The Horror Grandeur

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17/20
Nom du groupe Morgul
Nom de l'album The Horror Grandeur
Type Album
Date de parution 31 Janvier 2000
Labels Century Media
Style MusicalBlack Progressif
Membres possèdant cet album66

Tracklist

1. The Horror Grandeur 08:50
2. Ragged Little Dolls 06:24
3. The Murdering Mind 06:20
4. A Third Facee 06:52
5. Elegantly Decayed 04:26
6. Cassandra's Nightmare 06:42
7. The Ghost 05:45
Total playing time 45:19

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Morgul


Chronique @ dark_omens

18 Mai 2016

L’émotion esclave de la simplicité grandit cet album odieusement ignoré...

Alors qu’en évoquant les œuvres fondatrices du Black Metal Symphonique, il est de bon ton d’exprimer toute son admiration pour des versets tels que ceux, évidemment méritoires, écrits par Limbonic Art ou encore Emperor qui, bientôt, viendront enfanter ceux de Dimmu Borgir; on néglige inconsciemment ceux des Italiens de Graveworm ou des Norvégiens de Morgul. Si ces derniers, assurément, n’ont ni révolutionné un genre, ni même popularisé aussi parfaitement que Silenoz et les siens, ce mouvement, ils auront pourtant eu le mérite de graver dans le marbre des temples ténébreux, quelques œuvres très attrayantes

Après un Parody of the Mass (1998) intéressant et prometteur, Jack D.Ripper revient deux ans plus tard afin de nous offrir The Horror Grandeur qui fait, injustement, partis de ces œuvres oubliées mais néanmoins passionnantes. Définitivement seul à bord du navire, l’artiste concocte ici un album aux ambiances très travaillées, où la démence maitrisée et mesurée n’a rien d’abstrait.

Si ici la source du propos de la musique de Morgul demeure essentiellement dictée par les affres d’un art noir inexorablement symphonique, le compositeur excelle désormais dans l’expression d’atmosphères prenantes. En véritable virtuose, l’artiste sublime effectivement ses arrangements en les parant de mélodies dont l’aboutissement le plus captivant trouve toute sa dimension dans cet œuvre. Ainsi lorsque ces violons tziganes, ces pianos tourmentés, ces suppliques aux voix lancinantes de ce préambule accablant d’un premier titre éponyme emplissent l’air, ils trouvent en nous un écho émotionnel formidable. Dans une douce mélodie désespérée, à la complainte torturée, dans laquelle s’enchevêtre aussi la rage de rythmique symptomatiquement Black Metal, mais aussi des voix claires délicieuses, ou encore l’aliénation savoureuse de musique aux allures de fêtes foraines où règne une certaine folie, un titre de surcroit dans lequel les plaintes de Jack viennent aussi nous déchirer l’âme, ce long périple nous offre l'expression de la grandeur et de la décadence de ce groupe.

Dans un reflet parfaitement harmonieux, sur une eau belle et agitée, Morgul continue de voguer de manière essentiellement pesante mais aussi rageuse parfois. Les pianos et claviers offrent toujours encore de douces mélopées, ainsi que des riffs entêtants, plaisamment obsédants (The Ghost), mais aussi, parfois, l’exquise désuétude sur des rythmes sans violence, conclue par des airs de violon yiddish sublimes (The Murdering Mind). Cet aspect volontairement suranné, cultivé avec discernement tout au long de cette œuvre, est d’une beauté exquise et éminemment plaisante.

Ce Horror Grandeur est donc assurément une œuvre inhabituel, où la déraison, le charme, l’excellence de mélodies et d’instruments composés subtilement, et la désuétude, s’imprègne en des constructions d’une déconcertante simplicité, et ce afin de nous proposer une richesse de sentiments, eux pourtant, complexes et variés. L’émotion esclave de la simplicité grandit cet album odieusement ignoré.

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Commentaire @ Adhierus__Eleusis

30 Août 2005
...un peu de fraîcheur dans ce morne monde...

une boîte à musique, un clavier slave, un violon tzigane, des chants clairs à la Borkganar (une fois qu'il avait appris à chanter, je vous rassure), un peu d'électro, beaucoup de samples. Voici un petit joyau de black symphonique, tiré des sombres rêves et fantasmes d'un homme (!?), ce cher Jack D. Ripper.

Musicalement, on y retrouve beaucoup d'ambiance...des délires funestes à la Solitude Aeternus, des attaques black à la Ancient, des passages un peu plus goth/métal à la Cradle (bonne époque disons, Dusk et Vampyre). Par moment, cela me fait penser à du Vindsval (de Imperium Grotesque notamment) mais en plus (et beaucoup plus) grandiloquent... et moins black celtique aussi. Pour cela, on se rapproche d'un death à la Godgory. Les riffs égyptiens qui sont utilisés sur les valses sont d'un effet fatal.

Quel plaisir à écouter un tel album. Une oeuvre théâtrale, majestueuse et toujours crédible. L'utilisation du violon apporte un effet mélancolique à l'ambiance générale, sans rendre cela dépressif. L'ensemble est très savoureux, sans vous plonger dans une profonde envie de vous pendre ou de jouer une partie de tétris en sautant par la fenêtre.
Musicalement, le propos est sincère, crédible. Et les émotions transmises le sont réellement. Ce n'est pas une vaine tentative de vous faire peur avec des cris de dément ou de porc égorgé. Le travail des voix conduit l'auditeur à vibrer à l'unisson des fantasmes, des cauchemars et des rêves de Morgul. Et la musique, de par son côté théâtrale, draine la mélancolie et l'horreur, selon Jack D. Ripper.

Imaginez le Cirque Rose et ses freaks of nature se pamant devant vous, sous les assauts et rythmes de la Grandeur de l'Horreur. Pour ceux qui apprécie Lynch, cela aurait fait une parfaite BO pour son premier film, Eraserhead.

Etrange, sensible, mélancolique et enivrant. Un vrai album de musique sombre.

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grogwy - 22 Octobre 2016: Avec "The Horror Grandeur", Morgul nous propose une véritable symphonie Black/Dark/Horror Metal à l'ambiance lugubre, dotée d'une orchestration riche et variée, ou alternent violons, claviers, piano, clavecin, guitares, ainsi que divers interludes.Le tout est soutenu par des voix qui sont tour à tour démoniaques, claires ou suraiguës, ainsi que des choeurs.Difficile de décrire réellement cette oeuvre, tellement les influences dont elle se compose sont multiples, avec au choix (et de manière non exhaustive et à des degrés différents) Borknagar, Cradle of Filth, Cultus Sanguine, King Diamond, Marilyn Manson, My Dying Bride, Sopor Aeternus.Un excellent disque qui, comme l'écrit Adhierus-Eleusis, pourrait totalement servir de bande originale d'un film d'épouvante.
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