Que dire de
Lordi ?
Par grand-chose dirons certain. Certes, mais encore.
Tous le monde sait que les musiciens ne sont ni des techniciens, ni des "bad boys" (ha ça non !) ni même des compositeurs de génies. Alors pourquoi s’y intéresser.
Je tiens à précisez que je connaissais le groupe avant sa victoire à l’Eurovision qui aura été une magnifique carte de visite à travers l’Europe et la meilleure promotion possible pour l’album suivant ce "
The Monsterican Dream" nous interessant (ou pas) ici.
Si je devais résumer ma chronique en une phrase, je dirais qu’il s’agit du moins bon opus des finlandais à ce jour.
Néanmoins, il distille toujours ce hard rock mélodique, héritage de
Kiss,
Alice Cooper et bien évidemment AC / DC.
Des riffs (très) simples (deux accords et c’est parti : secouez la tête !), un chant rauque et chaud sachant se faire mélodique de temps en temps et surtout des refrains imparables s’incrustant dans une case mémoire de votre cerveau.
Je pense que cette description décrit (c’est son rôle logiquement…) à merveille le genre pratiqué, une simplicité mise au service d’une efficacité redoutable mais également d’une certaine passivité d’écoute. Car il est fort probable que l’album finisse rapidement en musique de fond pour des invités un peu trop effarouchés par vos gouts musicaux plus extrême et devenant ainsi moins réfractaire à notre genre musical préféré.
Car des hymnes comme "
Blood Red Sandman" (à noter que le clip est en revanche très réussi, inspiré des vieux films de maisons hantés et d’un second degré particulièrement croustillant !) ou "
My Heaven Is Your Hell" auront peut-être l’avantage de pouvoir accroché un public très large, pas forcement frillant de hard mais plutôt de rock au sens large.
Mais il faut admettre que pour un auditeur confirmé, l’opus peine à décoller comparé à "
Get Heavy", regorgeant de tubes tous plus énormes les uns que les autres ("
Get Heavy", "
Devil Is a Loser", "
Would You Love a Monsterman ?" ou "Hellbender Turbulence"). Ici, c’est beaucoup plus plat et insipide, sans cette énergie brute de décoffrage qui faisait le charme du premier album.
La très réussie power ballade "The
Children of the
Night" réussie à préserver notre attention en ce milieu de disque mais la suite sera toujours en dents de scie, côtoyant le bon ("
Fire in the
Hole"), le moins bon ("
Forsaken Fashion Dolls") ou le carrément mauvais ("
Haunted Town").
Ces quarante-cinq minutes se termineront pourtant sur le meilleur titre de l’album, le plus mélancolique et mid-tempo "Kalmageddon", au refrain splendide ne pouvant plus vous quitter de votre vie après une simple écoute (en tous cas, je m’en rappelle constamment).
Un sympathique album de ces monstrueux (dans le sens propre du terme évidemment !) finlandais n’ayant d’autre prétention que de délivrer un bon album de rock.
Qu'ils aient gagnés l'eurovision , j'en ai que faire...leur musique est bonne, point final !
Félicitation pour ta chronique.
Chronique qui colle bien à l'album, bon sans être énorme.
(Je l'ai pourtant préféré à Get Heavy, que je n'ai pas apprecié :( )
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