, Kai Hansen, ainsi qu'en sortant un EP, Ignition, dont les titres étaient volontairement connotés de ce passé glorieux qui, autrefois, avaient unis ces artistes pour le meilleur, Unisonic avait éveillé en nous un espoir et un élan de saine curiosité. Même si la méfiance restait de mise, nos candides convictions ne pouvaient être trahies à ce point alors que s'annonçait un premier album éponyme.


Et le piège s'est refermé...

Après un premier titre éponyme certes classique mais efficace, et dont les atours véloces et mélodiques nous rappellent au bon souvenir d'un autrefois aujourd'hui définitivement passé, le second morceau, quant à lui, vient soudain semer le doute dans nos esprits. Pas foncièrement mauvais ce Souls Alive, comme la version demo présente sur Ignition, nous le laissait présager, n'est pas une franche réussite et son refrain ainsi que son break, tout deux bien trop mélodiques, contraste bien trop avec un premier titre efficace. Mais le pire reste à venir.

Never Too Late, troisième morceaux de ce manifeste, est une joyeuse bluette sans intérêt à placer quelque part entre les morceaux les plus énergiques d'Avril Lavigne et entre les titres les moins exalté d'un Pink Bubbles Go Ape d'Helloween. Il vient définitivement poignarder nos derniers espoirs et imposer son immonde vérité: Unisonic n'est que de la poudre aux yeux concocté à base de promesse évasive, de sous-entendue non-dit et, surtout, de nostalgie trahis.

La suite de cette œuvre nous confirme cette douloureuse vérité. Ici point de vélocité ou si peu, point de technicité excessive, point de riffs inspirés, point de toutes ces choses qui firent l'excellence d'un Helloween ou d'un Gamma Ray. En somme, point de tout ce que nous avait promis un Ignition trompeur. Cet album n'est donc qu'une supercherie qui s'emploie à nous proposer un Hard Rock, souvent mièvre, au son de guitare et aux chants aigus Heavy. Voilà ce qu'est réellement cet Unisonic.

Au-delà de cette désillusion cruelle, nous pourrions nous dire que cet opus éponyme aura, au moins, les qualités inhérentes au genre qu'il défend et pourra, fort de ces vertus là, s'imposer dans une catégorie où on ne l'attendait pas vraiment. Encore raté.

Réunissant les pires poncifs à la mesure d'un Hard Rock que peu pratiquent encore aujourd'hui, du moins aussi mal, Unisonic se complait, en effet, dans une oisiveté créative assez consternante et se permet de s'inspirer, de manière assez évidente, de groupes dont il pille les idées. Ainsi, aux détours d'un riff, d'une mélodie ou d'un refrain, est-on désagréablement surpris de reconnaitre les effluves d'un Europe, d'un The Poodles, d'un Survivor et de tellement d'autres fantômes encore que les bras nous en tombent.

En outre de ces emprunts et de ces ressemblances déjà fortes embarrassants, Unisonic nous propose aussi, malheureusement, de découvrir un travail mélodique souvent moyen et parfois, même, atterrant lorsqu'il s'exprime en des refrains d'une naïveté affolante. Citons, à titre d'exemple, des morceaux tels que les insipides Star Riders, Never Changes Me ou encore l'atroce ballade No One Ever Sees Me.

Bien évidemment, eu égard à l'expérience (difficile ici de parler de talent) des musiciens en présence, certaines chansons gardent suffisamment de valeurs pour ne pas être totalement ennuyeuses. Au chapitre de ces pistes tout juste attachantes mentionnons Unisonic, I've Tried, Renegade (aux mélodies de guitares qui en font une piste qui aurait mérité d'être ajoutée en bonus track sur le Prisoners in Paradise (1991) de Joey Tempest et de ses acolytes. Et des refrains et une ambiance général qui, quant à elle, en font une qui aurait davantage mérité de se retrouver sur The Clash of Elements (2009) de Jakob Samuel et de ses comparses), l'intéressant My Sanctuary, King for A Day et son introduction aux forts relents de Survivor et We Rise. Mais mon Dieu que c'est peu...

Unisonic, premier album des Allemands du même nom, est donc une catastrophe à bien des égards. D'abords parce qu'il n'est pas ce qu'il promettait d'être. Ensuite parce qu'il se permet de se complaire dans certaines facilités créatives. Et enfin parce qu'au niveau de ce qu'il propose en terme de musicalité, il est parfois d'une niaiserie effrayante. Néanmoins, alors qu'une fois encore Unisonic tente de capitaliser sur le passé de ces individualités, nul doute que certains se laisseront encore duper. Fort heureusement d'autres, quant à eux, sauront éviter ce traquenard et allé quérir la créativité, l'inspiration et la musique là où elle est vraiment. Chacun est respectable et maitre de son choix, pour peu qu'il le fasse en connaissance de cause. A vous de voir.

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dark_omens - 08 Juillet 2013: Je ne nie absolument pas que d'autres ont également sortis des albums précédés d'EP, ou de single, trompeurs (ni même que d'autres le feront encore). Ceci dit, je ne vois pas trop pourquoi le fait que d'aucuns aient déjà largement usé du stratagème, rendrait la démarche d'Unisonic plus acceptable? Me concernant ça n'est pas une excuse valable et je dénoncerais pareillement ce procédé la prochaine fois que j'y serais confronté et qu'il me semblera inacceptable...

Ensuite, et pour finir, concernant les "cons" et "les ignares", je te trouves un tout petit peu malhonnête mon chers. S'il est vrai qu'on pourrait conclure comme tu l'as fait à l'aune des citations que tu as extraites de ma chronique, tu oublies volontairement les deux phrases qui suivent cette citation (à savoir "Chacun est respectable et maitre de son choix, pour peu qu'il le fasse en connaissance de cause. A vous de voir."). En d'autres termes, je dis donc que certains se feront avoir, d'autres non, mais que dans la mesure où tous le monde fait son choix en connaissance de cause, pour moi, il n'y a pas de souci. Avoue qu'on est quand même loin de ces propos insultants que tu semblais avoir relevé...
Yann.77 - 08 Juillet 2013: effectivement dit de cette manière, ça ne veut pas dire la même chose, en ce qui concerne les phrases "oubliées", en ce qui me concerne elles sont là seulement pour édulcorer les précédentes, mais dit comme au-dessus, dans ce cas je suis d'accord, après il est vrai que je vais pas discuter 107 ans sur les ressentis de tel ou tel groupe ou album, de toute façon on aura raison tout les deux (et je dit ça sans animosité aucune) et sincèrement je préfèrerait en discuter de vive voix que par messages interposés, ou bien souvent les choses sont mal interprétés
Silent_Flight - 01 Juin 2014: Mouais c'est ni plus ni moins que du Judas Priest remâché, ça commence à être lourd, ces formations surestimées parce qu'il y a de grands noms dans le line-up. L'album est sorti en 2012, ça fait 25 ans qu'on entend les mêmes riffs, je suis tout à fait d'accord avec le "piège à fans" et ça manque clairement d'inventivité.
Theodrik - 02 Septembre 2014: N'ayant connu le groupe que bien après la sortie de l'EP "Ignition" et donc bien après la promo, peut-être bien un peu malhonnête, j'ai pu l'écouter et acheter le disque en toute connaissance de cause. Finalement, je le trouve agréable à écouter même si en effet, ça manque un peu de titres speedesques de l'acabit du titre éponyme. Ça ne rend pas les autres mauvais pourtant. Il semble que l'album suivant "Light Of Dawn", ait été composé dans une optique plus Metal, pour mon plus grand plaisir :)
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