Alors que
Agent Steel est provisoirement splitté, Juan Garcia son guitariste se lance dans un autre projet Thrash
Metal appelé
Evildead. Après un EP et un premier album,
The Underworld sort en 1991 toujours chez Steamhammer en pleine folie Death
Metal.
Edward Repka (Death,
Megadeth,
Atheist,…) déjà auteur de la pochette de AOC (non, pas appellation d’origine contrôlée…) récidive ici et c’est toujours aussi réussi. Ce talentueux dessinateur un temps oublié revient à la mode avec l’avènement de groupes Thrash « revival »
Merciless Death et autres
Municipal Waste dont il s’est occupé de l’artwork.
Par rapport à
Annihilation of Civilization rien de nouveau sous le soleil :
Evildead évolue toujours dans un Thrash
Metal très efficace, les compositions sont ultra carrés et la basse de Karlos Medina se fait remarquablement entendre, entre autres sur le technique et puissant Branded.
Chaque chanson est un hymne au headbanging et comporte son lot de riffs percutants et d’accélérations jubilatoires,
Critic /
Cynic est un modèle dans le genre. The ‘Hood fait aussi parti des titres au dessus du lot avec un refrain revenant comme un leitmotiv entre des guitares furieuses, un chant agressif et un solo des plus travaillé, comme tous ceux de l’album et notamment celui harmonieux et imparable de Global Warming.
On notera la présence d’une très bonne reprise de
Scorpions : He Is A Woman / She Is A Man sur laquelle David
Wayne de
Metal Church vient chanter le refrain. Un autre guest de poids (dans tous les sens du terme) vient placer son petit solo de guitare à la fin de Welcome To Kuwait : la batteur
Gene Hoglan (Death,
Dark Angel,…).
Si vous daignez vous pencher sur les paroles vous verrez que celles-ci sont assez intéressantes, par exemple sur Welcome To Kuwait ou encore Global Warming où le groupe anticipe hélas remarquablement l’état futur de la planète.
Rien à redire sur la qualité intrinsèque du CD donc, à part peut-être deux-trois derniers titres un peu plus faiblards, mais comment lutter contre
Testimony Of
The Ancient (
Pestilence) ou
Blessed Are The Sick (
Morbid Angel) sortis cette même année 1991 ?
Evildead fait donc les frais comme les autres de la ringardisation du Thrash
Metal et passe allègrement à la trappe.
Toutefois il n’est pas encore trop tard pour une séance de rattrapage, à l’heure ou le revival Thrash fait une percée fulgurante vous pouvez aussi vous pencher sur des choses plus anciennes comme
The Underworld de
Evildead.
BG
Si sur "Annihilation of Civilization" Evildead délivre huit titres percutants, ce n'est plus le cas sur "The Underworld".
Sur cet album on trouve deux types de morceaux :
-Ceux dont la musique a été composé par le nouveau bassiste Karlos Medina ("banded", "welcome to kuwait", et "critic/cynic") qui sont plus complexes.
-Ceux dont la musique a été composé par Juan Garcia soit avec l'ancien guitariste Albert Gonzales ("global warning"), soit avec l'ancien bassiste Mel Sanchez ("the underworld"), auxquels s'ajoutent ceux composés par le nouveau guitariste Dan Flores ("the 'hood" et "labyrinth of the mind") qui sont plus dans la lignée du disque précédent.
-Quant aux trois autres morceaux, si la reprise de Scorpions "he's a woman/she's a man" (un titre que déteste le guitariste Uli Jon Roth) passe assez bien, ce n'est pas le cas du dernier morceau "reap what you sow" qui pourtant a été composé par Juan Garcia, Dan Flores, et Karlos Medina.
Heureusement avec "process elimination", un titre tiré de la démo "The Awakening" (1987) qui a été composé par Mark Caro et Juan Garcia (comme au bon vieux temps de "Vicious Attack"), Evildead nous offre le meilleur morceau du disque (et également le plus rapide) en exhumant le cadavre d'Abattoir.
Bien que moins homogène que "Annihilation of Civilization", "The Underworld" demeure cependant un album de très bonne qualité.
là, comme il est expliqué, la mayonnaise prend moins, ça thrashe de manière moins débridée et l'album perd en intensité et en cohérence, et doté d'un son un poil maigrelet, qui plus est..
Une déception pour moi, qui a d'ailleurs accompagné le déclin du thrash de cette année là, rares en effet ont été les albums majeurs sortis à partir de cette année là.
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