Liste des groupes Power Mélodique Galderia Puissance et Unité

Après un premier MCD dans lequel il tentait de nous convaincre en défendant les caractéristique d'un Power Metal très influencé par le classicisme de l'école artistique allemande (Gamma Ray, Helloween...) en commettant, selon votre humble serviteur, l'erreur de s'inspirer des spécificité les plus notoires d'une expression issus d'une ère depuis trop longtemps révolus, les marseillais de Galderia nous reviennent avec un album intitulé Puissance et Unité (2009).

Pour aborder, d'emblée, l'un des défauts récurrents de la formation massaliote, parlons donc de ces chants. Souvent communs et aux intonations souvent vacillantes, ils sont parfois à la frontières ténus d'une juste justesse et manquent de sombrer dans une fausseté embarrassante. Les prémices acoustiques d'un Future Brain ainsi que certains passages de Soulmate en sont, par exemple, de cinglants aperçus.

Parlons ensuite du mixage sonore de ce nouvel effort qui, contrairement à celui certes limité mais très homogène d'un The Starlord (2008), est déséquilibré. Changeant d'un morceau à l'autre, la présence sonore de ces musiciens sera alors accentuée ou, au contraire, atténuée. L'ensemble apparait donc comme terriblement décousu.

Outres ces chants moyens et cette production inégale, Galderia aura aussi ici fait preuve d'une volonté manifeste de se démarquer de ces influences notoires. Si l'on peut saluer l'initiative, on en déplorera, malheureusement, le résultat qui confère à cet album étrange une sorte de confusion confuse qui nous laisse totalement perplexe. Comment en effet ne pas être désorienté face à ce fouillis sonore qui d'un Future Brain de relativement bonne facture nous fais passer par les affres douloureux de la reprise mièvre de Total Eclipse of the Heart de Bonnie Tyler, par ceux non moins pénible d'un Wake Up the World anémique aux relents rythmiques Techno Dance atroce ou encore, par exemple, par ceux d'un désagréable Dream On aux passages Pop Rock d'influences, parfois, seventies? Ces titres sont totalement anecdotiques et dispensables.

Mais alors que nos instants sont bercés de cette douloureuse expérience, le pire est encore à venir. Avec, tout d'abord, un exécrable Coupo Santo, chanson mièvre par excellence, que l'on pourrait croire issus d'une série animée japonaise de ces années 90 où de gentils Space-Sheriff, aux couleurs improbables, viendraient sauver notre monde menacé. Et avec ensuite Jayce, reprise du générique du dessin animé franco-américano-japonais créée par Jean Chalopin et Haskell Barkin Jayce et les Conquérants de la Lumière (Jayce and the Wheeled Warriors). Quel est l'intérêt de ces morceaux? Aucune idée.

La consternation est donc à son comble. Et se pose alors nombres de questions concernant un album dont on ne comprend plus vraiment ce qu'il est. Une compilation? Une tentative désespéré de s'éloigné de ce Metal allemands qu'autrefois ces phocéens défendaient d'un peu trop près, au point même de frôler le mimétisme? Une facétie? Une manière de se démarquer du sérieux ambiant de nombres de ces autres productions certes un peu trop caricaturales mais nettement plus efficace que le désastre que nous donne à entendre ce Puissance et Unité? Il ne m'appartient pas de répondre à la question concernant les desseins de ce groupe. Il m'appartient seulement de juger, à l'aune de mes propres convictions, du résultat de ces choix et d'affirmer qu'il n'est, objectivement, qu'une effroyable erreur.

Puissance et Unité est donc un album hétéroclite au titre cruellement prémonitoire puisqu'il définit avec exactitude les éléments dont il est le plus dénué. La puissance. Et l'unité.