Je vous ai dé jà présenté
Trist en 2005 à l’occasion de la sortie de son premier opus, « Tiefenrausch ». Depuis cet album, je n’avais pas entendu son égal en matière de
Dark Ambiant. Si
New Risen Throne s’approche dangereusement de la zone de non retour, « Tiefenrausch » mettait la barre trop haute pour être réellement égalé. Avec la sortie de «
Hin-Fort », je me demandais si le défi serait relevé avec succès…
Il faut tout de suite prévenir que "Tristan" a fait très fort : l’offrande est un double CD d’une durée totale de 2 heures pile. Les deux disques comportent 60 minutes de musique. Si la composition fait de ce disque un tout continu, on distinguera deux parties à l’album : « Hin » qui est Black dans la veine de
Darkspace, et la partie « fort »,
Dark Ambiant et Indus dans une veine proche de ce qu’on avait sur « Tiefenrausch ».
Tout d’abord, « Hin ». Ce long morceau de 60 minutes a de quoi mettre la rage à la plupart des blackeux d’opérette de cette scène décadente. Après quelques minutes d’Ambiant proche des plages que l’on peut entendre sur «
Dark Space II » (
Darkspace), ce son m’a littéralement soulevé jusqu’aux étoiles. L’arrivée de la guitare et de la partie Black à proprement parler, agrémentée de touches électro est scotchante. La puissance qui se dégage de cela est dévastatrice et je me suis retrouvé avec les poils des bras hérissés pendant l’heure que dure le titre. C’est peut être rigolo à lire, mais imaginez vous le talent et la puissance qu’il faut pour réaliser une plage d’une heure qui soit parfaite d’un bout à l’autre ! En tout cas, c’est une expérience à faire. Je présente déjà mes condoléances à ceux à qui n’auront rien ressenti avec ce morceau. Je n’ai pas vécu une telle intensité souvent, et cela prend du temps pour s’en remettre.
La partie « fort » change de beaucoup ce à quoi je m’attendais en me référant à son précédent opus. On y entend de nombreux samples tous plus malsains les uns que les autres, et des passages presque purement indus. L’ambiance n’en est pas malmenée… on peut vraiment qualifier cela de terrifiant sans honte, mais disons que l’imagination et les projections de l’inconscient sont moins sollicitées (peut être pour nous reposer du sublimissime « Hin »). Le dernier morceau est très inattendu. La présence de piano pour un final comme celui-ci est, a posteriori, ce qui pouvait se faire de mieux. J’espère juste que ce n’est pas une façon de tirer sa révérence…
Pour un album mélangeant
Dark Ambiant apocalyptique et Black
Metal, c’est une réussite. Je pense sincèrement que ce n’est pas un album qui s’écoute à la légère en buvant une bière entre potes. L’esprit du Black
Metal y est entier : solitude, dépassement de soi, images projetées, exploration de l’inconscient, isolement… Cet album n’inspire pas d’autres sentiments que l’envie profonde et irrésistible de se réfugier dans sa solitude, s’enfermer dans sa petite sphère et quitter le monde réel. En gros, ça doit se comprendre en lisant ces quelques lignes : cet album est un brûlot comme on était en droit d’en attendre de la part d’un tel artiste. Le vrai artiste est celui qui s’adresse directement à l’âme et c’est le cas ici. Indispensable !
ça donne vraiment envie de se procurer l'album,
si c'est dans le même esprit que Darkspace je ne pourrai qu'apprécier !
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