Vargsang, groupe allemand formé en 2002, qui se séparera par la suite en 2008.
Il compte seulement deux membres,
Vargsang qui s'occupe de tous les instruments ainsi que des vocaux, et Goatruller comme batteur.
Cette formation est donc relativement jeune, mais joue une musique qui a l'âme d'un autre temps, les années 90, en s'inspirant de groupes majeurs comme
Darkthrone ou encore
Gorgoroth.
Ces références posées vous comprendrez obligatoirement que
Vargsang nous sert un Black old school, bien crasseux, haineux, en totale adéquation avec les précurseurs de la 2nde vague de Black
Metal norvégien.
Maintenant que les bases du registre de
Vargsang ont été jetées, attaquons nous à l'album en lui même.
Ce
Throne of the Forgotten est le deuxième méfait du groupe. Je ne tenterais pas une audacieuse comparaison avec l'album précédant, car, je l'avoue, je ne le connais que par des avis venant de divers endroits.
Cet album est donc pour moi le tout premier de
Vargsang, je le décrirais donc tel quel.
A l'écoute de cet album, la première chose frappante viens de la qualité du son. En effet, la production est bien "raw", très crasseuse, mais on ne tombe pas dans l'inaudible le plus total. On distingue bien la batterie, la voix est bien mise en avant mais sans excès, de sorte que la guitare domine au même stade que la voix. La basse, par contre est soit absente de cet album, soit vraiment muette. Tout du moins je ne suis pas parvenu à la distinguer…
La deuxième chose frappante, vient des ambiances,
Vargsang sert un Black très minimaliste, fortement inspiré de
Darkthrone, mais il arrive tout de même à donner sa personnalité à l'ensemble. Il s'approprie l'esprit simpliste des groupes de black norvégien de la vieille époque, comme
Darkthrone,
Mayhem,
Gorgoroth. Mais y ajoute sa touche à lui. Ce n'est pas qu'un énième remake qui se contente de récupérer l'esprit sans rien apporter.
Ici, vargsang utilises des ambiances, basées autour de ces quelques thèmes: La misanthropie et la lychantropie. L'un étant très lié au Black
Metal, l'autre est par contre beaucoup plus original.
Ces ambiances tournant autour du concept des loups garous sont présentes dans toute la discographie de
Vargsang.
Dans cet album, les riffs de guitares sont très simplistes, peu variés, mais efficaces, froids, crasseux... De bon riffs de black en quelque sorte. Toujours ou presque exécutés en tremolo picking, du classique de chez classique.
Comme je l'ai dit plus tôt, la basse n'est là que pour accompagner mais on ne se rend vraiment pas compte de sa présence tant la production ne la met pas en valeur. Pour moi, tout au long de l'écoute, cette basse est restée muette, je ne l'ai pas sentie s'exprimer. C'est peut être dommage, mais le manque ne se ressent pas vraiment.
Les vocaux, eux aussi, sont très peu originaux, un chant aigu, strident, raclé, haineux, on reste dans la tradition du Black
Metal jusqu'au bout, seuls une ou deux intros de chansons en chant clair cassent cette linéarité dans la voix.
Le rythme est on ne peut plus classique lui aussi, du martelage ni trop rapide, ni trop lent, très peu de grosses accélérations avec des blasts. Le rythme est le même sur tout l'album... Ce qui est d'ailleurs pour moi un point noir, parce que encore que les voix se ressemblent tout le temps, les riffs de guitares soient linéaires, tout ça ne me gène pas énormément, mais le rythme, vraiment, ils auraient pu faire un effort... On a presque du mal à distinguer les pistes des unes des autres, en fait on arrive à le faire grâce à de mini introductions sous forme de passages au clavier ou en chant "clair".
Mais quand même pour rattraper le coup face à cette énorme linéarité rythmique, dans certains morceaux passent par là des riffs black accompagnés d'un rythme assez "swingué" pour donner un peu de vie et une certaine connotation black'n roll à l'ensemble. Ces fameux passages sont d'ailleurs les bienvenus pour casser cette linéarité assez handicapante par le coté répétitif de la chose.
Pour conclure, on peut dire qu'avec ce deuxième album,
Vargsang ne révolutionne en rien l'art sombre qu'est le Black
Metal, et crée un album qui est une sorte de condensé de ce qui se faisait en matière de Black
Metal dans les années 90.
Certes, ce n'est donc pas original, mais le groupe apporte vraiment son petit grain de sel à l'histoire, notamment par les ambiances basées sur la lycanthropie qui sont tout de même assez originales.
Les riffs sont par contre beaucoup trop linéaires (normal pour du black old school), mais surtout très répétitifs entre chaque morceaux. A croire que
Vargsang ne maitrise pas des masses d'accords différents...
Un album à conseiller à ceux qui cherchent un nouvel album de
Darkthrone, en attendant le prochain. Aux nostalgiques de la vieille époque, à ceux que le manque d'originalité ne dérange pas.
Je donne donc un bon gros 15/20 à ce saut dans le passé, à la belle époque du black norvégien.
C'est du bon
Darkthrone like, et quand on aime le Black old school on ne peut qu'aimer cet album.
Mais je persiste à dire que les riffs se ressemblent beaucoup trop d'une chanson à l'autre et que sa peut devenir énervant à force.
placentA
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