The Frail Tide

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17/20
Nom du groupe Be'lakor
Nom de l'album The Frail Tide
Type Album
Date de parution 21 Avril 2007
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album62

Tracklist

1.
 Neither Shape Nor Shadow
Ecouter07:41
2.
 The Desolation of Ares
Ecouter08:08
3.
 Tre'aste
Ecouter05:41
4.
 A Natural Apostasy
Ecouter06:38
5.
 Paths
Ecouter06:03
6.
 Sanguinary
Ecouter08:40

Durée totale : 42:51

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Be'lakor



Chronique @ Merengue

12 Septembre 2019

The Frail Tide propose un death metal mélodique efficace aux ambiances épiques et mélancoliques.

Pour quiconque a suivi de près l’évolution du death métal mélodique au cours des dix dernières années, il est difficile de ne pas connaître le nom Be’lakor ; après tout, le groupe jouit d’une certaine popularité depuis 2009 et le succès de Stone’s Reach. Avec ce second méfait, le combo australien a connu un grand succès d’estime, s’installant parmi les groupes majeurs à suivre dans les années 2010 et confirmant par la suite ce statut avec les sorties de Of Breath and Bone et Vessels.

Pour autant, au moment de décerner les bons points, on oublie souvent de citer le premier acte discographique du groupe, The Frail Tide, qui reste dans l’ombre de son imposant successeur, et c’est fort dommage. En effet, il contient d’ores et déjà la formule qui fera le succès du groupe deux ans plus tard : un death metal mélodique aux ambiances épiques et mélancoliques travaillées et aux compositions riches, qui penchent légèrement vers le prog.

À ce titre, Neither Shape Nor Shadow, premier morceau de l’album, constitue en quelque sorte une bonne synthèse du style du groupe ; harmonies à 2 guitares, alternance d’interludes acoustiques et de passages plus rapides et agressifs, growl abrasif, incursions régulières du piano, changements de tempo et de signature rythmique... Be’lakor se situe dans la parenté glorieuse des pères fondateurs du death mélodique, et les influences des trois géants de Gothenburg (notamment des premiers albums d’In Flames et de Dark Tranquillity) ainsi que d’Opeth sautent aux yeux.

Cependant, le groupe ne se borne pas à recopier les recettes de ses idoles, mais cherche plutôt à proposer de la nouveauté et à réinsuffler de la vie dans un genre qui a pu souffrir d’une certaine tendance à tourner en rond, voire à sombrer dans la facilité du commercial au cours des années 2000. On appréciera ainsi l’originalité de A Natural Apostasy, avec sa flute délicate sur fond d’arpèges de guitare clean qui crée un contraste bienvenu avec la tonalité générale plus sombre du morceau.

Malgré ces nombreuses qualités, quelques petits points négatifs viennent ternir le bilan, à commencer par la qualité de l’enregistrement. Il s’agit d’un écueil courant chez les groupes en début de carrière, qui manquent de moyens et d’expérience, et Be’lakor ne fait pas figure d’exception ici. Si l’enregistrement de The Frail Tide est propre et clair, une qualité qui sied bien à la musique chiadée du groupe, il manque tout de même cruellement de puissance et de profondeur sur les parties graves. D’ailleurs, la basse reste en retrait la plupart du temps, quand elle n’est pas carrément inaudible derrière les guitares et la batterie. Ce n’est pas un problème grave qui empêche de savourer la musique du groupe, mais le disque aurait pu bénéficier d’un mixage plus dense et puissant.

De plus, si les cinq musiciens du groupe montrent déjà des capacités d’écriture largement au-dessus de la moyenne sur un morceau comme A Natural Apostasy, on sent qu’ils ne réalisent pas encore complètement leur potentiel d’écriture et en ont encore sous la semelle. C’est notamment le cas sur l’instrumentale de piano Paths ; si la composition en elle-même est de qualité, le morceau s’insère assez mal dans l’ensemble et casse le bon déroulement du disque. On y décèlerait presque un hommage (involontaire ?) à Opeth par ce mimétisme malvenu. Dommage et pas réellement nécessaire.

Mais ces quelques défauts sont sans doute imputables à la relative inexpérience du groupe à ce moment, et The Frail Tide est un premier effort discographique pétri de qualités, à l’écoute très plaisante et au fort goût de reviens-y. Avec leur death mélodique aux compositions complexes et à la créativité certaine, les cinq musiciens de Be’lakor se démarquaient déjà de la concurrence et faisaient montre de tout leur potentiel pour l’avenir.

Morceaux choisis : Neither Shape Nor Shadow, A Natural Apostasy, The Desolation of Ares

4 Commentaires

12 J'aime

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vincysteria - 12 Septembre 2019:

Merci pour la chronique Merengue, belle plume! Si je connais très bien son incroyable successeur, je ne me suis jamais penché sur le premier album des australiens. Une erreur à réparer donc!

Merengue - 12 Septembre 2019:

Merci à toi pour ton commentaire ! Effectivement, Stone's Reach est absolument titanesque dans le genre, sans doute un des meilleurs, si ce n'est LE meilleur album de death mélo depuis les The Gallery, The Jester Race, etc. et c'est sans doute pour ça que The Frail Tide est souvent un peu oublié (un peu comme un Skydancer ou un Lunar Strain d'ailleurs, pour continuer le rapprochement avec IF et DT...), mais il vaut assurément le détour ! Bonne écoute, tu m'en diras des nouvelles !

shiden.kai - 12 Septembre 2019:

Un groupe unique qui a révolutionné le style à mon gout et qui a su évoluer au fur et à mesure de leur album plus sublime les uns que les autres et celui ci n'a rien à envier aux suivants.

merci pour ta chronique !

Merengue - 12 Septembre 2019:

Merci pour ton commentaire ! Bel et bien unique oui, le groupe a sa personnalité et fait avancer le genre encore aujourd'hui.

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