Tony Martin et Dario Mollo se retrouvent pour la troisième fois avec
The Third Cage.
Tony Martin fut le chanteur de
Black Sabbath sur 6 albums dont un live. The
Headless Cross de
Black Sabbath est en règle générale l’album référence de ce dernier. Sa voix mêle puissance et mélancolie. À mon avis, un chanteur exceptionnel. Certains le comparaient à
Dio. Sa tessiture s'en rapproche. Certaines critiques lui en ont fait le reproche ... Pourtant, ses capacités vocales sont biens plus étendues. Il peut monter sacrément plus haut. Mais au-delà de la technique perle une véritable émotion. A côté de
Tony Martin se trouve le guitariste Dario Mollo. Guitariste brillant, en constante progression. Il a commencé à faire parler de lui en produisant
The Cage avec
Tony Martin puis
Voodoo Hill avec
Glenn Hughes, projet qui lui a été amené sur un plateau par Frontier Record.
The Cage s'écoute avec plaisir mais ne fait pas montre d'une grande originalité.
The Cage 2 s’avère être largement plus intéressant. Il correspond à l’album le plus mélodique depuis The
Headless Cross pour
Tony Martin. Il est aussi le plus inspiré ainsi que le plus parfaitement produit pour Dario Mollo. Avec
The Third Cage on passe à la vitesse supérieure : Carrément le chef d'œuvre. Les morceaux sont d'une puissance inouïe. La production est monstrueuse. Bref du grand art. Le morceau
Wicked World ouvre l’album bien curieusement. Il nous offre une ambiance rentre dedans et crépusculaire. La voix de
Tony Martin se rapproche étonnamment de celle de Rob
Halford ! On se croirait en plein
Mad Max, le superbe film apocalyptique de George Miller ... On a l'impression d’assister à un crescendo de hargne jusqu'à une véritable explosion finale. Autant dire que ceux qui s’attendaient à retrouver la même ambiance, mélodiquement correcte, de
The Cage 2, risquent d'être plutôt décontenancés par ce titre. Il n’en demeure pas moins audacieux et incontournable.
Cirque Du Freak , Still In Love With You et
Wardance nous entraînent dans un véritable déluge métallique. Dans le premier titre , la voix de
Tony Martin se situe moins dans les aigus ou les graves extrêmes de
Wicked World. A partir de cette chanson, elle redevient normale. Le refrain est très percutant. Dans le deuxième, des riffs très lourds, dans un véritable mouvement de balancier, propulsent un
Tony Martin à la voix gorgée d'émotions. Indéniablement un des grands titre de l'album,
Wardance s’apparente à l’ambiance lourde et rutilante d’un The
Razor's Edge d'AC/DC. Il s’agit d’un véritable hymne. On atteint ici l'apogée de la puissance de cet album. Dans la tradition FM, One of the Few laisse entrevoir un arc en ciel derrière les nuages… Une pose réellement positive dans cette oeuvre empreinte de hargne mais aussi de nostalgie. Mais là aussi, une production très brute et méga puissante permet d’apprécier cette chanson sans tomber dans le sucre Candy. Il vaudra mieux ne pas trop s’appesantir sur Can't Stay Here, hard Funk basique sans grande originalité. Le morceau
Blind Fury, lui aussi, n’est pas vraiment assorti à la tonalité générale de l’album. Morceau très rentre-dedans qui nous martèle le cervelet avec un refrain particulièrement répétitif. Sûrement le morceau le plus faible avec Can't Stay Here. Moins travaillés que les autres titres, ils lassent vite.
Oh My Soul, Don't know What Is About You portent le lumineux frisson d’un
Led Zeppelin réincarné. Bourrés d'émotions entrecoupées de guitares râpeuses à souhait et d'une batterie de plomb, ils nous transportent vers les confins étoilés ... Sur la même orbite, Violet
Moon conclue magnifiquement ce superbe album. Cette ballade s’emballe soudainement en plein milieu. Un long et magnifique break élève
The Third Cage vers une indolente et puissante chevauchée métallique. Comment résumer cet album ? Un monument musical en forme de pierre brute incrustée de milles joyaux scintillants ... Les guitares sont de véritables pierres rugueuses et polies. Chaque martèlement de batterie confine au coup de canon. Le chant de
Tony Martin, toujours aussi mélodieux, est surmonté d’une légère couche d'usure… lui conférant une sincérité qui va largement au-delà des superbes interprétations dont il nous avait régalé jusque-là. Incontestablement son meilleur album avec The
Headless Cross.
Souhaitons à
The Third Cage le succès qu’il mérite, malgré sa curieusement, très faible, voire inexistante, couverture médiatique ... car on sent que Tony et Dario l'ont fait avec leurs tripes et leur cœur !
Merci encore métal-guerrier !!
J'ai adoré le titre "Raven ride" de l'album du même nom d'Empire avec Martin au chant.
Je n'ai pas entendu une seule note de cet album, les critiques que j'en ai lu n'étant pas enthousiastes. Je vais donc essayer car tu m'as donné envie.
Au plaisir de te lire à nouveau.
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