Demonia Praedictio Chronicles

Liste des groupes Metal Gothique Scandelion Demonia Praedictio Chronicles
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17/20
Nom du groupe Scandelion
Nom de l'album Demonia Praedictio Chronicles
Type Demo
Date de parution Juillet 2009
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Intro - Damned Is Coming 01:13
2. Curse of Thousand Souls 04:38
3. My Bitter Death 04:25
4. My Doom 05:07
5. A Dead Rose on Your Grave 03:56
Total playing time 19:19

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Scandelion


Chronique @ ericb4

15 Août 2016

Oubliées les erreurs du passé, le jeune combo peut désormais caresser l'espoir d'un avenir radieux

La réaction du combo canarien ne s'est pas fait attendre suite à un controversé « The Pureheart's Breed », premier album full length sorti un an antérieurement à cette nouvelle livraison. Cette fois, il nous convie à un parcours plus concis, à l'aune de « Demonia Praedictio Chronicles », démo auto-produite de 5 plages s'étirant sur un espace auditif de 19 minutes tout au plus. Pour ce faire, le line up a subi une refonte quasi généralisée. Aussi, le fondateur du projet, Jorge Afonso (claviers et chant), s'est à nouveau entouré de la soprano Sonia Hernández mais s'est séparé des guitaristes Eloy Muñoz et Álvaro Ramírez, du bassiste Sergio Alonso et du batteur Alejandro Castro. Leur ont succédé Alejandro Castro (guitare), Pedro Burgazzoli (basse) et Oliver Gil (batterie).

Dès lors, le quintet nous octroie des compositions elles-mêmes retravaillées en profondeur, ayant gommé quelques irrégularités mélodiques et atmosphériques ayant entaché leur premier méfait, tout en ayant soigné sa qualité de production, celle-ci ne souffrant que de peu de notes résiduelles pouvant affecter notre plaisir à embrasser d'un seul tenant la menue rondelle. On évolue là encore dans un registre metal gothique mélodico-symphonique à chant féminin, inspiré par les travaux de Sirenia, Forever Slave, Arven ou encore Angelical Tears, avec une touche doom plus affirmée qu'auparavant.

Dans son registre metal originel, le combo a veillé à rendre son message musical plus aisément accessible sans y perdre ni en substance technique ni en nuances d'accords, faisant montre de quelques significatifs progrès en la matière. A l'aune de l'instrumental d'ouverture du précédent effort, « Intro - Damned Is Coming » offre sa toile synthétique corroborée à une violoneuse assise pour une laconique traversée, faisant office d'entame liée par un fondu enchaîné à son voisin de bobine. Lui succède prestement l'entraînant et tortueux « Curse of Thousand Souls », piste gothique symphonique qui, à la manière de Forever Slave, déroule une rythmique vrombissante et resserrée étreinte de riffs incendiaires au fil d'une ragoûtante trame harmonique, servie par l'angélique grain de voix de la sirène, plus assuré que par le passé. On remarque dès lors une ligne mélodique plus rigoureuse dans son principe d'émission, particulièrement impactante sur le refrain. Quelques délectables accords hispanisants à la guitare acoustique s'insèrent opportunément sur un petit pont instrumental, enjolivant une piste qui ne manque ni d'allant ni de panache. Dans cette veine rythmique, « A Dead Rose on Your Grave » se pose comme une délectable alternative, livrant ses riffs incisifs et ses enchaînements de blasts égrainés sur une mouture gothique symphonique un poil dark. A la croisée des chemins entre Sirenia (deuxième mouture), Arven et Rawkfist, on navigue sur une mer déchaînée où le calme rarement ne vient appaiser les esprits. D'insoupçonnées variations harmoniques ont pour corollaire une enjouée dynamique rythmique et des joutes oratoires du plus bel effet, avec l'intronisation partielle et bienvenue de choeurs. Message a donc été reçu par nos acolytes pour nous emmener dans des espaces sonores plus immersifs sans pour autant avoir cédé aux sirènes de la facilité mélodique.

Par ailleurs, le collectif a tenu à rendre son propos plus rugueux et un poil gorgonesque, lui conférant alors une signature artistique affermie. Ainsi, d'inspiration doom gothique mélodique, dans le sillage atmosphérique conjugué de Draconian et Tristania, la ballade « My Bitter Death » ouvre ses ailes pour nous faire pénétrer, non sans originalité, dans de célestes et semi-hospitalières contrées. Partiellement assistée d'une growleuse créature, par contraste, la présence oratoire de la belle touche du doigt des notes particulièrement haut perchées, bien tenues et parfaitement en place, notamment dans les montées d'aigus. Dans le secteur des espaces ouatés, la troupe recèle encore quelques séries de notes des plus savoureuses. Tout en légèreté et teintée d'une lumière crépusculaire, la ballade « My Doom » est de la même veine stylistique que sa voisine, jouant davantage d'oscillations mélodiques lui conférant un supplément d'âme, celui-là même qui, précisément, faisait défaut dans la première cuvée. De plus, les cristallines modulations, telles un cyclone de plumes inattendu, n'ont de cesse de caresser le tympan, générant une émotion à peine contenue sur le refrain, immersif à souhait, dans la mouvance d'un Blackmore's Night de la première heure. Pas de doutes, on entre dans une tout autre dimension du projet du combo.

Au final, les Espagnols ont appris des erreurs du passé pour renforcer leurs gammes et affiner leurs arpèges d'aujourd'hui. La proposition, certes contenue dans un mouchoir de poche, envoie un message clair à la concurrence, le combo ayant signé une poignée de compositions de fort bon aloi, à l'atmosphère plurielle, aux jeux oratoires diversifiés, dans la veine de leurs modèles identificatoires. Et ce, tout en revêtant leurs morceaux d'une personnalité à part entière et d'un brin d'originalité que d'aucuns, inspirés par ce registre metal, pourraient adopter. Une évolution qui appelle de ses vœux une prolongation de ce projet par une plus substantielle livraison. C'est donc non sans une pointe d'impatience que l'on attend confirmation d'un potentiel, déjà observé, qui ici témoigne d'un début d'ascension pour une aventure au long cours. Du moins, on ne peut que le leur souhaiter...

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