The Last Soul Standing

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15/20
Nom du groupe Mundilfari (FRA)
Nom de l'album The Last Soul Standing
Type Album
Date de parution 23 Mai 2021
Style MusicalHeavy Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Dreki
Ecouter04:33
2.
 Beasts of Revenge
Ecouter04:54
3.
 Aras
Ecouter06:16
4.
 Down to Helheim
Ecouter04:00
5.
 The Last Soul Standing
Ecouter03:53
6.
 Gunnar
Ecouter07:03
7.
 Exodus
Ecouter07:22
8.
 Fornyelse
Ecouter05:30
9.
 A Feast in Hellnar
Ecouter03:55

Durée totale : 47:26

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Mundilfari (FRA)



Chronique @ ericb4

10 Août 2021

Un premier mouvement annonciateur d'une aventure au long cours pour le quintet provençal...

Nouvelle figure du metal symphonique à chant féminin, ce discret quintet français sorti de terre près d'Avignon en 2019 sous l'impulsion commune de la soprano et flûtiste Mélanie "Leina" Laurent, de la violoncelliste Gaëlle Ledee, du guitariste Jean-Pierre ''Jeep'' Collin, du guitariste/bassiste Jean-Baptiste ''Jibi'' Blanchard et du batteur Julien "La Bûche" Istre entend, tout comme nombre de ses homologues, élargir le champ de son auditorat. Mûs par une réelle envie d'en découdre, quels seraient alors les arguments de nos vaillants gladiateurs pour venir guerroyer sereinement dans une arène metal encore en proie à une féroce concurrence ? En quoi peuvent-ils se démarquer de leurs pairs pour espérer emporter à terme l'adhésion de l'aficionado du genre ?

Prudence est mère de süreté, dit-on... Un adage suivi à la lettre par nos acolytes ! En effet, conscients des risques courus à vouloir brûler les étapes pour faire entendre leur voix, il faudra patienter la bagatelle de deux longues années avant de les voir accoucher de leur premier bébé, « The Last Soul Standing » ; une auto-production d'obédience metal symphonique gothique, folk et progressif où neuf titres à la fois pulsionnels, sensuels, un brin romantiques, non sans rappeler tpur à tour After Forever, Revamp, Epica, Lyriel, Kingfisher Sky, Eluveitie et Darkwell se dispatchent sur un ruban auditif de 47 optimales minutes. Enregistrée, mixée et mastérisée au Fatlab Studio, la galette témoigne d'une belle profondeur de champ acoustique tout en dévoilant un léger sous-mixage des lignes de chant. De quoi nous intimer d'aller explorer plus en profondeur la soute du navire...

C'est sur des charbons ardents que s'effectue le plus clair de la traversée, nos compères disséminant alors de sémillants arpèges d'accords sur leur passage. Ainsi, dans la lignée coalisée d'After Forever et Lyriel, l'incisif et intrigant « Beasts of Revenge » tout comme l'entraînant « The Last Soul Standing » essaiment d'insoupçonnées montées en régime de leur corps orchestral auquel s'adjoignent les sensuelles patines de la déesse, elles-mêmes partiellement entrecoupées de growls glaçants. Dans cette énergie, non sans évoquer Kingfisher Sky, les mid/up tempi « Down to Helheim » et « Fornyelse » interpelleront par la soudaineté de leurs montées en puissance et le mordant de leur rythmique.

Quand le rythme de ses frappes se fait un tantinet moins vivace, le combo trouve à nouveau les clés pour nous retenir sans avoir à forcer le trait. Ce qu'atteste, tout d'abord, « Dreki », mid tempo symphonique gothique aux riffs corrosifs et à la basse vrombissante à mi-chemin entre Revamp et Darkwell. Mis en exergue par les claires et puissantes impulsions de la sirène et sous-tendu par un virevoltant coup d'archet de la violoncelliste, couplets finement ciselés et refrains entêtants glissent avec célérité dans nos tympans alanguis.

Dans cette énergie, quand la fibre folk s'invite à la danse, nos acolytes s'y sont employés de deux manière différentes. Ainsi, non sans rappeler Eluveitie, le mystérieux « Aras » nous fait flirter avec de gorgonesques créatures, de tribales percussions et incantations ; à réserver toutefois à un tympan déjà sensibilisé aux vibes de leur maître inspirateur. Plus souriant, dans la lignée de Lyriel, le mid tempo folk symphonique « A Feast in Hellnar », lui, recelant un refrain immersif à souhait joue la carte de l'accessibilité pour tenter de l'emporter. Et la sauce prend sans tarder.

Pour l'aficionado de plages propices à une profonde zénitude, le groupe ne l'aura pas laissé pour compte, lui ayant alors concocté un espace tamisé d'envergure et ses plus frissonnants. Aussi, pourra-t-il se laisser happer par « Exodus », une ballade atmosphérique gothique d'une sensibilité à fleur de peau, sous-tendue par un mélancolique violoncelle que vient rejoindre une flûte gracile et des plus envoûtantes. Mise en habits de soie par les caressantes ondulations de la maîtresse de cérémonie, la romantique offrande ne se quittera qu'avec l'indicible espoir d'y revenir, histoire de plonger à nouveau dans cet océan de félicité.

S'étant par ailleurs adonné à l'écriture d'une ample pièce en actes symphonico-progressives, le collectif dévoile ainsi une autre corde à son arc, et non des moindres. Ce qu'illustre « Gunnar », une fresque à la fois épique et romanesque dans la veine d'un Epica de la première heure. Nous immergeant prestement dans un bain instrumental aux doux remous, le plantureux effort ne saurait tarder à accélérer la cadence, déroulant alors ses sept minutes d'un spectacle aux moult rebondissements et mis en habits de lumière par les cristallines volutes de la belle.

Au final, le combo provençal nous convie à œuvre éclectique et poignante où s'harmonisent les styles et se complètent les ambiances. A la fois volontiers vitaminé, parfois jovial, un brin énigmatique et aérien, ce premier set de compositions transpire l'inspiration mélodique et la maîtrise technique de ses auteurs. Si quelques prises de risques sont à noter, il faudra toutefois à nos acolytes consentir à se distancier quelque peu de leurs sources d'influence pour développer un propos plus personnel qu'il n'apparaît, afin de conférer davantage d'épaisseur artistique à leur projet. Il convient encore d'affiner la production d'ensemble par un mixage plus équilibré et d'évacuer l'une ou l'autre sonorité résiduelle pour espérer les voir se démarquer plus encore de leurs homologues, toujours plus nombreux à affluer. Mais, pour un premier jet, la troupe s'en sort avec les honneurs, ce palpitant opus parvenant à retenir l'attention de bout en bout de notre parcours. Aussi, selon votre humble serviteur, s'esquisse ici un premier mouvement annonciateur d'une aventure au long cours pour le quintet provençal...

Note:14,5/20


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