Mournful Congregation c'est un peu le sommet du
Funeral doom. Voilà un groupe qui prend son temps entre chaque album et ne déçoit jamais, proposant à chaque fois des monuments riches et massifs tout en mettant l'accent sur l'aspect mélodique de la musique.
Avec
Mournful Congregation, on ne peut que se s'agenouiller devant un tel travail de composition et cette fluidité exemplaire dont fait preuve le groupe à travers de longues plages dépassant très souvent le quart d'heure et où la magie opère au fur et a mesure pour finir sur une fin en apothéose.
Et c'est encore le cas sur ce "Monad Of
Creation" qui ne déroge pas à la règle et où la patte du groupe est directement perceptible avec ces longues compositions ici découpées en quatre pièces bien distinctes.
Le
Doom de
Mournful Congregation lorgne souvent vers la perfection, une aura divine enveloppe l'album dans sa totalité et plaçant le groupe comme un acteur majeur du genre, un groupe passionné et perfectionniste.
Là où certains groupes délivrent une atmosphère putride mettant l'accent sur la terreur et la mort, Mournful se démarque par ses thèmes centrés vers le désespoir, la religion, la mélancolie et la fin du monde (rien de bien réjouissant donc!) amenant une atmosphère majestueuse et touchante, à se demander comment une musique aussi poignante et riche n'est pas créée par des Divinités des temps anciens.
"Mother Water, the Great Sea Wept" impose direct le climat austère de l'oeuvre et l'on finit par s'y laisser séduire et rejoindre cette marche funèbre dans un jour de grisaille nous ramenant vers un climat de deuil mais à la fois de plénitude.
Le rythme de la composition se veut similaire à une grande ascension vers une beauté indescriptible mis en oeuvre par la guitare peu avare en mélodie et toujours prête à nous tirer vers le fond pour ne plus pouvoir faire demi tour.
Au final, on ressort éblouis de ce premier morceau et il en reste encore trois.
Une introduction de choix qui n'inaugure que le meilleur pour la suite.
Le morceau suivant est néanmoins plus court avec sa durée n'atteignant que les 12 minutes (pour le style c'est court^^), mais toujours aussi bon et montrant encore une fois la virtuosité des guitares au travers de solos maîtrisés et poignants, soutenus par le growl puissant et imposant du maître d'oeuvre, Damon Good, assurant par ailleurs une des 2 guitares.
Avec "When the
Weeping Dawn Beheld Its Mortal
Thirst", on retrouve un coté plus posé du groupe. Ce morceau entièrement acoustique laisse place à la mélancolie et la tristesse mais en l'absence de la lourdeur habituelle du groupe. Le Growl laisse place à des murmures désespérés qui amènent une ambiance éthérée et plus douce au morceau.
Cependant il n'est pas question d'espoir, l'ambiance n'en est que plus déprimante.
"
The Monad of Creation" ultime pièce éponyme clôturant l'oeuvre se révèle comme une synthèse parfaite de ce qui a été dit précédemment. On y retrouve tout le savoir faire du groupe.
Ce riff massif d'into annonce d'emblée la grandeur du morceau.Cet album est grand,on ne peut en douter.
En conclusion, voila un pavé monolithique destiné à tous les amoureux du genre, qui doit se laisser savourer pour en percevoir la richesse. Une pièce de choix pour un groupe se positionnant facilement comme le sommet du genre. De plus cet album constitue une porte d'entrée idéale vers l'univers du groupe, une raison de plus pour s'y plonger.
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