Depuis le milieu des années 80, personne ne pourra renier le fait que Kai Hansen et
Helloween ait fait des émules à travers le monde, influençant des milliers de groupes, que ce soit avec les citrouilles ou sous le chantre plus agressif et direct de
Gamma Ray, Kai a probablement créer l’ossature d’un des styles les plus agressif et puissant à la fois du heavy métal.
Les cicatrices de ces influences se retrouvent aujourd’hui dans les
Stormwarrior,
Freedom Call,
Heed ou autres
Heavenly sans presque jamais effleurer ne serait-ce que le maitre, unique dans son chant et sa capacité à créer des hymnes imparables.
Jeune groupe français originaire de
Marseille, et fortement influencé par la vague power métallique teutonne,
Galderia propose en 2008 son premier ep autoproduit, à la connotation on ne peut plus germanique.
Trois morceaux pour deux intro, des riffs typiquement allemands à la
Gamma Ray, des refrains enjoués à la
Freedom Call (les hoho ne trompant pas) et des mélodies plus fines que l’on rapprocherait sans hésitation d’un
Edguy, "
The Starlord" nous laisse en territoire connu, mais diablement maitrisé.
Propulsé par une production limpide et puissante,
Galderia joue vite et bien, et nous le fait savoir. Rev
Elation"" ouvre la marche dans une atmosphère symphonique inquiétante, dramatique et fortement théâtrale, très réussie, à la manière d’un
Heavenly sur
Sign of the Winner. Puis débarque sans crier gare "Back on
Earth", un riff speed sans concession, une double pédale omniprésente (Dan Zimmermann es-tu là ?) et surtout des chœurs à foison, très bien interprétés et agencés, probablement également pour compenser la relative faiblesse vocale de Seb Chabot, abusant légèrement trop d’effets pour rester juste.
Néanmoins, le résultat, dans un style aussi exigeant que le power à tendance symphonique, où tout a presque déjà été dit (et où
Galderia ne révolutionne strictement rien) est largement à la hauteur des attentes d’un ep autoproduit. La partie soliste, hurlante en twin battle, évoque irrésistiblement les combats entre Kai et Heno Richter. Influence quand tu nous tiens.
Mais si cet introducteur est sympathique, "Chaos
Killer", plus original et osé, démontre un potentiel plus important, plus à même de possiblement apporter un petit « plus » à une scène sclérosée. Certes, la conformité reste de mise, mais certains codes sont mis de côté, comme l’adjonction salutaire de quelques growls, légers mais présents et rafraichissants. Un rythme évoquant "Valley of the
Kings", un chant aigu qui, s’il manque de conviction et d’originalité (on navigue en plein cliché pour les voix suraigu), se veut globalement maitrisé et surtout un riff plus lourd et heavy, martelé. Le refrain, aérien superposant les pistes de chants, ainsi que le solo très mélodique et foncièrement inattendu dans son enchainement, puis le break majestueux, parachève ce qui reste aujourd’hui, alors que leur premier véritable album (Le Royaume de L’universalité en 2009) l’un de leur morceau le plus complet et abouti.
Le dernier titre, "
God of Light", plus traditionnellement speed et positif, ne se démarque malheureusement pas des millions d’autres titres speed mélodique du genre (Seb se rapprochant fortement de Chris Bay de
Freedom Call sur ce titre) et termine l’écoute sur u sentiment mitigé. La maitrise technique est bien présente, les ficelles de composition acquises et la production bonne, mais
Galderia possède également cette fâcheuse manie de rentrer irrésistiblement dans un moule préétabli et stéréotypé.
Rien de mauvais donc, mais que de traditionalisme. Un gage de qualité pour certains, d’ennui pour d’autres…
Je possède aussi ces albums, mais je n'ai pas encore eu le temps de me pencher dessus...
PS: m'en veut pas Eternalis..:)
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