Depuis maintenant 22 ans que
Mercenary existe, l'orientation musicale du groupe a subi de nombreux changements. Du death mélo raw et un peu "crade" de leurs débuts à un coktail plus direct et accessible sur les derniers albums en passant par les escapades "progressives" de "
11 Dreams" et "
The Hours That Remain" considérés par d'aucuns comme le sommet de la carrière du groupe. Cependant et malgré déjà six albums à leur actif, les danois n'ont jamais vraiment pu s'imposer comme des leaders de la scène mélodeath, restant toujours dans l'ombre des imposants voisins suédois.
Ce septième album serait-il l'occasion pour
Mercenary de chambouler l'ordre établi ? Niveau label rien ne change puisque le groupe poursuit son aventure avec NoiseArt Records, qu'il avait rejoint après son départ de chez
Century Media. On a cependant le droit à un artwork résolument plus sombre que le sobre phénix de "
Metamorphosis", en adéquation avec un titre qui en dit long, "
Through Our Darkest Days". Que nous-ont donc concocté les danois cette fois-ci ?
A vrai dire, dès le premières notes de "
A New Dawn" on se retrouve en terrain connu. Un son moderne est clair, des riffs mélodiques et un beau refrain au chant clair, un morceau efficace tel que le groupe sait les composer. Martin Buus (guitares/claviers) garde en effet la main niveau composition et
Mercenary nous offre des morceaux efficaces aux refrains entêtants. Il en va ainsi du très lumineux et rafraîchissant "Starving
Eyes" ou encore de l'éponyme "
Through Our Darkest Days", imparable et dont la mélodie hantera l'auditeur pendant un long moment.
Au niveau des vocaux, René Pedersen propose comme d'habitude une alternance entre scream et chant clair, assumant à lui-seul le travail auparavant effectué par le duo Andersen/Sandager, avec cependant des capacités vocales moindres, quoique très acceptables. Le scream est rageur ("Welcome The
Sickness"), le chant clair attractif et séduisant ("A Moment Of Clarity"), on a même le droit a une furtive présence de growl sur le pont de "Generation
Hate".
Conformément aux thématiques traitées dans ce disque,
Mercenary propose quelques morceaux plus noirs et mélancoliques dénotant avec les titres les plus lumineux. "Welcome The
Sickness" et ses guitares musclées aux riffs incisifs instaure une ambiance un peu glauque tandis que "
Dreamstate Machine" et "Forever The Unknown" jouent sur un feeling plus mélancolique et décadent. Les deux derniers morceaux cités offrent par ailleurs des structures plus complexes que les autres titres de l'album, clin d’œil aux orientations passées du combo.
Bref, sur ce septième album,
Mercenary ne change pas son fusil d'épaule. Ceux qui n'ont pas adhéré au changement d'orientation en seront pour leurs frais, les autres s'y retrouveront très bien. C'est en effet une galette dans la droite lignée des dernières réalisations du groupe, attractive, efficace et à la production d'une clarté exemplaire. Une nouvelle pierre apportée au solide édifice bâti par les danois.
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