The Fragments of Wonder

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16/20
Nom du groupe Wonders
Nom de l'album The Fragments of Wonder
Type Album
Date de parution 12 Novembre 2021
Enregistré à Sound Symmetry Studio
Style MusicalMetal Mélodique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Good and Bad
 04:11
2.
 Pretender
 04:20
3.
 Losing the Dream
 05:10
4.
 Beyond Redemption
 04:03
5.
 Freedom
 04:00
6.
 Where the Sun Doesn't Shine
 05:45
7.
 Indigo World
 04:24
8.
 Sacrifice
 04:14
9.
 Miracle of Life
 03:18
10.
 Fragments of Life
 04:36

Durée totale : 44:01

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Wonders


Chronique @ Eternalis

02 Janvier 2022

Il est déjà possible de s’émerveiller en ce début d’année avec ces quelques fragments de plaisir partagé ..

“La sagesse commence dans l’émerveillement”
Socrate

S’émerveiller en ces temps agités est une capacité qui relève d’un véritable travail sur soi. Se trouver une motivation, un but, un projet ou simplement travailler avec passion sur de nouveaux objectifs qui, sans les événements que nous ne nommerons pas encore, n’auraient peut-être pas vu le jour. Musicalement, les projets musicaux qui sortent de terre en ce moment sont multiples, notamment car les groupes plus ou moins conséquents et habitués à tourner ne peuvent le faire et qu’ils s’occupent comme ils peuvent. Certains sortent des disques rapprochés dans le temps, d’autres créent de nouveaux groupes … et certains font les deux !

C’est le cas de Marco Pastorino qui, malgré deux opus avec Temperance entre 2020 et 2021, a trouvé le temps de rejoindre les deux frères Lunesu (de Even Flow, groupe de prog italien peu actif ces derniers temps) pour donner vie à Wonders. Les deux frères, respectivement guitariste et batteur, se sont rapidement fait rejoindre par Bob Katsionis, orphelin de Firewind et Serious Black, initialement pour produire le disque au Sound Symmetry Studio. Néanmoins le contact s’est tellement bien passé que Bob a rapidement commencé à jammer avec les deux frères et s’est installé autant à la guitare qu’aux claviers pour intégrer le line up. Quant à Marco Pastorino, chanteur ici mais forcément guitariste et riffeur reconnu de la scène italienne, il a également participé à la composition d’un album créé sur le vif, dans la spontanéité et, vu le line up (complété par Luca Negro, bassiste de Temperance), ancré dans un metal mélodique, prog et power. On ne se refait pas !

On pourra être surpris du peu de communication réelle autour du projet, mon attention ayant été retenu autant par le sublime artwork que par la présence de Limb Music (et de Katsionis au milieu de la pochette, il faut avouer). Car Limb Music, il faut se souvenir, c’est le label des premiers Angra et Rhapsody, c’est celui d’Adagio et Pagan’s Mind au début, du premier Juvaliant (qui n’a jamais eu de suite malheureusement) et si le label allemand est désormais habitué aux sorties power de 3e zone, je garde toujours un oeil … et cette fois-ci, à raison !
Wonders, c’est un metal mélodique, tirant autant du power que du prog dans les ambiances mais aux structures assez simples. Le groupe a su créer de véritables chansons, évitant les schémas ampoulés ou complexes pour se concentrer sur les refrains et les mélodies.

"Good & Bad" s’ouvre carrément sur le refrain à capella, comme pour dès le départ montrer que le chant sera au centre des débats. Marco use de sa voix la plus mélodique (même s’il retrouve son côté plus rauque avant le solo par exemple), le riff est d’abord assez fin avant de se montrer plus lourd sur le break (on ressent la huit cordes à ce moment là) puis Katsionis pour balance un solo de claviers dont il a le secret. "Pretender" poursuit dans la même lignée. On peut penser au Firewind le plus accessible, à Even Flow évidemment mais aussi à Angra quand il alterne les phases au piano et les soli enfiévrés. Marco alterne admirablement une voix cristalline avec son timbre rauque et permet de créer une dynamique plus naturelle qu’un simple contraste clair / extrême. La maîtrise instrumentale est évidente et, loin de se laisser aller à des démonstrations techniques (leurs groupes respectifs étant chacun bien plus techniques), on les sent libérer sur le sujet, ne faisant pleuvoir les notes qu’à de fugaces instants de virtuosité pour se concentrer sur une certaine simplicité, presque une pureté.

Nous aurons bien un "Beyond Redemption" plus heavy et speed, un "Freedom" aux claviers très en avant et excessivement positif (à la limite de l’AOR), un "Where the Sun Doesn’t Shine" plus lent et mélancolique tandis que "Losing the Dream" se paie le luxe d’aller flirter vers un prog bluesy à la "Take the Time" de Dream Theater avec une belle ligne de basse et des claviers qui évoquent fortement cette époque de "Images & Words" (ce riff bien sec sur le break avec les nappes de claviers en toile de fond).

L’album s’écoute d’une traite, simplement et, après quelques fois, on se prend à mémoriser des passages, à retenir des airs. Et puis on commence à se focaliser sur les détails et trouver, ici et là, plein de petites idées qui chasse la première impression comme quoi Wonders était “simple” et la musique passe partout. Que ce soit dans les riffs (même si uniquement Paulo Lunesu est crédité des guitares, on voit Bob en jouer dans les studios reports et Marco étant guitariste, il y a des chances qu’il ait aussi apporter ses idées), dans les structures (les titres restent pourtant courts), dans les ambiances ("Indigo World" et la pureté de ses arrangements, presque pop) ou dans les lignes vocales où Marco fait des miracles sans jamais surjouer. "Fragments of Wonder" termine le disque dans une ambiance parfaitement trouvée de fin. Plus épique, les claviers prennent de la place et le refrain a tout du hit mélodique pour faire chanter les gens dans une salle (si Wonders donne un jour des concerts). Une pépite du genre …

Wonders sort donc de nulle part, sans promotion ni interviews et livre un super disque de metal mélodico-prog qui fait clairement son effet sans révolutionner quoi que ce soit. Reste à savoir si les italiens (et le grec) ont vocation à faire durer le projet ou s’il ne s’agissait que d’un one shot lié à la pandémie. Ce serait presque dommage si c’était le cas tant le potentiel semble présent pour prendre de l’épaisseur à l’avenir … nous verrons bien. Il est déjà possible de s’émerveiller en ce début d’année avec ces quelques fragments de plaisir partagé ..

3 Commentaires

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Op467 - 05 Janvier 2022:

 "Losing the Dream" se paie le luxe d’aller flirter vers ""un prog bluesy à la "Take the Time" de Dream Theater avec une belle ligne de basse et des claviers qui évoquent fortement cette époque de "Images & Words" (ce riff bien sec sur le break avec les nappes de claviers en toile de fond).""

Appréciant "un peu" Dream Theater je vais jeter une oreille...merci pour cette chronique.

 
Op467 - 05 Janvier 2022:

 "Losing the Dream" se paie le luxe d’aller flirter vers ""un prog bluesy à la "Take the Time" de Dream Theater avec une belle ligne de basse et des claviers qui évoquent fortement cette époque de "Images & Words" (ce riff bien sec sur le break avec les nappes de claviers en toile de fond).""

Appréciant "un peu" Dream Theater je vais jeter une oreille...merci pour cette chronique.

Legba - 06 Janvier 2022:

Moi qui cherchais un album à écouter en bossant !  Merci !

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