Into the Dark Box 1​-2

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13/20
Nom du groupe Mundilfari (FRA)
Nom de l'album Into the Dark Box 1​-2
Type EP
Date de parution 25 Novembre 2023
Style MusicalHeavy Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Whisper
 07:22
2.
 99#6
 04:16
3.
 A Strange Beast
 03:46
4.
 Hidden Rage
 05:26
5.
 The Last Soul Standing (New Edit)
 03:49
6.
 Aras 2 (Interlude)
 01:33

Durée totale : 26:12

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Mundilfari (FRA)


Chronique @ ericb4

29 Août 2024

Un second élan en demi-teinte insufflé par le combo provençal...

Plus de deux années envolées déjà depuis son introductif et encourageant album studio, « The Last Soul Standing »... Une éternité pour la fanbase du combo provençal ! Tel un phœnix renaissant de ses cendres, le voici à nouveau et plus humblement revenu dans l'arène. Aussi, nous gratifie-t-il, cette fois, d'un EP répondant au nom de « Into the Dark Box 1-2 », auto-production où s'enchaînent sereinement six pistes sur une bande auditive de 26 minutes tout au plus. Le temps pour le collectif de peaufiner sa production d'ensemble comme ses compositions et de procéder à un remaniement partiel de son équipage. Cela étant, les arguments développés dans ce nouvel élan permettront-ils à nos belligérants d'offrir une farouche résistance à leurs opposants, toujours plus nombreux à affluer ? Quatre ans suite à sa création, ce groupe pourrait-il dès lors espérer rejoindre les sérieux espoirs d'un registre metal qui ne l'aura pas forcément attendu ?

Cofondé près d'Avignon par la soprano et flûtiste Mélanie "Leina" Laurent, la violoncelliste Gaëlle Ledee, le guitariste Jean-Pierre ''Jeep'' Collin, le guitariste/bassiste Jean-Baptiste ''Jibi'' Blanchard et par le batteur Julien "La Bûche" Istre, le quintet originel se muera en un sextet : "Leina" et ''Jibi'' quitteront le navire, au moment même où le bassiste Charly Mahe et les vocalistes Spectre et Géraldine Jeannot (ex-Nereids) agrégeront leurs talents aux trois protagonistes restants. Avec la participation, pour l'occasion, de la violoniste Caroline Vergote (ex-Nereids). De cette fraîche collaboration émane un propos metal symphonique gothique, progressif et folk, à chant mixte en voix de contraste, cette fois. A quelques encâblures de son devancier, cet effort se cale, lui, dans la lignée coalisée de Darkwell, Eluveitie, Lyriel, Tristania et Draconian. Enregistré et mixé par Charly Mahe, cet opus ne concède que d'infimes sonorités résiduelles tout en témoignant de finitions passées au crible. Mais suivons plutôt nos six acolytes dans leurs pérégrinations...

Plus obscurs qu'à l'accoutumée, certains passages pourront tant interpeller le fan de la première heure que happer le tympan de l'aficionado d'espaces ''gorgonesques''. Ce qu'atteste, en premier lieu, « 99#6 », mid/up tempo symphonique gothique folk, à la croisée des chemins entre Darkwell et Eluveitie ; sous-tendu par deux vocalistes bien habités, un bref mais seyant solo au violon, et des enchaînements intra piste ultra sécurisé, l'intrigant méfait aurait bien les armes pour nous faire plier l'échine s'il n'empruntait moult chemins de traverse mélodiques et des séries d'accords en proie à une tenace répétibilité. Un poil plus ténébreux et s'inscrivant dans une même mouvance symphonique folk, « Hidden Rage » se fait, lui, aussi anxiogène et headbangant que déroutant eu égard à ses incessantes variations percussives. Enfin, « A Strange Beast » se pose tel un mid/up tempo syncopé dark gothique aux riffs roulants et variant ses phases rythmiques à l'envi ; une pièce empreinte de mystère, un brin soufreteuse, où les envolées lyriques en demi-teinte de la sirène ne viennent en contre-point des screams marécageux du vocaliste patenté qu'à mi-parcours.

Par ailleurs, comme pour nous faire renouer avec un passé magnifié, la troupe a rendu son message musical un poil plus solaire, et ce, à l'aune de l'une des plages revisitées de son premier mouvement. Ainsi, dans la veine commune d' After Forever et Lyriel, la nouvelle version de l'entraînant « The Last Soul Standing » continue, certes, d'essaimer d'insoupçonnées montées en régime de son corps orchestral auquel s'adjoignent dorénavant les pénétrantes envolées lyriques de la princesse, elles-mêmes partiellement entrecoupées de growls plus discrètement intercalés que dans la mouture originelle. Et la sauce prend sans tarder...

Quand ils nous immergent au cœur d'amples espaces symphonico-progressifs, exercice auquel ils sont déjà rompus, nos acolytes trouvent non moins quelques clés pour nous retenir, un peu malgré nous. Ainsi, l'énigmatique et ''darkwellien'' « Whisper » se pose tel une fresque livrant ses quelque 7:22 minutes d'un parcours à la fois tortueux et opératique ; une frissonnante et complexe offrande où les nombreux coups de théâtre essaimés ont pour corolaire de saisissants effet de contrastes oratoires, les angéliques inflexions de la belle n'ayant de cesse de donner le change aux ''gorgonesques'' impulsions de son acolyte. Un étrange ballet des vampires s'offre alors à nous, que l'on ne quittera qu'à regret.

Enfin, en guise de conclusion de ce chapitre, nos compères ont curieusement opté pour une laconique pièce instrumentale, l'initiale de leur capital compositionnel. Ce faisant, l'a-rythmique et cinématique « Aras 2 (Interlude) » vogue sur un fin mais répétitif legato sur lequel se greffent des arpèges pianistiques d'une confondante linéarité ainsi qu'un délicat toucher d'archet. Bref, une apaisante mais redondante offrande à l'inopportun positionnement, qui, en l'état, ne saurait prétendre à une inconditionnelle adhésion.

En définitive, le sextet français nous plonge au cœur d'un propos aussi tourmenté et complexe qu'intrigant et empreint de noirceur ; une prise de risque en soi, certes, qui pourra cependant désarçonner un pavillon déjà accoutumé aux vibes de leur introductif opus. S'il repose à la fois sur une ingénierie du son plus soignée et sur une technicité instrumentale et vocale plus affermie aujourd'hui qu'hier, ce méfait peinera, lui, à nous happer au regard de mélodies moins enveloppantes qu'elle ne le furent et de séquences d'accords parfois peu loquaces. C'est dire que, pour son retour dans les studios, la troupe a pris le pari de surprendre par ses audaces stylistiques sans pour autant chercher à nous débouter du message musical développé. Ce qui ne va pas sans générer, consciemment ou non, un sentiment d'inachèvement chez le chaland. Bref, un second élan en demi-teinte insufflé par le combo provençal, susceptible de faire de lui un outsider à ne pas écarter, à défaut de le compter parmi les sérieux espoirs de cet espace metal. Affaire à suivre, donc...


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