Diabolical Masquerade... Ce nom à lui seul évoque en moi de purs souvenirs Métalliques mémorables. Du plaisir, une mine de créativité, des albums à approfondir encore et encore. Des pièces immortelles.
On connait l'instigateur de toutes ces oeuvres. Il s'agit de
Lord Blackheim, alias Anders Nystrom, musicien déjà confirmé au sein de
Katatonia, autre monument du
Metal scandinave sombre (du moins à l'époque). Un multi instrumentiste de talent, surtout à cet âge, pour un one man band de qualité.
Diabolical Masquerade n'a pas de frontières. Le Black, le
Death, le Thrash, le Heavy, tout ces styles si fondamentaux mélangés à la perfection et réhaussés d'une atmosphère si étrange et unique.
Après un "
Ravendusk in My
Heart" plus que prometteur,
Diabolical Masquerade nous revient avec ce deuxième opus cette fois sur notre bon label Adipocere, et avec une magnifique pochette signée Jean
Pascal Fournier.
Rien à dire de spécial sur la production, elle fait son office. J'aurais néanmoins préféré un petit peu plus de puissance sur les guitares. Mais je fait le difficile. En ce qui concerne le côté artistique, rien à redire.
J'ai rarement entendu plus inspiré. Ne serait que par l'aspect totalement progressif des morceaux, mais pourtant si compacts, la variété des thèmes, des ambiances, des styles, sans partir dans un grand n'importe quoi. Le chant purement Black est on ne peut plus direct, les syllabes prononcées avec une jouissance que Blackheim ne pourrait nier. Les parties atmosphériques qui cassent l'ambiance des morceaux dans le bon sens sont bien placées, les claviers simples, discrets et vraiment bien pensées. Quand à l'aspect guitaristique, il est proprement époustouflant.
Pas de démonstrations stériles, de solis inutiles, et la encore, une variété à faire palir certains. Tout le (vrai)
Metal est concentré ici dans sa diversité.
Je mentionnerais particulièrement un morceau comme "The Puzzling Constellation Of A
Deathrune" et sa structure à tiroirs hallucinante, ce "
Ravenclaw" si folk et dark avec cette voix un peu rock de
Lord Blackheim, ce "Hater" qui n'est qu'un hymne Thrash à faire souffrir mes cervicales, ce "Cloaked By The
Moonshine Mist" si mélodique avec ce break féerique, "The Walk Of The Hunchbaked" et cette partie hyper speed et démente...
Bref, chaque titre à de toute facon ses spécificités.
Pas trop conseillé donc pour les amateurs d'albums linéaires. Ici le
Metal est expansible au possible. Mais avec cette unité, je le répète, qui ne doit qu'à la personnalité musicale très affirmée de Mr Nystrom.
Un vrai délice... Et quand on a écouté les deux perles qui suivent, à savoir "Nightwork" et "
Death's Design", plus porté sur un aspect B.O. totalement novateur, on trouve bien dommage que Blackheim ait arrêté
Diabolical Masquerade pour se concentrer sur le goth metal de
Katatonia. En espérant qu'il change un jour d'avis...
Un projet qui a fait avancer à lui seul le
Metal, et qui est encore aujourd'hui non imité car inimitable et inégalable...
19/20.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire