The Divine Menace

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18/20
Nom du groupe Daedric Tales
Nom de l'album The Divine Menace
Type Album
Date de parution 25 Fevrier 2017
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Son of Storms
Ecouter05:05
2.
 Planes of Oblivion
Ecouter05:13
3.
 Chapter III : The Elven Era
Ecouter01:52
4.
 Chapter IV : The Red Mountain
Ecouter04:11
5.
 Chapter V : Shattered Alliances
Ecouter03:31
6.
 Demonic Twilight
Ecouter04:08
7.
 Seven Companions
Ecouter05:08
8.
 Catalyst
Ecouter05:12
9.
 Chapter VI : Sleepers Awake
Ecouter04:08
10.
 Chapter VII : Child of Moon and Star
Ecouter04:01
11.
 Chapter VIII : The Divine Menace
Ecouter04:04
12.
 Lament for the High King
Ecouter04:17

Durée totale : 50:50

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Daedric Tales



Chronique @ ericb4

07 Juin 2018

Le combo autrichien est entré dans une autre dimension...

Voilà quelques années déjà que le septet autrichien cherche ses marques, étant jusqu'alors resté dans l'ombre de ses maîtres inspirateurs. Etat de fait qui a eu pour conséquence de retarder la progression de l'expérimenté combo sur la scène metal internationale. Ce premier album full length répondant au nom de « The Divine Menace » lui donnera-t-il l'occasion de nous octroyer un message musical moins convenu, et surtout à l'identité artistique plus affirmée ? Pourra-t-il par là même l'installer enfin parmi les valeurs montantes du si convoité registre metal symphonique à chant féminin ?

Sortie quelque huit années suite à la création du groupe par le guitariste Aryan Havrest, cette nouvelle auto-production succède dans la foulée à « Cult of Ashes » (2016) ; EP controversé et faisant lui-même suite à un encourageant et introductif EP « Hircine's Call » (2013). C'est dire que le collectif autrichien n'en est plus à ses balbutiements, ayant construit son projet avec prudence, opiniâtreté, et qu'il caresse désormais l'espoir de se poser en dangereux challenger face à Elvellon, Beyond The Black, Sleeping Romance ou encore Walk In Darkness. Rien de moins...

Dans ce dessein, et sans avoir modifié son line-up d'un pouce depuis son précédent effort, la troupe nous livre aujourd'hui une galette généreuse de ses 51 minutes, sur lesquelles s'égrainent 12 galvanisantes pistes, dans la veine d'Ancient Bards, Serenity, Darkwell et Within Temptation. Mais plus qu'il ne l'a fait jusque là, le club des sept a densifié son corps oratoire, et sollicité à cet effet quelques invités de marque, des choeurs et un narrateur. De plus, la bande a pluralisé les plumes, chacun des membres du groupe ayant contribué à l'élaboration des paroles de l'opus ; une manière judicieuse de renforcer la cohésion groupale d'un combo déjà fortement soudé. Bénéficiant d'un mixage bien équilibré et n'accusant que peu de sonorités résiduelles, ingénierie du son réalisée au Silverlinemusic par le claviériste Frank Pitters (Dignity), nos acolytes annoncent plus clairement encore la couleur de leurs intentions. On reconnaîtra au passage la patte du graphiste Alexey Rudikov concernant l'artwork de la cover d'inspiration fantastique. Une façon originale de se projeter dans l'avenir sans tourner le dos à son passé...


Dans une énergie proprement power symphonique, nos compères disséminent de grisantes séries d'accords, nous intimant alors bien souvent d'aller au terme de notre parcours auditif. Ainsi, dans la veine d'Ancient Bards, le nerveux « Son of Storms » se pose en véritable hit en puissance, distillant un tapping martelant et d'insoupçonnées variations rythmiques, et ce, tout en se calant sur une ligne mélodique apte à procurer quelques frissons. De même, d'un claquement de doigts, le chevaleresque « Seven Companions » encensera le tympan de l'aficionado de Serenity et de Visions Of Atlantis. Doté d'un refrain immersif à souhait et d'un flamboyant solo de guitare dans la veine de Lanvall (Edenbridge), ce tubesque effort gagne en progressivité instrumentale ce qu'il ne perd nullement en précision mélodique. La présence de Georg Neuhauser (Serenity, Phantasma) aux côtés de la sirène pour un duo aussi enchanteur qu'enflammé faisant le reste... On ne pourra non plus se soustraire aux vibes de l'épique et progressif « Chapter VII : Child of Moon and Star ». Les choeurs en faction comme les puissantes inflexions de Nele Messerschmidt (Elvellon) densifient le corps oratoire, contribuant ainsi à rendre l'instant magique.

Parfois, la cadence s'accélère encore, certains passages nous menant dès lors sur des charbons ardents. Sans pour autant viser les charts, ces plages vitaminées ne parviennent pas moins à maintenir l'attention du chaland intacte. Impression laissée par « Planes of Oblivion » et « Chapter IV : The Red Mountain », deux toniques et palpitants efforts à mi-chemin entre Ancient Bards et Darkwell. Dotés d'une intarissable et vrombissante basse et jouant à plein sur les effets de contrastes vocaux, les cristallines inflexions de la belle donnant le change à une muraille de choeurs, l'un comme l'autre de ces méfaits ne lâchera pas sa proie d'un iota. Et comment résister à la saignante rythmique, aux sémillants gimmicks et au somptueux legato de l'enfiévré « Catalyst » ? On appréciera également l'évolution à l'unisson d'un duo mixte en voix claires entre les rugueuses attaques d'un Ross Thompson (Van Canto) bien inspiré et les délicates envolées de la belle, non sans rappeler celles de Julianne Regan (All About Eve). Mais le spectacle est loin d'être terminé...

Lorsqu'il retient sa monture, dans une veine rock'n'metal mélodico-symphonique, le combo nous octroie quelques séries de notes des plus infiltrantes. Ainsi, l'accroche s'opère d'un battement de cils sur le chavirant mid tempo « Chapter VI : Sleepers Awake ». Couplets finement ciselés et refrains catchy glissent alors avec célérité dans nos pavillons alanguis, et ce, au fil des célestes déambulations d'un duo mixte en voix claires apte à générer la petite larme au coin de l'oeil.

Dans ses moments tamisés, l'inspiré septet témoigne d'une extrême sensibilité, nous menant alors en d'oniriques contrées. La touchante power ballade progressive « Demonic Twilight » en est une illustration. Mené par une sirène bien habitée et évoluant sur une pénétrante gradation du corps orchestral, ce romantique instant dans l'ombre de Delain s'avère apte à éveiller d'authentiques plaisirs. L'émotion nous étreindra également à l'aune de « Lament for the High King », enivrante power ballade aux relents death savamment entretenus par le grunter Morean (Noneuclid, Dark Fortress, Alkaloid).

Plus rarement, le manifeste se fait solennel et altier. Ainsi, on ne passera pas outre le cinématique « Chapter III : The Elven Era » à la fois pour ses arrangements nightwishiens et la profondeur du grain de voix de Ryan Edwards, ici sollicité en qualité de narrateur. En dépit de sa structure éminemment classique et de sa brièveté, la sauce prend.

Dans l'ombre des pistes sus-mentionnées, certains passages peinent à convaincre de leur efficacité. C'est dire que si l'opus ne concède que de rares bémols, il n'en est pas exempt. Ainsi, pourtant doté d'une indéfectible énergie et de délicats arpèges au piano, « Chapter VIII : The Divine Menace » accuse de flottants enchaînements et une mélodicité un peu terne. D'autre part, si les couplets estampés Within Temptation de « Chapter V : Shattered Alliances » emportent l'adhésion, ses refrains, en revanche, accusent de gênantes linéarités. De plus, le cheminement harmonique emprunté est en proie à d'impondérables répétitions et, ce faisant, tend à nous égarer. On passera donc son chemin.


A l'instar de ce pléthorique et rutilant manifeste, force est d'observer que la formation autrichienne a fait preuve d'une inaltérable pugnacité, d'une sensibilité encore inédite et surtout d'inventivité quant à ses propositions sur le plan vocal. Moins volontiers tapi dans l'ombre de ses sources d'influence, le groupe livre ici un message musical techniquement abouti et à l'identité artistique bien plus affirmée que par le passé. Certes, si quelques passages mélodiquement moins inspirés que d'autres émaillent quelque peu cette œuvre, ils ne sauraient occulter la multitude de plages aptes à générer un headbang bien senti dont elle se pare. Le combo aurait donc appris de ses erreurs et élevé d'un cran le niveau de ses exigences, nous octroyant désormais un propos aussi solide qu'efficace, doublé d'un petit supplément d'âme. Bref, un fringant album susceptible de le propulser parmi les valeurs montantes du metal symphonique à chant féminin. Un groupe à suivre de près, donc...

2 Commentaires

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supertiptip - 07 Juin 2018:

Il se base sur l'univers des The Elder Scrolls

ericb4 - 07 Juin 2018:

En effet, dès le début de l'aventure, l'intention d'Aryan Havrest était justement de créer une formation musicale en lien avec la saga en question. Merci pour cette précision.

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