Il va falloir que je me fasse un raison
Hatesphere n’est plus…… Les différents remous qui ont agité le groupe au cours des années auront eu raison de l’un des plus gros potentiels du death/thrash. Jacob n’est plus là pour soutenir les siens et plus personne ne va avoir envie de les écouter prêcher la bonne parole. Il faut dire aussi que passer derrière la tuerie
Serpent Smiles and Killer Eyes n’est pas non plus une mince affaire. Bref un album bien décevant pour un groupe en perte de vitesse.
Il faut se remettre dans le contexte musical qui avait placé
Hatesphere dans les hautes sphères du métal. Abonné aux premières parties de gros groupes, les danois faisaient à chaque fois toujours grosse impression tant l’intensité des compos et de l’interprétation faisaient mouche. Ainsi, on peut citer au passage
Chimaira qui a bien eu du mal à faire face à la déferlante de l’ex bande de Jacob, par exemple. Mais ce n’est pas vraiment le propos ici car Jacob n’est plus là et son remplaçant d’à peine vingt a clairement du mal à le faire oublier. L’âge importe car il pourra à n’en pas douter progresser. Son chant se révèle sur la durée comme assez monolithique, puissant mais incroyablement commun et sans personnalité. Bref tout le contraire de son prédécesseur. J’ai peur pour le live, peur que les compos perdent de leur intensité si jamais il les envoie comme ce qu’il nous a envoyé sur cet album. Sans relief c’est bien ça le problème, car en soit le chant est adéquat mais terriblement linéaire et au final saoulant.
Car cet album ne souffre pas que d’un seul mal. Les amateurs de batterie vont se régaler avec
To the Nines. C’est l’instrument que l’on entend le plus sur la galette. Du hurlement et de la batterie. Super quand on voyait l’importance des guitares sur les deux opus précédents, il y a de quoi se faire mal aux oreilles. Mais parlons-en des grattes. Où sont-elles ? Et bien, elles sont en retrait et ce n’est que lorsqu’elles prennent un peu d’ampleur que le disque décolle un peu comme sur « Backstabber » ou encore « The Writting On The Walls ». Mais pour le reste c’est le désert. Les soli sont quasi inexistants ou alors mauvais ce qui n’arrange rien aux affaires de To The
Nine. Pepe a enregistré cet album avec des moufles ou quoi ? Les break briseurs nuques (comprendre les syncopés) sont là pour le quota et se payent même le luxe d’être à des moments assez inopportuns. Bref, une cata qui me donne envie de dire qu’il vaut mieux se ruer ver le précédent album.
Et comme si ça ne suffisait pas le son est devenu d’un lisse. Certes il est puissant et l’album est très bien produit mais on dirait un son US, le même son US que déjà beaucoup trop de groupes utilisent. Bref sans saveur particulière.
Finie donc la montée en puissance de
Hatesphere, je garderai en mémoire les excellents concerts et surtout je vais me remettre un p'tit coup de
Serpent Smiles and Killer Eyes ou encore de
The Sickness Within qui dépassent de la tête et des épaules ce trop sobre et surtout trop stéréotypé
To the Nines. Une très très grande déception………
Serpent smiles and killer eyes reste ma référence car cet album avait réussi à trouver un "son" splendide aux instruments (notamment la batterie) en plus des compos assez impressionnantes.
Ici plus rien de tout ca. Des morceaux qui sonnent brouillon , dommage ...
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