The Fighting Man

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17/20
Nom du groupe Forefather
Nom de l'album The Fighting Man
Type Album
Date de parution 2000
Style MusicalBlack Pagan
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1. The Fighting Man
2. A New Dawn
3. Together They Stood
4. For These Shores
5. The Call to Arms
6. Out of Darkness
7. The Paths of Yesterdays
8. The Last Battle
9. When Our England Died

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Forefather


Chronique @ AlonewithL

27 Septembre 2011

Revivez les derniers instants du roi Harold « The Fighting Man ».

Fort de l’aboutissement de « Deep into Time » le duo « Forefather » s’attèle à un nouveau chapitre de leurs volumes. Toujours autant attachés à leur terre, ils s’emploient cette fois à consacrer un évènement qui a bouleversé l’Angleterre à jamais, 1066, la bataille d’Hastings, l’avènement de Guillaume le Conquérant et de l’actuelle monarchie britannique. N’attendez pas cependant qu’Athelstan et Wulfstan se rangent du côté des vainqueurs, du côté de l’envahisseur normand. Leur idole n’est autre que celui qui aura tenu coûte que coûte à défendre son trône et l’Angleterre de l’ingérence étrangère, Harold II le dernier roi anglo-saxon. « The Fighting Man » voue le courage malgré l’imminence d’une défaite, l’héroïsme d’un homme combattant jusqu’à ses derniers instants. Revivez la bataille comme si vous étiez. Revivez les derniers instants du roi Harold « The Fighting Man ».

Un tragique évènement brillamment commémoré sur le titre éponyme. La force et le dévalement de notes visent à recréer la dureté des combats à la hache et les charges de la cavalerie normande. Les riffs se veulent engagés, comme le chant. Fait traditionnel de « Forefather », un double chant, l’un dans un chant black ténébreux, l’autre dans un chant clair épique des plus particuliers. Ce dernier se cantonne quasi exclusivement au refrain. Autre caractéristique, un rythme martelé, prenant brusquement des longues pauses dans une cadence beaucoup moins soutenue. Tel est le cas de « Together They Stood ». Pareil constat est encore plus frappant sur « The Last Battle » atteignant le plus haut pic en intensité de l‘opus. Un torrent de violence et de coups, un mitraillage intempestif, qui trouvera son moment de répit plus tardivement, s’engageant par la suite dans un folk et dans de solides riffs ayant perdu de leur nervosité, mais aucunement de leur force.

On remarque néanmoins une certaine perte en agressivité par rapport à « Deep into Time » sorti une année avant, principalement au niveau du chant, mais aussi dans la musique de certaines compositions, comme c’est le cas avec l’étrange « A New Dawn ». Les riffs sont remarquablement articulés, mais l’air est ici quasiment enchanteur. Rien de sombre, malgré la frénésie ambiante. Etincelant, rayonnant. Point de sang ou de membres écorchés dans les combats. Tout ressemble ici à une imagerie d’Epinal, où seule la gloire du fait d’arme l’emporte sur la mort occasionnée. La gloire est en même temps un gage de l’immortalité. Athelstan et Wulfstan sembleraient avoir privilégié une approche bien plus épique, limitant davantage tout rapprochement au black metal. « Out of Darkness » rend parfaitement compte de cette analyse. Les guitares choisissent de s’enorgueillir dans la sphère exclusive du pagan, la batterie se restreint, elle, à un rôle plus secondaire. Un morceau s’illustrant aussi pour ses teintes progressives et son chant intégralement clair.

Un petit quelque chose manquerait dans cet album. « Deep into Time » privilégiait d’une aura mystique que l’on décèle plus difficilement sur ce « The Fighting Man », malgré la fluidité et le pouvoir de captation de ses compositions. Peut être est-ce un emploi à moindre mesure des sonorités atmosphériques de claviers? Ce pourrait être vraisemblablement le cas si on se rapporte à « For the Shores » et « The Paths of Yesterdays ». Deux titres nous comblant de leur harmonie, surtout « The Paths of Yesterdays » qui fait forte sensation. La rythmique devient plus affectée, plus froide. Le prédateur de « Visions of Elders » refait son apparition, ayant repéré une nouvelle proie.

Un superbe morceau qui ne parviendra pas à égaler l’autre monolithe de l’album, « When Our England Died ». Hymne inspiré d’un air traditionnel. Un folk mélancolique, où la cornemuse fera une petite apparition, pour disparaitre ensuite dans le brouillard. Un morceau que l’on est pas prêt d’oublier. Un meilleur aperçu folk en tout cas que l’instrumental « The Call to Arms ». Des sonorités médiévales issues des claviers d’Athelstan simples mais tout aussi ravissantes. Du moins cela produit son effet sans être trop original.

C’est sur « The Fighting Man » que l’on reconnaitra désormais la marque de fabrique de « Forefather ». Un album tout aussi impressionnant et bien fourni que son prédécesseur, disposant encore de sérieux atouts. C’est sur une falaise que dort le lion tombé sous les griffes du léopard. Harold repose donc en paix rivé vers le large. Vois ô grand roi le présent hommage de ta descendance, enfants saxons. Ta bravoure au combat fait de toi une légende intemporelle. « Forefather » continuera à écrire son histoire sur des légendes inoubliables.

16/20

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