Liste des groupes Heavy Metal Danzig Thrall-Demonsweatlive

Quoi de plus normal pour « Danzig » après 3 premiers albums studios, tous réussis, que de sortir un live. Attention, je me corrige tout de suite. « Thrall-Demonsweatlive » (dont on aura déjà remarqué la cover sauvage et heroic-fantasy du maître en la matière, Simon Bisley) ne pourra pas être véritablement catalogué d'album live. Et celà même si « Danzig » fait ici imprimer pour la première fois des titres enregistrés en concert sur une galette. Le produit est aussi proche de l’EP, que de l’album live.

Je m’explique. Tout d’abord l’album ne contient que sept titres. Ensuite parmi ces 7 titres, il y a 3 titres studios. En fait pour être encore plus précis, la galette se compose en deux parties (une nature et une fourrée), aussi mouelleuse et fondante l'une que l'autre. Même si certains trouveront la partie fourrée plus appétissante.
« Thrall », la première partie, est composée des trois titres studios qui ne figureront sur aucun autre album du groupe. Parmi ceux-ci, une reprise de « Trouble », qui a été à l’origine un titre rock 'n' roll chanté par Elvis Presley sur le film anthologique « King Creole », magistralement interprété ici par « Danzig ». Notre bodybuilder prendra donc l'occasion de se jauger au King sur l'un de ses morceaux fétiches.
« Demonsweatlive » constituera la deuxième partie, avec des titres live enregistrés lors du concert qui s’est tenu à l’Irvine Meadows Amphitheater de Californie en 1992. On retrouvera donc des titres issus des trois albums précédents (« Am I Demon ? », « Mother » du premier ; « Snakes of Christ » du second ; « Sistinas » du troisième, le fabuleux « How the Gods Kill »).

« Thrall » a un petit côté sympathique. On est loin des titres moroses dont on avait jusque là l’habitude d’entendre chez « Danzig ». On commence par deux bœufs. Sur « It’s Coming Down », guitare et batterie se liguent contre le chant de Glenn Danzig, avant de rentrer en cohabitation sur l’imposant « The Violet Fire ». Ici L’alliage du rock ‘n’ roll qui ressort de la voix de Glen ira de pair avec les riffs et l’ambiance semi-assombrie de John Christ. Tout celà pourrait paraître assez commun, surtout lors d'une première écoute, mais celà fait son petit effet.

Sur la partie live « Demonsweatlive », « Danzig » fait littéralement son show. Le son est clair (ce qui est une très bonne chose pour un live). L’interprétation faite est réglée comme une horloge suisse. Glenn Danzig ne semble pas avoir besoin de chanter les refrains, le public totalement adhérent peut le faire à sa place. Facilement et librement constatable sur le titre rageur "Mother".
On pourra également à nouveau saluer la performance du guitariste John Christ, qui aura su se montrer vibrant et brillant tout au long de ce (trop) court passage en live. « Sistinas » se distingue aisément des autres titres par sa douceur et sa grande maîtrise par Glenn. Un titre qui aura pour effet de calmer une ambiance que l'on sent déjà surchauffée.

La formation américaine « Danzig » fait ainsi preuve de ses qualités et de son potentiel en concert. Glenn se forge une réputation de bête indomptable, soumettant à la fois son public et ses auditeurs. Le groupe est alors à son apogée. À commencer de cet instant, ils commenceront par dormir sur leurs lauriers.

15/20