Bienvenue aux nostalgiques des années 80 et à ceux qui comme moi, s'intéressent à la scène issue de cette décennie!
En 1986 j'avais 9 ans et ne connaissais pas encore le
Hard, je le regretterais presque aujourd'hui car j'aurais certainement eu plus de facilités pour rédiger cette chronique! Cela dit, parlons musique maintenant :
Warlock, en dépit de sa courte carrière, a la particularité d'avoir sorti 4 albums en quatre années! Autant dire qu'ils connaissaient l'expression: "Battre le fer tant qu'il est encore chaud", soucieux qu'ils étaient de ne pas se faire oublier du public en ces temps de rude concurrence. A force d'avoir battu ce fer, l'ayant travailler lourdement au corps tout en l'assouplissant à l'occasion, il s'ensuivit un nouvel alliage, moins pur qu'auparavant mais ô combien résistant à l'épreuve du temps.
D'ailleurs, la pochette de
True As Steel, ce troisième album, représente l'esquisse d'un coeur comme faite au chalumeau, avec toute une gerbe d'étincelles transperçant la tôle d'acier : une belle façon d'authentifier les sentiments dans la durée!
Hé oui! Le
Metal était déjà une histoire de famille pour
Doro et sa troupe, faisant d'ailleurs participer leurs fans sur les choeurs de deux de leurs morceaux.
La vie de musicien est ce qu'elle est et un certain Niko Arvanitis débarque à la guitare en remplacement de Rudy Graf, la différence n'est pas flagrante: l'auditeur n'est pas troublé par ce changement de six cordiste! Cela même si la production se veut plus propre (rien à voir avec le guitariste mais bon...) et qu' Arvanitis y co-écrit quelques titres sur ce
True As Steel, notamment la chanson titre qui est un véritable hymne fraternel, aurais-je envie de dire.
Le Heavy
Metal élémentaire des précédentes réalisations est agrémenté ici d'une bonne couche de
Hard Rock sophistiqué ("Love In The
Danger Zone", "
Lady In A Rock 'n' Roll
Hell", "Igloo On The
Moon -
Reckless"), faisant un petit clin d'oeil au marché Américain qu'ils ne tarderont pas à intéresser avec leur tout premier clip, celui de "
Fight for Rock", diffusé sur la sacro sainte MTV! Musicalement, ce titre reprend la même formule magique déjà utilisée par le groupe dans la majorité de ses chansons mais en lui apportant cette fois la petite dose d'effort en plus dans la composition (mid tempo avec riff entrainant, une batterie simple, prenant plus de relief à la fin) et toujours cette voix féminine hautement vibrante et racée! Les élans Speed sont encore présent sur deux titres ("Speed of Sound" et "Vorwarts, All Right!"), le second a un côté distrayant le faisant sortir un peu du lot.
Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cet album un incontournable de l'année 1986, avec la "mode" du
Hard FM c'est un nouveau public à conquérir et si l'on peut regretter le manque de hargne du
Warlock d'avant, quelques écoutes attentives montreront tout l'intérêt de cet album varié et équilibré, ayant réussi un mariage parfait entre le Heavy et le
Hard.
Toujours une seule ballade (la jolie "Love Song") insérée entre 2 morceaux bien rock puis, une fois n'est pas coutume, c'est une instrumentale (T.O.L.) qui clôt ce chapitre où s'illustre les claviers et surtout une bonne guitare pas trop démonstrative.
Invité au célèbre
Monsters of Rock de Donington,
Warlock y assure une de leurs plus belles prestations au côté de
Def Leppard,
Scorpions,Motörhead,
Ozzy Osbourne, etc ...
La chronique de cet album aventureux ne peux se terminer sans évoquer à nouveau son hymne: "Stay
Hard !
True As Steel !" : le genre de refrain unificateur!
Quand je pense que le meilleur était à venir ...
Sacre album calibré pour la scene et typique 80's.
Quelle belle epoque musicale.
Bon album, mais je le trouve moins "Peschu" pour la bande à Doro Pesch que les 2 précédents.
16/20
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