Dans la horde de groupes suédois acharnés à produire du Death old school, du Death mélodique ou du Death technique, il y a un ovni. En plein creux de la vague, arrivés trop tard pour profiter de l'effet d'entraînement des groupes de la première génération mais trop tôt pour bénéficier du retour en grâce de la musique burnée, les gars de
Defleshed se sont retrouvés pris dans une nasse de Black
Metal mis à toutes les sauces, en plein milieu des années 90.
Et pourtant, avec l'impressionant Matte Modin de
Dark Funeral à la batterie, et le fantastique Gustaf Jorde comme bassiste chanteur,
Defleshed a pratiqué avec amour un Thrash brutal, survitaminé, que son intensité place à la frontière du Death
Metal ; bref un
Metal plus que digne d'intérêt.
Under the Blade est leur album le plus connu, et pour cause : c'est un déluge de riffs incisifs, de batterie supersonique et de chant criard et agressif.
Du début à la fin, c'est un tourbillon de matraquage sans temps mort, à peine entrecoupé de quelques breaks forts courts, avec de gros morceaux de riffs thrash headbangants à souhait, voire même avec quelques plans quasiment à la
Pantera (
Metal Bounded). La pression ne se relâche jamais, et sur certains titres (Entering My Yesterdays, Cinderellas
Return and
Departure ou Walking the Moons of Mars) c'est un festival de blast acharné que nous réserve Matte Modin, du genre à vous décoller la rétine.
C'est donc une galette à réserver en priorité aux fans de vitesse et de rythmes épileptiques, le tout soutenu par une production aux petits oignons qui fait la part belle à la guitare et à la double, en n'oubliant pas une basse plombée et un chant de pittbull enragé. Car oui, ami lecteur, ce qui fait tout le charme de cet album par rapport à d'autres groupes du même accabit, c'est l'impression de rage, d'acharnement, de violence débridée qu'il dégage.
En somme, dix titres de pur défouloir que les fans de
Carnal Forge, de Dew Scented, ou même des premiers
Massacra, pourront s'enfiler sans crainte de s'ennuyer. Chez
Defleshed, on ventile sec.
Perso, un album bien accrocheur et agressif à souhait qui mérite sans souci la note attribuée dans la chronique. Mention à "Metallic Warlust" en effet au riff glaçant qui emporte facilement l'adhésion et ébouriffe carrément cette composition.
A noter que l'édition Hammerheart comporte outre des lives (5 titres), une sacrée reprise du Beneath the Remains de Sepultura, survitaminée, en sus de titres extraits d'un 7" paru précédemment.
Ah ? J'ai la première version de Invasion Records achetée à sa sortie via Adipocere, la version studio de leur reprise de Beneath the Remains figure en bonus sur l'album suivant Fast Forward, ainsi que Radiation Sickness de Nuclear Assault et Curse the Gods de Destruction.
Oui, la version Regain Records de Fast Forward que je possède comporte ces 3 reprises également, c'est intitulé "The Cover Chapter" au verso.
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