Hate.Malice.Revenge fut une grande claque dans le domaine du deathcore,
All Shall Perish ayant frappé très fort avec ce premier album quasi-parfait, entrainant du début à la fin grâce une brutalité sans pareille, une technique maîtrisée et des mélodies entêtantes. Originellement sortie en 2003 par le biais d’un petit label japonais (wtf ?), la galette s’est commercialisée deux ans plus tard de par le monde grâce à
Nuclear Blast qui a de suite eu la bonne idée d’adopter les Californiens. Trois ans plus tard (ou un, c’est selon), les revoici pour un deuxième opus toujours chez le label allemand mais avec un changement de line-up plutôt important…
Le guitariste Chris Storey remplace Caysen Russo tandis que le chanteur Craig Betit laisse sa place à Eddie Hernada, alors dans le groupe de metalcore Gunmetal
Grey. Si tout le monde avait été impressionné par la voix de Betit sur le premier album, celle de Hernada va enterrer la précédente : screams suraigus, growls plus sobres et pig squeals fracassants sont désormais au programme. À nouveau label, moyens plus conséquents : la sublime pochette est signée Dennis Sibeijn (
Aborted,
Scarve), le son est juste net et précis et, comme pour l’intégralité de leur discographie, c’est le producteur Zack Ohren qui s’occupe d’enregistrer le combo. Voilà pour la petite histoire.
Quatre petits lâchés dissonants, un sweep et c’est parti ! "
Eradication" démarre sur les chapeaux de roues en donnant le ton : des riffs metalcore/death acérés, de gros beatdowns, un solo mémorable, un chant bien nerveux varié et imposant, des chœurs ici et là… Les
All Shall Perish ne font pas dans la dentelle, l’ambiance de la chanson est glauque, à l’image du disque entier, et les 45 prochaines minutes ne vont que peu vous laisser de répit. En effet, ce titre introductif passé, on attaque avec l’une des chansons les plus appréciées de l’album ainsi que du groupe lui-même, la bien-nommée "Wage
Slaves", connue de tous grâce à ses riffs entêtants, ses saccades violentes de chez violentes et ses breakdowns éreintants.
Les mots d’ordre de ce deuxième opus ? Encore plus rapide, encore plus lourd, encore plus technique mais surtout encore plus mélodique,
The Price of Existence se démarquant de son prédécesseur de par son côté nettement plus mélo, en témoignent "There Is No Business to Be Done on a
Dead Planet", "Better Living in
Catastrophe" (dont l’intro ressemble quelque peu au final de "
Never Ending
War" du précédent disque), ou encore tout simplement l’interlude instrumental acoustique "Greyson" (prénom du fils du guitariste Ben Orum). Placé au centre de la galette – comme beaucoup d’autres groupes soit dit en passant –, il nous repose un petit peu et permet au groupe de varier ses sonorités.
On pourrait certes regretter ce trop-plein de mélodie à l’écoute intégrale de l’album,
Hate.Malice.Revenge étant beaucoup plus rentre-dedans. Toutefois, le groupe n’oublie pas d’envoyer le pâté « à l’ancienne » comme avec le putain-qu’il-brutal "The
True Beast", sûrement le morceau les plus hardcore du combo avec un beatdown aussi morbide que terrassant en guise de final, et le monstrueux "The Last Relapse" commençant calmement au piano suivi par des violons bienvenus pour s’enchainer progressivement et durant plus de 6mn sur l’un des morceaux les plus magnifiques que le groupe ai jamais composé, chant clair, riffs metalcore et refrain bouleversant à l’appui.
Au final, autour d’une excellente production, en poussant plus loin leurs influences, leur technicité et en variant clairement leur jeu, les
All Shall Perish nous offre un deuxième effort des plus réussis et surtout des plus marquants, aussi bien dans leur discographie que dans le monde du deathcore, réussissant à se surpasser pour notre plus grand plaisir. Pour ma part, je préfère encore leur premier album mais
The Price of Existence demeure une sacrée claque qui, écoute après écoute, ne cesse d’épater. Fan du genre, procurez-vous sans tarder cette petit bombe sonore si ce n’est pas déjà fait.
Merchi m'sieur!
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