Blood of Legends

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14/20
Nom du groupe Battleroar (GRC)
Nom de l'album Blood of Legends
Type Album
Date de parution 06 Mai 2014
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album14

Tracklist

1.
 Stormgiven
 03:52
2.
 The Swords Are Drawn
 05:25
3.
 Poisoned Well
 07:10
4.
 Blood of Legends
 05:41
5.
 Immortal Chariot
 07:20
6.
 The Curse of Medea
 05:38
7.
 Valkyries Above
 08:48
8.
 Chivalry (Noble Armor)
 04:38
9.
 Exile Eternal
 07:57
10.
 Relentless Waves
 03:03

Durée totale : 59:32

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Battleroar (GRC)


Chronique @ AlonewithL

03 Mai 2014

Sur Blood of Legends, on ne combat pas, on enterre des morts.

Suite à la sortie des albums « Age of Chaos » (2005) et « To Death and Beyond… » (2008), la formation athénienne « Battleroar » connait une certaine félicité dans le milieu du heavy épique inspiré des formations du genre des années 80, essentiellement américaines, bien qu’elle se réfère aussi aux suédois de « Heavy Load ». La cohésion du groupe qui avait accompagné ce commencement de gloire va malheureusement voler en éclats avec le départ du chanteur Marco Concoreggi et du guitariste Manolis Karazeris, remplacés par John Papanikolaou et Stelios Sovolos, qui partiront quelques mois après leur inclusion en 2010. Ils trouveront vite en Antreas Sotiropoulos (« Everdome ») un remplaçant au poste de second guitariste. Pour celui de chanteur, ils poursuivent les auditions, jusqu’à s’accorder pour Gabriele Grilli, qui privilégie d’une certaine réputation, notamment pour avoir chanté sur l’éponyme de « DoomSword » de 1999. Durant l’année 2011, « Battleroar » voit le départ de son bassiste Gus Macricostas pour raisons personnelles. Stavros Aivaliotis le remplace aussitôt en prévision des shows qui auront lieu en Grèce, en Allemagne et en Hollande.

C’est durant l’été 2012, que les fans apprennent stupéfaits la recherche d’un nouveau chanteur. Gabriele Grilli ne fait, pour ainsi dire, plus parti de la bande. « Battleroar » commence à s’intéresser au chanteur allemand Gerrit Mutz de « Sacred Steel ». Il les dépanne lors de leur concert d’Athènes avec « Grand Magus ». L’expérience s’avère tellement convaincante que Gerrit Mutz se laisse séduire et continue les prestations avec les grecs, jusqu’à ce qu’il soit officialisé chez eux quelques mois plus tard. C’est avec lui qu’est donc planifié un quatrième album, de nouveau édité sur le label Cruz Del Sur, enregistré au Devasoundz Studio et sous la supervision de Thymios Krikos (« InnerWish »). Voilà pour les détails. N’allez pas croire que tous ces bouleversements n’auront pas des répercutions sur le produit studio. Hormis la grande solidité des participants « Blood of Legends » perd quelque peu l’âme épique des précédentes productions. Le sang a coulé à flot lors de ses derniers affrontements, le guerrier se repose sur son trésor et sur ses lauriers.

D’emblée, le groupe impose la tonalité de l’album. L’introduction « Stormgiven » fait réagir un environnement pluvieux et orageux. Cette amplitude est soulignée par la guitare acoustique et le violoncelle. On devine que l’heure n’est pas à la guerre, bien qu’au bout d’une minute il y ait un sursaut, une cavalcade qui aurait très bien pu figurer sur la bande son d’un western. Nous verrons par la suite l’atmosphère retombée. II aurait pu être prévisible que les véritables titres se démarqueraient considérablement de cette ambiance et reviendraient aux charges héroïques des albums passés. En fait, la constitution d’un nouveau line up va beaucoup influencer la musique de « Battleroar », comme nous le trouverons aussitôt avec « The Swords Are Drawn », qui reproduirait presque un heavy metal à l’allemande avec des riffs abrupts, une certaine monotonie et neutralité dans l’approche. C’est encore plus marquant avec l’arrivée du chant de Gerrit Mutz. L’ensemble est carré, palpitant, mais on s’éloigne sensiblement du heavy metal épique. La même fermeté s’impose sur le morceau éponyme « Blood of Legends », mais les guitares sont ici plus germaniques que le chanteur, qui fait un peu plus preuve de légèreté et de nonchalance ; ce qui évite assurément de tomber dans la redondance, mais créé à l’inverse un décalage entre eux.

Le combo fera preuve de bien plus de subtilité avec « The Curse of Medea », usant d’intimidation et d’airs méditerranéens. L’approche est à la fois lente et troublante. Ils augmenteront la pression et le volume au fur et à mesure qu’ils se faufileront à travers la piste. On en retient immanquablement un fort aspect tragique. Un peu comme sur la conclusion instrumentale de l’album « Relentless Waves », nettement moins emballée, certes, mais nous projetant encore une fois dans un milieu damné, bien loin de l’ivresse des champs de bataille. « Relentless Waves » reprend des éléments liquides en fond sonore, comme l’avait fait l’introduction avec la pluie. Ce sont ici les vagues de la mer, bercées par une musique synthétique, reposante et très méditerranéenne, façon Eric Serra. La nature cruelle sera derechef invoquée sur « Poisoned Well », d’où a été tiré le clip de l’album et figurant en supplément en bande son du film de heroic-fantasy grec « The Dragonphoenix Chronicles : Indomitable » sorti en 2013. Nous y décelons une ambiance solennelle froide, très largement inspirée de compositions tirées des albums de « Manowar » de la fin des années 80, telles « Defender » ou « Heart of Steel », mais sous une forme léthargique inconcevable à l’époque chez leurs homologues américains. Cette influence du monument « Manowar » est aussi très présente sur le tendre et épique « Exile Eternal », titre leur réussissant mieux, grâce au refrain entêtant, au petit passage narratif inclus et aux chœurs que l’on imagine issus d’un film sur Conan le Cimmérien.

Ces chœurs épiques seront très bénéfiques au morceau « Valkyries Above Us ». On pouvait au départ ne statuer que sur la redondance et les riffs par à-coups. Le refrain et le pré refrain constituent la parfaite occasion pour relâcher un peu de cette rigidité stagnante et accorder une vision enchanteresse de l’ensemble. Il ne sera question d’être aussi détendu sur « Chivalry » et son heavy metal endiablé. Le jeu des guitares y est assez saisissant et mis particulièrement en avant, à la limite de produire du power metal tellement elles sont prolifiques, rapides et galvanisantes. On assiste même à des passages plus relevés où elles meuvent directement dans un style heavy speed. Ce qui n’est pas pour déplaire au chanteur qui peut évoluer différemment sur une même piste. Ce titre est également très réussi pour sa superbe fin atmosphérique. Du heavy speed, on en croise tout autant sur l’insubmersible « Immortal Chariot ». Son entame par à-coups, peu pressée nous annonce directement une bataille à venir. « Battleroar » enchaîne par de vives secousses, dans un jeu palpitant et effréné. Si celui-là ne se révèle pas aussi attachant que d’autres morceaux, il permet quand même à l’auditeur de s’arrêter sur une musique plus dynamique et de couper un peu la monotonie.

Certains pourront jurer qu’il s’agit d’un album extraordinaire du fait de la grande rigueur technique des membres ; d’autres seront, je suppose, plus partagés devant un disque à la fois terne et quelque peu linéaire. Les émotions semblent plus difficilement se dégager par rapport aux précédents produits. Nous avons parfois le sentiment, que hormis le cadre de l’introduction et de la conclusion, les titres opèrent bizarrement un même schéma. La voix de l’ancien chanteur John Papanikolaou semblait aussi davantage épanouie en comparaison de celle de Gerrit Mutz, qui parait ici complétement s’accorder avec un heavy metal manowarien tristounet et peu à même de guerroyer. Sur « Blood of Legends », on ne combat pas, on enterre des morts. « Battleroar », qui avait regardé principalement en direction de l’Amérique pour élaborer sa musique, développe, avec ses divers changements, un penchant au profit du heavy metal germanique. C’est assez frappant en ce qui concerne les guitares et qui participe en conséquence à la linéarité de la structure. Il est vrai que l’on connait des groupes qui font du « Manowar » à la sauce allemande. Ceux-là, cependant, ne seraient pas à prendre autant au sérieux que « Battleroar » dont l’œuvre de 2014 est plus à proprement parlé une bonne mise en jambes.

13/20

8 Commentaires

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AlonewithL - 30 Juillet 2014: Tu n'as pas très bien lu... Battleroar montrait des influences plus prononcées pour le heavy américain (Manowar, Manilla Road, Twisted Tower Dire) avant cet opus, qui lui s'oriente davantage vers un heavy à l'allemande tout en conservant une part de son empreinte d'origine. Puis, bordel, est ce que j'ai dit une seule fois que Manilla Road ou Manowar étaient allemands. Tu as pris une part de la citation en oblitérant ce qui a été écrit tout juste à la suite.
"Sur « Blood of Legends », on ne combat pas, on enterre des morts. « Battleroar », qui avait regardé principalement en direction de l’Amérique pour élaborer sa musique, développe, avec ses divers changements, un penchant au profit du heavy metal germanique. C’est assez frappant en ce qui concerne les guitares et qui participe en conséquence à la linéarité de la structure. Il est vrai que l’on connait des groupes qui font du « Manowar » à la sauce allemande."
Puis après, il suffit d'ailleurs d'écouter leurs deux albums précédents pour se rendre compte d'un léger essouflement de la part du groupe sur celui-là, puis comme dit plus haut je ne suis pas du genre à pratiquer la surnotation, suivez mon regard.
AlonewithL - 31 Juillet 2014: @Bolver Pourquoi avoir changé ton commentaire et en avoir supprimé un autre?
Bolverkrheathenlord - 01 Août 2014: Je n'ai aucunement changé mon commentaire, et j'ai supprimé le second car on c'est mal compris et je m'étais très mal exprimé donc ce dernier était quelque peu "inutile" ou un peu absurde, et puis je racontes pas mal de conneirie sous l'effet de la fatigue et autres difficultés en ce moments, donc je reviendrais exprimer quelques mots quand j'aurais les bons éléments en têtes à exposer, et de la bonne manière. Au moins le premier commentaire que j'ai laisser est plus "objectif" et concret.
AlonewithL - 01 Août 2014: Bon ok! ça devenait bizarre et je présumais que tu te foutais de moi. ^^'
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