HA HA faibles mortels ! Vous pensiez avoir tout entendu, testé les trucs les plus malsains, les plus extrêmes ? Moi oui, du moins avant de connaître
Trist. Depuis, que j’ai mis l’oreille là-dessus, autant dire que j’ai du mal à concevoir quelque chose de plus glacial.
« Tiefenrausch », premier album de ce projet ultra malsain de Tristan, allemand apparemment bien décalqué est une perle de monstruosité… les amateurs de Black et de
Dark Ambiant ne s’y tromperont pas, « Tiefenrausch » est comme une nuit sans étoiles qui s’abattrait sur eux pendant une heure et quart.
Vous connaissez tous le principe du
Dark Ambiant ? Cette musique atmosphérique, calme, généralement glauque mais pouvant friser le cosmique, toujours froide, inspirant la solitude et le désespoir… Le
Dark Ambiant ne fait pas dans la démonstration de technique, encore moins dans la démonstration de violence. L’imagerie classique se situe plus dans les cimetières que sur les champs de batailles, dans les ruines ou les grandes forêts où le reflet de la lune passe à travers la brume, jouant avec les branchages pour animer des formes fantomatiques…
Trist fait tout cela puissance dix. Fermez les yeux en écoutant « Tiefenrausch » c’est toucher de la main ces rais de lumière lunaire, se promener dans des catacombes peuplées de spectres aux intentions aussi obscures que l’environnement le suggèrerait… Les morceaux, très longs (l’album dure 76 minutes) sont terrifiants… aux claviers éthérés se mêlent craquements lointains, bruits divers rappelant le son cristallin de cloches malsaines, le tout avec des effets de réverbération qui encerclent l’auditeur.
Parfois, une – ou plusieurs – voix narrative se fait entendre, plus ou moins étrange, souvent dans des tons Black. L’effet est complètement dément !!! On se sent acculé aux portes du royaume des morts. Pour le second titre, la narration est permanente sur la première partie du morceau, en allemand, voix claire légèrement trafiquée. Dans les 7 minutes, le changement s’opère, la narration disparaît après avoir changé et prononcé une phrase dans une tonalité Black assez menaçante, et laisse place à un passage monstrueux où se mêlent toutes sortes de bruits vraiment glaçants, limite flippant, avec une forte réverbération qui accentue l’effet oppressant d’une musique déjà fort lugubre ! Je pense sincèrement que ce passage est le plus glaçant qu’il ne m’ait jamais été donné d’entendre.
Si l’on devait comparer la musique de
Trist avec quelque chose, c’est aux passages ambiants de Paysage d’Hiver et de
Darkspace… c’est sans doute une des raisons pour lesquelles il a trouvé sa place chez Kunsthall !
On ne peut souhaiter qu’une seule chose concernant
Trist : qu’il ne s’arrête pas là ! Cet album est une bombe, un véritable chef d’œuvre du
Dark Ambiant… limité à 500 copies, l’album promet de partir assez vite dès qu’il commencera à être connu. Un album formidable, uniquement pour les cinglés !
Merci d'avance d'éclairer ma lanterne!
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