On ne compte plus les groupes prometteurs en France! Ces derniers temps il en tombe comme la pluie et ils pondent tous des albums de grande qualité. Pour preuve :
Artefact ''
Ruins'',
Kragens ''Infight'',
Kronos ''The Hellenic Terror'',
Klone et son ''All Seeing Eye'', les
Gojira avec ''From Mars To
Sirius'', Dieu sait que j'en passe! Nous nous attarderons toutefois ici sur les Lyonnais de
Destinity, et plus particulièrement sur leur dernier bébé en date, je veux parler de
The Inside (le prochain, Eleven
Reasons To See, étant en préparation alors que j'écris ces lignes). Parti à l'origine de bases black-metal, le groupe a changé de direction avec ''
Synthetic Existence'', passant à un death écrasant ponctué de passages symphoniques. Une influence du metal suédois pointait déjà le bout de son nez sur les morceaux Ex
Nihilo et Deconstruction Of Times, ce qui laissait présager du meilleur pour
The Inside. Et en effet, c'est cette caractéristique qui a été approfondie : on retrouve un melting-pot de divers groupes, allant d'
Hypocrisy à
Dark Tranquillity en passant par
Amon Amarth et
Soilwork. Mais le death mélodique est également allié à un thrash furieux ce qui rend le produit fini nettement plus brutal que la musique des formations précitées. Petit tour d'horizon...
Le premier constat que l'on peut faire, c'est que le son reste imposant, on se sent étouffé au milieu de cette puissance, pas de doute
Destinity est de retour. Nous devons cette production surpuissante au Danemark et plus précisément à Jacob Hansen (
Hatesphere,
Maroon, ...). Dès le titre d'ouverture (My
Senseless Theory), les choses sont mises au point : il n'y aura pas le moindre répit pour les tympans sur cette galette. Le riff d'entrée est détonnant, la voix death bien sentie (on sent qu'ils écoutent du suédois en boucle ceux-là), et le refrain, avec ses quelques notes de claviers, rappelle sans mal
Dark Tranquillity.
Ce qui frappe, c'est que chaque morceau a son identité. Une fois le cd arrivé à son terme, les titres qui on plu ainsi que leur numéro de piste sont déjà ancrés dans le cerveau. C'est ce qui s'appelle avoir un certain talent de composition, car même si l'originalité n'est pas forcément de mise ici, ça envoie sans cesse et on a du mal de décrocher d'une chanson. Murder Within pourrait en décontenancer plus d'un avec son riff ''plus thrash tu meurs'', incisif au possible et très brutal. C'est pourtant un refrain digne d'
Hypocrisy (le même chant clair/hurlé lors des refrains) qu'ils se permettront sans rougir de caser au milieu de cette boucherie. Vous remarquerez que j'ai cité deux groupes en deux chansons, et en déduirez peut-être que
Destinity est hyper-influencé et peu inventif... Pourtant la construction des morceaux est imparable, on sent que l'inspiration chasse toute forme de plagiat.
Ce ne sont pas les titres Thing I
Will Never Feel ou Enemy
Process qui viendront me contredire, tous deux dotés de riffs, refrains et soli qui vous laboureront le cerveau à longueur de journée dès qu'ils y seront entrés.
Nombre de baffes sont encore à déclarer parmi les autres morceaux, comme Ready To Leave, dont le riff thrash sonne tel le glas, et dont le refrain véritable n'apparaît qu'après trois minutes (ce qui évite une répétition courante du shéma 3 refrains, 3 couplets et un solo pour garnir), le mid-tempo de l'album,
A Thousand Falling Skies, très mélodique, ou encore Escaping Reality qui remet quelque peu à l'honneur les penchants symphoniques du brûlot précédent.
Pour le final, portant le nom de l'album, on s'attend à un nouveau monstre mais j'avouerai être resté un peu sur ma faim... Oui les cervicales bougent, l'exécution est impressionnante, les claviers se montrent épiques, mais il manque un petit grain d'inventivité que les autres chansons possèdent. Ce n'est pas mauvais, mais on s'attendait à mieux pour conclure ce disque phénoménal.
Certains ont boudé le trop plein d'influences distillées sur
The Inside. Je considère plutôt ce cd comme un hommage au death, au thrash, à la mélodie et à la brutalité, le résultat d'un héritage offert par les plus grands d'hier comme d'aujourd'hui. Qui va s'en priver?
17/20
J'essaierais de pas rater leur prochain concert si ils passent près de Paris.
Mais c clair que niveau puissance je trouvez pas d'équivalent.
En tout cas pour moi c'est ce Morpheus qui m'impressionne le plus dans ce groupe: frapper et chanter en même temps c'est pas donné à tout le monde sachant en plus qu'il est à l'origine seulement claviériste du groupe.
Moi je met 19 à ce groupe tant pour cet album de folie que pour leurs presta live, surtout la petite reprise de Amon Amarth qui va bien à la fin du set "The Poursuit Of The Viking" si je ne me trompe pas! C'est juste énorme.
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