En 1993, Paul Speckmann met
Abomination en suspend, le temps pour lui de se débarasser du label
Nuclear Blast qui, selon lui, n'était intéressé qu'à se faire de l'argent sur son dos.
Speckmann va alors traverser une période un peu difficile jusqu'à sa rencontre avec les membres de
Krabathor sur la tournée de 1998 avec
Malevolent Creation. Une rencontre très importante pour Speckmann qui va lui redonner l'envie. D'ailleurs dès la fin de la tournée, Speckmann et les membres de
Krabathor vont monter un projet ensemble du nom de
Martyr; un album sortira en 2000. Ce projet amènera l'intégration de Speckmann au sein de
Krabathor mais également son déménagement définitif en République Tchèque.
C'est donc sa rencontre avec Petr Krystof qui va, d'une manière indirecte, lui donner envie de recontacter son batteur d'
Abomination, Aaron Nickeas. Avec le guitariste de
Master de l'époque, Brian Brady, ils vont à trois enregistrer quelques titres pour un EP. Dans le même temps, Speckmann arrive à dégoter un contrat avec le label slovaque
Metal Age Production. Il est décidé qu'en plus de ce EP, le groupe réédite ses deux vieilles démos de 1987 et 1988, compilation qui sortira sous le titre
Curses of the Deadly Sin.
Quant au EP, il s'agit donc de ce Final
War. Speckmann dit qu'il avait retrouvé la patate à cette époque-là, pourtant ce EP a un peu de mal à décoller avec deux premiers morceaux pas franchement transcendant et qui, surtout manquent cruellement de hargne. Puis cela s'arrange à partir de "Take A Sip Of
Power" sur lequel le groupe retrouve la bonne vitesse : celle du speed. C'est vraiment dans la vitesse que le thrash d'
Abomination devient vraiment intéressant, comme nous le montre l'excellent "Man Created
God". Musicalement,
Abomination se situe toujours quelque part entre
Slayer et les deux premiers albums de Death.
Malgré une première démo en 1987, absolument terrible d'un thrash violent et primitif,
Abomination, tout au long de sa carrière, n'aura en fait sorti que des disques moyens.
D'ailleurs cette reformation n'aura en fait été qu'un feu de paille, puisque Nickeas va décider de se consacrer entièrement à sa vie de famille et sa vie professionnelle (il dirige plusieurs supermarchés). Pour Speckmann,
Abomination sans Aaron Nickeas n'avait plus de raison d'être.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire