The Garden of Lies

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16/20
Nom du groupe Scandelion
Nom de l'album The Garden of Lies
Type Album
Date de parution 25 Novembre 2011
Labels Self-Produced
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Genesis of Decadence
Ecouter01:42
2.
 Fatal Beauty
Ecouter03:55
3.
 Apocalypse Flower
Ecouter04:41
4.
 Sparkles
Ecouter03:12
5.
 Angelo Nero
Ecouter04:43
6.
 Butterfly Agony
Ecouter05:01
7.
 Swan's Lament
Ecouter05:07
8.
 Ghost of Your Soul
Ecouter03:45
9.
 The Garden of Lies
Ecouter05:05

Durée totale : 37:11

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Scandelion



Chronique @ ericb4

11 Mars 2018

Décollage amorcé pour le quintet canarien...

Suite à l'encourageante démo « Demonia Praedictio Chronicles », le quintet canarien nous revient deux ans plus tard avec, cette fois, un second album full length sous le bras dénommé « The Garden of Lies » ; auto-production où s'enchaînent 9 pistes sur un ruban auditif de 37 minutes. Cette troisième offrande réalisée par le combo depuis ses débuts en 2002 est un indice révélateur d'un travail minutieux et de longue haleine effectué en studio ; le temps pour l'expérimentée formation de peaufiner ses enregistrements et de mieux équilibrer son mixage, mais aussi d'affiner ses compositions et d'assainir ses arrangements instrumentaux. On comprend dès lors que nos acolytes souhaitent désormais se fondre parmi les valeurs montantes du metal symphonique gothique à chant féminin. Cette livraison leur donnera-t-elle l'armature suffisante pour embrasser un tel projet ?

Dans ce dessein, le line-up a subi quelques modifications depuis le précédent effort. Cette nouvelle proposition a été collectivement concoctée par Jorge Afonso, claviériste, vocaliste et fondateur du groupe ; Sonia Hernandez, soprano au cristallin grain de voix ; Ancor Amador à la guitare, en remplacement de Tomas Galvan ; Pedro Burgazzoli à la basse et Borja Santana à la batterie, succédant à Oliver Gil. Avec la participation d'Isabel Gonzales aux castagnettes sur l'une des pistes. De cette étroite et nouvelle collaboration en résulte une galette à la fois vivifiante, enjouée, énigmatique et romantique, souvent calée sur le schéma oratoire de la Belle et la Bête. Le projet metal symphonique gothique évolue ainsi dans la veine de Sirenia (seconde période), Arven, Forever Slave, Angelical Tears, avec quelques renvois dark à Draconian ou encore Tristania.

C'est avant tout à l'écoute des passages les plus enfiévrés que l'accroche s'opérera le plus immédiatement. D'entrée de jeu, on pressent que le spectacle sera à la mesure de nos attentes les plus exigeantes en la matière. Ainsi, se parant d'arrangements nightwishiens et d'une impressionnante muraille de choeurs, la brève et frissonnante entame opératique « Genesis of Decadence » s'impose déjà à nos tympans. Mais elle n'est qu'une mise en bouche... Un fondu enchaîné nous immerge dans la marmite du bouillonnant « Fatal Beauty » ; frondeur et mélodieux effort symphonique gothique aux riffs acérés, à mi-chemin entre Forever Slave et Tristania, où les envolées lyriques de la belle rayonnent, répondant en écho aux growleuses attaques de la bête. Et comment résister à la saisissante gradation de l'enveloppe orchestrale et aux fondants harmoniques du puissant « Ghost of Your Soul » ? Assurément l'un des temps forts de l'opus.

Par moments, on se surprend à voir le combo flirter avec les hits, nous octroyant quelques seyants manifestes à la clé que ne renieraient ni Delain, ni Xandria. Espaces d'expression des plus engageants, où la belle se désolidarise de son comparse. Dans cette veine, l'entraînant « Sparkles » aux faux airs d'Angelical Tears tout comme l'enchanteur et ''sirénien'' « Swan's Lament » ne rateront pas leur effet, notamment à l'abord d'un refrain catchy que pourraient bien leur envier leurs pairs. Tous deux suivent un infiltrant cheminement harmonique et une ligne mélodique très efficace, poussant à une certaine addiction, même si une petite impression de déjà entendu, notamment sur le premier méfait, ne saurait s'effacer de notre mémoire. En outre, l'hispanisante ambiance du second propos, mise en exergue par les arrangements et les angéliques inflexions de la maîtresse de cérémonie, contribuera à magnétiser le tympan du chaland.

Lorsqu'il diversifie son paysage rythmique tout en noircissant un tantinet son atmosphère, le collectif recèle également quelques trésors aptes à emporter l'adhésion. Il le prouve à l'aune de « Apocalypse Flower » et « The Garden of Lies », mystérieux propos doom gothique progressif aux relents dark, dans la droite lignée de Draconian, rappelant les heures sombres d'un « Turning Season Within ». Jouant habilement sur les effets de contrastes, de ténébreux couplets, rendus visqueux par les growls caverneux de Jorge, alternent avec de luminescents refrains, mis en habits de soie par les troublantes patines oratoires de la sirène. Dans cette mouvance, on ne passera pas outre l'énigmatique et néanmoins radieux « Butterfly Agony », à la fois pour ses délicats arpèges au piano auxquels s'agrègent des riffs tournoyants et au regard d'originales joutes oratoires, l'époustouflante chorale ayant le dernier mot sur le poignant duo mixte en voix de contrastes.

Comme ils nous y avaient déjà sensibilisés, nos compères n'ont nullement tari d'inspiration à la lumière de leurs moments tamisés. Et ce, sans pour autant y avoir misé tous leurs espoirs de séduction pour tenter de nous rallier à leur cause. Louable effort pour une formation investie dans un registre metal aussi concurrentiel que celui-ci. Ainsi, entonnée par un pénétrant duo mixte en voix claires auquel vient se joindre un acariâtre grunter, la ballade progressive « Angelo Nero » est une véritable invitation au voyage en de célestes contrées. En outre, un ''arvenien'' refrain à la mélodicité convenue ne saura empêcher l'émotion d'étreindre les cœurs en bataille.

Au final, force est de constater que pas une ombre au tableau ne vient le ternir, nos cinq gladiateurs ayant patiemment et finement sculpté chaque portée de chacune des partitions de la galette. En l'état, le message musical se fait accrocheur, diversifie ses atmosphères, varie ses jeux rythmiques, tout en pluralisant l'offre oratoire, procurant de surcroît un confort auditif encore inédit. L'ensemble de l'oeuvre jouit alors d'un bel élan d'inspiration de ses auteurs, ayant pour corollaire un potentiel technique et des qualités mélodiques difficiles à prendre en défaut. Loin de leurs débuts tâtonnants, à l'instar de cette poignante rondelle, les cinq Canariens peuvent dès lors caresser l'espoir de faire partie intégrante des valeurs montantes du metal symphonique gothique à chant féminin. Une formation à suivre de près, donc...

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