Ca fait un moment que je garde de côté ce deuxième album de BECOMING THE ARCHETYPE.
Pas parce qu’il est exceptionnel, mais parce que c’est le genre d’album pas marrant et pas facile à chroniquer tant il ratisse large au niveau musical...
Je commence par ce qui est simple : la prod’. Elle est claire et très puissante, là dessus rien à dire, c‘est du tout bon. Idem pour la maîtrise instrumentale des zicos, que se soit en rythmique ou en solos. Voilà, ça, c’est fait, je raye et je passe à la suite, le contenu de l’album. Et là, ouille ouille ouille !!!
Le spectre musical de BTA s’étale sur de nombreux styles. Le groupe emprunte par-ci une touche black, par-là des gros riffs deathcore, des blasts, de nombreuses parties mélodiques… etc. Difficile donc de cataloguer BTA dans une catégorie précise de métal. Je ne sais pas si c’est dans le but de se rendre accessible à un maximum d’auditeurs ou si le groupe cultive un amour immodéré pour les croisements bizarres, mais «
The Physics of Fire » a tout d’un album O.G.M. De la musique transgénique quoi ! Du métal moderne pour une consommation de masse…
Prenons par exemple le titre «
Immolation ». Ce morceau s’ouvre sur une rythmique très black métal, avec double à fond les ballon, sur laquelle la voix du chanteur vient rapidement se greffer, dans un style toujours hurlé deathcore. Au bout d’une minute le tempo ralenti et devient saccadé. A une minute trente, changement radical avec un petit arpège acoustique et une mélodie de piano. Le chant prend alors des allures lyriques légèrement pleurnichardes. S’en suit, sur la même rythmique, un solo technique avec plein de doigts dedans. Troisième minute, retour de grosses guitares saccadées un peu plus rock / thrash. Quatrième minute, arrivée fracassante des synthés avec accords de gratte lents et puissants, puis re-solo mélodique. Cinquième minute, retour des influences black métal…
J’ai choisi ce titre comme j’aurais pu choisir n’importe lequel de l’album, car toutes les compos proposent ce même patchwork d’idées. Pour moi BTA s’éparpille beaucoup trop, c’est d’autant plus dommage que tous les titres renferment de bonnes mélodies, seulement j’ai pendant un instant l’impression d’écouter ILLDISPOSED, l’instant d’après du GOD DETHRONED, puis du HYPOCRISY, du ALL SHALL PERISH, du GREEN CARNATION…etc.
De bonnes chansons ressortent tout de même du lot, comme «
Autopsy », « Consruct
And Collapse » ou l’instrumental mélancolique « Nocturne », mais l’album dans son ensemble manque de cohésion.
Il y a à boire et à manger sur ce «
The Physics of Fire » et si les mélanges de styles ne vous font pas peur vous y trouverez probablement votre compte. Pour ma part, c’est un album que je trouve trop calculé, trop "dans le vent", même s’il m’a au final apporté quelques bonnes sensations, notamment lors des brillants solos et des intermèdes mélodiques. A vous de voir !
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