Into the Dark Box

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14/20
Nom du groupe Mundilfari (FRA)
Nom de l'album Into the Dark Box
Type Album
Date de parution 17 Janvier 2025
Style MusicalHeavy Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Whisper
Ecouter07:22
2.
 Freedom
Ecouter04:36
3.
 99#6
Ecouter04:20
4.
 Hidden Rage
Ecouter05:32
5.
 Into the Dark Box
Ecouter04:20
6.
 Hope
Ecouter04:42
7.
 Aras 2
Ecouter04:42
8.
 A Strange Beast
Ecouter03:40
9.
 The Last Ship Down
Ecouter04:26

Durée totale : 43:40

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Mundilfari (FRA)



Chronique @ ericb4

07 Fevrier 2025

Une œuvre intrigante, pénétrante et audacieuse à la fois...

De l'eau aura coulé sous les ponts pour le sextet provençal depuis sa sortie de terre voilà 6 ans... Ayant déjà un poignant album full length, « The Last Soul Standing » (2021), un fugace EP, « Into the Dark Box 1-2 » (2023) et deux singles (« Hope » et « 7 Nation Army » (2024)) à son actif, on pouvait subodorer que le combo n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. Pari gagné ! Aussi, revient-il dans la course un peu plus d'une année suite à son EP, muni cette fois d'un second album de longue durée intitulé « Into the Dark Box ». Ce faisant, quatre des six pistes de la menue rondelle – qui est à appréhender telle la première des deux parties de cet opus – se voient ainsi agrégées à cinq plages inédites. Cela étant, les neuf compositions de cette auto-production seraient-elles une arme de dissuasion suffisante pour maintenir l'âpre concurrence en respect ? Plus encore, les 43 minutes du ruban auditif de la galette permettraient-elles enfin à nos compères de se hisser parmi les sérieux espoirs de leur registre metal d'affiliation ?

Dans ce dessein, l'équipage de la précédente traversée demeure inchangé. Pour rappel, le groupe fut cofondé près d'Avignon par la soprano et flûtiste Mélanie "Leina" Laurent, la violoncelliste Gaëlle Ledee, le guitariste Jean-Pierre ''Jeep'' Collin, le guitariste/bassiste Jean-Baptiste ''Jibi'' Blanchard et par le batteur Julien "La Bûche" Istre. Ce faisant, le quintet originel se muera en un sextet : "Leina" et ''Jibi'' quitteront le navire, au moment même où le bassiste/guitariste Charly Mahe et les vocalistes Spectre et Géraldine Jeannot (ex-Nereids) agrégeront leurs talents aux trois protagonistes restants. De cette étroite collaboration naît un élan metal symphonique gothique, progressif et folk, à chant mixte en voix de contraste, soit dans le prolongement atmosphérique du précédent mouvement. A quelques encâblures du premier album, cet effort, comme son prédécesseur, se place dans le sillage de Darkwell, Eluveitie, Lyriel, Tristania et Draconian. Enregistré, mixé et mastérisé à son tour par Charly Mahe, ce méfait n'accuse que d'infimes sonorités parasites tout en témoignant d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation. Mais montons plutôt à bord du vaisseau amiral pour une croisière que l'on espère ponctuée d'ilots enchanteurs...

A la lumière de ses passages à la fois ''symphonisants'' et empreints de noirceur, le combo trouve à nouveau quelques clés pour nous interpeller. Ce à quoi nous sensibilise, tout d'abord, « 99#6 », mid/up tempo symphonique folk, au carrefour entre Darkwell et Eluveitie ; impulsé par deux vocalistes bien habités et pourvu d'un laconique mais grisant solo au violoncelle, le mystérieux effort se voit, toutefois, desservi par des séries d'accords en proie à une tenace répétibilité. Non moins ténébreux et s'inscrivant dans une même mouvance symphonique folk, « Hidden Rage », pour sa part, s'avère aussi anxiogène et headbangant que déroutant eu égard à ses incessantes variations percussives. Mais la sauce prend, in fine. Enfin, générateur d'une énergie aisément communicative, l'intrigant et ''eluveitien'' « The Last Ship Down » tirera non moins son épingle du jeu.

Dans une même énergie mais empruntant une voie gothico-symphonique aux accents dark plus marqués, la troupe parvient non moins à nous retenir, un peu malgré nous. Ainsi, on ne saurait davantage esquiver « A Strange Beast » ni « Freedom », deux mid/up tempi syncopés dark gothique aux riffs roulants et variant leurs phases rythmiques à l'envi ; se dessinent alors deux espaces gorgonesques et tourmentés, où les seyantes envolées lyriques de la déesse ne viennent rejoindre les screams caverneux du vocaliste patenté qu'à mi-chemin, ou presque. Déployant inlassablement leurs riffs épais tout comme leurs virulents coups de boutoir, l'obscur « Into the Dark Box » comme le tortueux « Aras 2 » , quant à eux, ne relâcheront pas leur proie d'un iota.

C'est, par ailleurs, dans une perspective metal mélodico-symphonique que la collectif a misé quelques espoirs de l'emporter. Ainsi, telle une oasis au cœur d'un désert saharien, l'entraînant et ''nightwishien'' mid/up tempo « Hope » glisse, lui, le long d'une radieuse rivière mélodique sur laquelle se greffent les ensorcelantes modulations de la sirène. Doté de couplets bien customisés, relayés chacun d'un refrain immersif à souhait, et recelant un break opportun souligné par des screams en demi-teinte, le ''tubesque'' méfait poussera assurément le chaland à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée.

Mais ce serait à l'instar de leur opulente pièce en actes metal symphonico-progressif que nos compères seraient au faîte de leur art. Ainsi, l'intrigant et ''darkwellien'' « Whisper » se présente tel une fresque égrainant ses quelque 7:22 minutes d'un parcours à la fois tortueux, ténébreux et "symphonisant" ; se dessine alors un frissonnant et complexe manifeste où les nombreux coups de théâtre disséminés ont pour corolaire de saisissants effet de contrastes vocaux, les angéliques inflexions de la belle se lovant alors dans les ombrageuses impulsions de son acolyte. Un étrange et magnétique ballet des vampires s'offre alors à nous, laissant à penser que s'esquisse là le masterpiece de la rondelle.

Au final, nos acolytes nous immergent au sein d'un mouvement à la fois tortueux, énigmatique et un brin obscur, susceptible de laisser quelques traces dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon. Une orientation stylistique audacieuse, synonyme de prise de risque, qui pourrait néanmoins déconcerter un tympan déjà familiarisé aux mesures de leur premier album. Pouvant compter sur une ingénierie du son rutilante et sur une technicité instrumentale et oratoire éprouvée, cet effort, comme son frugale prédécesseur, pourra cependant difficilement prétendre à une inconditionnelle adhésion eu égard à des sentes mélodiques un poil moins seyantes qu'autrefois. Mais s'il manque une ballade et/ou un instrumental au cahier des charges pour se sustenter, ses arpèges d'accords, ont toutefois fait l'objet d'une attention particulière et, le plus souvent, parviennent à nous prendre dans leurs filets. Bref, à la lecture d'une œuvre intrigante, pénétrante et audacieuse à la fois, le combo aurait désormais quelques cartes en main pour espérer rejoindre les sérieux espoirs de cet espace metal...

1 Commentaire

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MetalSonic99 - 07 Fevrier 2025:

Ouuuuuuh ça va me plaire ça laugh

Merci beaucoup pour cette découverte et cette chronique (une fois de plus génialissime) 

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