Towards the Megalith

Liste des groupes Death Metal Disma Towards the Megalith
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17/20
Nom du groupe Disma
Nom de l'album Towards the Megalith
Type Album
Date de parution 19 Juillet 2011
Enregistré à Sound Spa Studios
Style MusicalDoom Death
Membres possèdant cet album164

Tracklist

1.
 Chaos Apparition
Ecouter04:36
2.
 Chasm of Oceanus
Ecouter07:13
3.
 Spectral Domination
Ecouter04:38
4.
 Vault of Membros
Ecouter06:28
5.
 Purulent Quest
Ecouter04:36
6.
 Lost in the Burial Fog
Ecouter06:07
7.
 Of a Past Forlorn
Ecouter06:05
8.
 Towards the Megalith
Ecouter06:23

Bonus
9.
 And the Dawn of Life Arises
 04:48
10.
 Unwept in Oblivion
 07:18

Durée totale : 58:12

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Disma



Chronique @ BEERGRINDER

25 Juillet 2011

Towards the Megalith est une pièce ultime et authentique qui peut prendre une place au panthéon

Les légendes ne meurent jamais, toutefois elles peuvent parfois disparaître de la circulation pour un temps considérable. Ainsi depuis l’enregistrement du MCD The Forsaken Mourning of Angelic Anguish de Incantation en 1997, les deathsters étaient sans nouvelle de Craig Pillard, chanteur légendaire ayant poussé le concept de chant guttural à son paroxysme sur les mythiques Onward to Golgotha et The Mortal Throne of Nazarene. En fait le bonhomme expérimentait dans son coin avec son projet drone Methadrone (ça ne s’invente pas) loin des fracas Death Metal, ce dernier ayant muté en quelque chose qui ne ressemble en rien à ce qui se faisait à l’époque.
Sa participation en tant que bassiste au quatrième album des doomers de Evoken va relancer la machine, dans la foulée avec le bassiste de Methadrone Randi Stokes et deux musiciens de Funebrarum Daryl Kahan (guitare) et Shawn Eldrige (batterie), il rejoint un autre ex Incantation Bill Denner (guitare) pour donner naissance à Disma.
Après une démo, un EP et un Split d’un Death délicieusement lourd et obscure, il était temps pour le quintet de passer aux choses sérieuses, et c’est sous l’égide de Profund Lore Records que Disma propose son premier full-lenght Towards the Megalith (2011).

Avant même d’évoquer le côté musical, le visuel est sublime, avec cette procession morbide vers un imposant mégalithe signée Ola Larsson. Aussi sombre et puissant que la pochette qui l’illustre, Towards the Megalith broie du cerveau à tour de bras grâce aux riffs magmatiques de la paire Kahan / Denner. Dès Chaos Apparition, la ressemblance avec du Incantation première époque est flagrante, on y retrouve le son baveux des guitares, ces riffs minimalistes d’une lourdeur dantesque, cette basse grasse comme du saindoux, et surtout ce chant, ce guttural magistral du sieur Pillard qui semble ne rien avoir perdu de sa verve d’antan (contrairement par exemple à Magnus Bromberg dont les prestations chez God Among Insects sont bien moins terrifiantes que sur les deux premiers Hypocrisy).

Profound Lore est principalement un label Doom, d’ailleurs le morceau Chasm of Oceanus en contient une forte dose (tout comme Vault of Membros), son Death / Doom écrasant alterne middle tempo plombé avec des passages d'une lenteur préhistorique (dernière partie du titre à partir de 4 : 14), mais aussi avec des accélérations percutantes, les blast-beat de Shawn Eldridge apportent une singularité évidente par rapport aux dieux Incantation. D’ailleurs son jeu de batterie principalement rude et old-school est plus complexe qu’il n’y paraît, donnant à Towards the Megalith une personnalité affirmée. Si Incantation semble plafonner au niveau de l’inspiration en 2011 (en témoigne deux derniers albums moyens), Disma vomit un Death Metal soufré et brutal rappelant la glorieuse première partie des 90’s. En fait, les américains prennent le meilleur d’un Funebrarum / Incantation et y ajoutent un côté doomy façon Evoken, le tout avec un savoir-faire et une conviction qui font froid dans le dos.

Après 10 années du nouveau millénaire symbolisées par une course effrénée aux armements vers la vitesse, la technique (et hélas, parfois aussi vers la triche à gogo en studio et la production en plastique), le Death Metal sale et basique fait un retour en force, et parmi la nuée de suiveurs pompant sans vergogne et avec nostalgie les Entombed, Bolt Thrower ou Nihilist, on arrive tout de même à extraire certains groupes redoutables (Fondlecorpse ou Corpsessed notamment), mais avec Disma c’est une fois de plus un groupe composé de vieux grognards qui montre à la jeunesse la marche à suivre.

Bien au delà d’un simple groupe de revival inspiré, Daryl Kahan et ses sbires font renaître l’esprit du vieux Death Metal en l’incarnant totalement.
Entre la brutalité de Lost in Burial Fog, la lourdeur de Vault of Membros ou l’ambiance incroyable de Of A Past Forlorn, Disma impose un disque sans défaut ni temps mort. Mieux que ça : Towards the Megalith est une pièce ultime et authentique qui peut prendre une place au panthéon du Death Metal (et du Metal tout court), aidé en cela par un artwork aussi impressionnant que la musique.

BG

83 Commentaires

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Sperma_frost - 05 Décembre 2018:

Je suis un peu passé au travers à l’époque, grave erreur enfin réparée, pas si facile à trouver à un prix raisonnable cet album ceci dit. Ce fantastique disque donne vraiment l’impression à l’écoute de se ramasser une énorme enclume sur le coin de la gueule !

choahardoc - 03 Juin 2021:

Superbe papier, je me demande si l'aventure Disma peut se poursuivre sans Craig Pillard dont l'éviction inévitable remonte maintenant à un petit moment...

BEERGRINDER - 04 Juin 2021:

Pour info Craig Pillard est de retour dans Disma, espérons entendre des nouveaux morceaux bientôt, et pourquoi pas un successeur digne de ce nom à ce fantastique premier album.

Baal666 - 05 Juin 2021:

Bonne nouvelle 

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Chronique @ dark_omens

07 Septembre 2014

Des tréfonds du tombeau exhale le souffle fétide de ce Towards the Megalith...

Disséquer ce Towards the Monolith, premier album des américains de Disma, sans parler des acteurs qui en font la substantifique moelle reviendrait à évoquer des domaines aussi passionnants que l'art sans jamais parler de créativité. L'un étant évidemment la conséquence de l'autre, ce serait fatalement une hérésie. S'agissant de ce Disma, on ne pourra donc taire longtemps la présence, en son sein, de musiciens aussi prestigieux et talentueux, anciens membres d'Incantation, ou celle d'autres sévissant dans Funebrarum. Toutefois, il faut bien reconnaître que l'attrait le plus intrigant, et le plus séduisant aussi, de cette formation demeure son chanteur, Craig Pillard. L'artiste étant réputé pour avoir été celui qui repoussa la notion de chant guttural à ses limites les plus extrêmes sur les deux premiers albums mythiques d'Incantation (Onward to Golgotha (1992) et The Mortal Throne of Nazarene (1994)), son retour, après une absence presque absolue de plus de vingt ans, est assurément un événement des plus excitants .

Si le sieur Pillard est l'attraction principale de ce manifeste, les travaux des autres musiciens n'ont absolument rien d'anecdotique et c'est véritablement la conjugaison de l'ensemble des talents en présence qui donne à ce disque toutes ses saveurs. Les ambiances lourdes et malsaines desservies par ces guitares denses et graves, par ces chants profonds et morbides, par cette production grasse, par ces accélérations foudroyantes aux batteries si singulièrement surannés (et si singulièrement savoureuses) et par ces dédales nauséabonds aux lenteurs infinis dans lesquels l'auditeur s'égare délicieusement, sont tous simplement remarquables. Loin de se contenter de réciter bêtement ces gammes, Disma nous offre donc une œuvre variée où l'alternance est de rigueur. Cette musique puisant sa source au cœur des travaux des illustres déjà cités et fort des spécificités déjà évoquées, possédera donc une facette Doom très prononcée au souffle épais et fétide. Tant et si bien que les remarquables Chasm of Oceanus, Vault of Membros, Purulent Quest, Of a Past Forlorn ou encore, par exemple, Towards the Megalith deviennent alors somptueusement étouffants.

S'inscrivant magnifiquement dans cette résurgence d'un Death Metal passéiste, gras, malsain et, donc, superbe, Craig Pillard et ses acolytes excellent.

Loin de se contenter d'un hommage dérisoire aux glorieux anciens, comme en produisent trop souvent nombres de groupes actuels, Disma, avec ce Towards the Megalith, fait, de surcroît, littéralement renaître cet art oublié en ces temps où la course effrénée à une brutalité, à une vélocité et à une technicité toujours plus accrue semble être devenu la norme. Ce désir de s'inscrire dans une volonté rétrograde est donc une véritable bénédiction pour élargir les horizons d'un Metal de la mort ainsi beaucoup plus diverses.

Pour conclure cette apologie à la gloire de cet excellent manifeste, évoquons donc cet artwork remarquable. Sa grandiloquence ténébreuse, la richesse de ses détails, le choix de ses coloris verdâtres et l'imposante inexorabilité de son sujet (cette procession inéluctablement en marche vers ce temple monumental.) lui confère une aura qui sied parfaitement au contenu de l'œuvre. Une cohérence entre le contenant et le contenu éminemment séduisante.

Towards the Megalith, premier album de Disma, est donc un opus qui pour les partisans de ce genre de témoignage au Death dense, suranné et pourvu d'accents Doom délicieux, côtoie une excellence assez mémorable.

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