The Talas of Satan

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13/20
Nom du groupe Hardcore Anal Hydrogen
Nom de l'album The Talas of Satan
Type Album
Date de parution 01 Avril 2014
Style MusicalElectro Grind
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1. Dhamar 01:56
2. Ramahd 02:01
3. Release the Crackhead 02:41
4. Pentamère 02:02
5. Kalakaka 02:18
6. Rupack 01:37
7. COI 02:13
8. KRR 00:28
9. ???? 01:25
10. Coq au Vin 01:54
11. Chautal 03:35
Total playing time 22:10

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Hardcore Anal Hydrogen


Chronique @ Mr4444

28 Mars 2014

Parfois, ça fait du bien d’écouter des choses qui ne demandent qu’à nous bousiller les cervicales

Le Metal est un horizon grandiose, où les groupes rivalisent d’ingéniosités littéraires pour proposer des noms parfois alambiqués, mais quelquefois si poétiques ou inspirer de divers éléments de la vie de leurs membres. Puis parfois, la poésie laisse place à une certaine forme de perplexité quand il s’agit de s’interroger sur l’origine nominative du groupe dont il est question aujourd’hui … Est-ce un profond traumatisme d’un cours de chimie mal négocié et d’un tube à essai mal intégré qui a pu aboutir à la naissance de ce joli nom qu’est Hardcore Anal Hydrogen ?

(Je vous laisse quelques secondes de répit pour vous enlever cette image salace de votre esprit avant de poursuivre)

Bref ! Hardcore Anal Hydrogen est donc un groupe entre Lyon et Monaco, composé de membres de groupes raffinés comme Frontal ou Joe La Mouk, s’orientant dans un style vaste, bruitiste et se baladant de la musique contemporaine au Metal. « The Talas of Satan » est donc le troisième album du groupe après les discrets « Fork You » et « Division Zero ». Signé sur Apathia Records, label qui nous a déjà traumatisé nos oreilles avec Pryapisme, il est donc peu surprenant d’apprendre que nos chatons préférés viennent d’enrôler nos chimistes pour un tour de France s’annonçant particulièrement jouissif.

Une fois passé les délires scatophiles de cette subtile pochette, « Dhamar » nous accueille au son de percussions orientales auquel se grefferont de plus en plus des guitares lourdes à la rythmique bien négociés puis entrecoupé de moments plus légers à la flûte de pan et très vite effacé au profit du chant. Quand je dis « chant », il vaut mieux comprendre un type qui hurle des onomatopées débiles dans son micro, vocodant énormément sa voix pour en faire ressortir un déballage de saturations assourdissantes.

Ainsi, comme le laisse judicieusement voir l’artwork, nous nous baladerons bien souvent sur des rivages très exotiques, le temps de quelques moments très léger de musique électro-oriental sur « Pentamère » ou pour écouter une chanteuse asiatique visiblement très contrariée sur l’étrange « ???? », n’utilisant qu’une guitare acoustique pour une complainte sur laquelle il faudra essayer de ne pas rire. L’ultime « Chautal », bien que démarrant et finissant sur un gros bordel auditif de Grind vomissant (malgré la rythmique presque mélodique, osons le dire) nous offrira un florilège de flûte, de cuivre et de sonorité toutes plus exotiques les unes que les autres.

J’ai parlé plus au-dessus de la série de concert avec Pryapisme, il est donc au final peu surprenant de trouver sur cet album des pistes qui auraient pu être affiliées aux chatons Clermontois. « Rupack » mélange ainsi des grosses guitares à des sonorités indiennes avant de transcender le tout par une rythmique 8bits saisissante et transformant au final le tout en une vieille ambiance country débilissime. Sur « Coq au Vin », nous avons davantage affaire à une rythmique Punk/Rock’n’Roll puis Doom avant d’entendre encore une fois ces sonorités 8bits sur une double efficace. Le groupe en propose également quelques touches sur la surprenante « Release the Crackhead », opposant rythmique tribal et mélange Black/Hip-Hop pour un rendu presque incantatoire et très intéressant.

Un titre comme « Kalakaka » et « COI » font un peu plus titre « traditionnel ». Un peu moins de folie pour une rythmique Punk/Hardcore, surtout sur la deuxième et ces breakdowns et autres solos. On retrouve également un « KRR » traditionnel du grind au travers de 30 secondes de bruit, de blasts et de cris. « Ramahd » appose aussi une petite diversité, les grosses saturations ayant un rendu très électronique et les divers scratchs et break présents pour également rappeler Pryapisme, également dans cette façon de fracasser son piano.

Hardcore Anal Hydrogen propose le tour de force de proposer un grind relativement tout public, à même de plaire à n’importe quel auditeur grâce à une belle diversité des styles et des influences musicales utilisées. De là à dire que « The Talas of Satan » est un grand disque, n’abusons pas non plus, mais nous avons ici une pièce de choix pour tout amateur de débilité maîtrisé et de délires complètement assumé. Et puis parfois, ça fait du bien d’écouter des choses qui ne demandent qu’à nous bousiller les cervicales sans nous demander de réfléchir plus que ça.

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