Nous avons tous été en tant que fans moins enthousiasmés voire carrément déçus par une production proposée par un de nos groupes favoris. Et une fois l'indulgence aveugle du fervent admirateur passée, il restait parfois une impression mitigée, comme une sensation d'inachevé.
Ce fût mon ressenti lors des sorties de No Prayer for the
Dying et plus encore pour Fear of the
Dark de la Vierge de Fer. J'étais tout autant déçu par
Manowar et leur pathétique Louder than
Hell, leur attitude "Les Maîtres de l'Univers" caricaturale au possible prenant le pas sur leur crédibilité musicale.
Battleroar balaie toutes ces déceptions d'un revers de la main en nous livrant un
To Death and Beyond épique et flamboyant, techniquement maîtrisé, tout en évitant habilement l'écueil du plagiat et de la caricature. Le genre d'offrande qu'aurait dû nous proposer la "Vierge de Fer" ou l'"Homme de Guerre" en cette période tourmentée.
Emmené par un épatant Marco Conceriggi (chant), étonnant mix de B. Dickinson, E. Adams et R.J.
Dio (R.I.P.), accompagné de Manolis Karazeris et de Kostas Tzortzis (guitares) distillant des mélodies inspirées sans démonstrations inutiles et soutenus par Gus Makrikostas (basse) et Nick Papadopoulos (batterie) duo rythmique en béton armé,
Battleroar assure dans des compos up-tempo pour la plupart.
The Whrathforge ouvre magnifiquement les hostilités à la manière d'une chevauchée débridée aux mélodies "Maideniennes".
Finis Mundis magnifié par un break avec violon aux interventions ciselées à l'or fin et une envolée lyrique qu'E. Adams n'aurait pas reniée aurait pu figurer sans honte sur un
Sign of the
Hammer.
Hyrkanian Blade démarre sur une ligne de basse vrombissante et une section rythmique à l'unisson. Une compo aux accents "Dioesque".
Point d'orgue de cet opus, le magnifique
Ocean of
Pain, voyage épique d'une dizaine de minutes, ponctué d'un interlude aux violons sur fond de bruit de vagues d'un océan momentanément apaisé, nous permet de reprendre notre souffle. Mais l'océan s'anime vite de nouveau pour nous submerger dans un final aux déchaînements mélodiques.
Gus Makrikostas (basse) démontre sans peine qu'il n'a rien à envier à S. Harris et il suffit d'écouter le titre
Warlord of Mars pour s'en convaincre.
Battleroar aurait pu être le rejeton de la "Vierge de Fer" et de l'"Homme de Guerre" si cette union avait été consommée (imaginez la scène juste un instant.... Hep! STOP! Je viens de dire juste un instant, incorrigibles obsédés!). Ils auraient sans doute voulu le prénommer Maiden
War (trop pompeux) ou
Iron Man (déjà pris par un gars qui se la pète en armure rouge et jaune).
Souvenez-vous en, son nom est
Battleroar et il a forgé une pièce au métal précieux qui vous fera rugir de plaisir...... RROOAARR!!!
16/20
Jamais entendu parler de ce groupe avant aujourd'hui. Ton texte me donne envie d'écouter ça.
(Le kebab, c'est d'origine Turque et les grecs ont tout pompé... comme en musique?)
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