Cult of Ashes

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14/20
Nom du groupe Daedric Tales
Nom de l'album Cult of Ashes
Type EP
Date de parution 12 Décembre 2016
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 Chapter I: Cult of Ashes
Ecouter03:58
2.
 Chapter II: Skinstriders
Ecouter06:27
3.
 Sleepers Awake (Acoustic Version)
Ecouter03:15
4.
 Rain (Acoustic Version)
Ecouter03:41
5.
 Rite of the Wolf Giver
Ecouter02:48

Durée totale : 20:09

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Daedric Tales



Chronique @ ericb4

19 Janvier 2017

Un paysage de notes limpide mais convenu et en proie à l'uniformité...

Pas moins de 3 ans se sont écoulés depuis leur initial, encourageant mais néanmoins discret EP « Hircine's Call », le temps de peaufiner quelques arrangements et un mixage qui, à l'aune de ce « Cult of Ashes », second opus de courte durée, ne souffre plus d'aucun déséquilibre notoire. Aussi, le septet autrichien fondé par le guitariste Aryan Havrest (en 2009) réenclenche la machine à l'instar des 5 titres s'égrainant sur les 20 minutes de la menue rondelle, parmi lesquels trois en version acoustique, dont deux reprises (l'un, « Rain », émanant de leur précédent méfait ; l'autre, « Sleepers Awake », single sorti début 2016). Ce faisant, le combo viennois, emmené par la frontwoman au timbre angélique Alexandra Kastrinakis, a scindé son humble galette en deux volets, en fonction de l'univers rythmique investi. Ainsi, on oscille, cette fois, entre un metal symphonique plus mélodique que power relayé par une empreinte folk imprégnant les morceaux en acoustique. Une manière d'élargir le champ d'un auditorat encore épars tout en conservant quelques traits de caractère propres à leur œuvre. Bref, une expérience inédite tant pour nos acolytes que pour leur fan base, qui n'aura pas laissé votre humble serviteur en reste, quoique...

Comme un heureux trait d'union avec leur passé, nos compères ont d'abord orienté leur regard vers un espace d'expression éminemment metal symphonique, avec deux belles réussites à la clé. D'une part, un tapping martelant inonde l'asphalte brûlant de « Chapter I: Cult of Ashes », captateur et vrombissant titre mélodico-symphonique au riffing soutenu sous-tendu par d'aspirantes nappes synthétiques, dans la veine atmosphérique de Ancient Bards, avec un zeste de Within Temptation (1ère période) quant aux harmoniques disséminées. Dans ce champ de turbulences où rutile une lead guitare au legato assuré déambule une sirène aux claires inflexions, dans le sillage d'Atargatis, le long d'un cheminement mélodique aux fines nuances. De subtiles variations infiltrées au sein d'un refrain avenant, mais non aguicheur, succèdent à un break noyé sous une cascade de notes organiques. On regrettera cependant quelques linéarités mélodiques qui tendent à se répéter mais qui ne sauraient entraver la marche en avant dictée par le combo viennois. Plus émouvant encore, l'entraînant et caressant mid tempo « Chapter II: Skinstriders » s'offre tel une petite fresque à la technicité avérée mais savamment dosée que pourraient bien lui envier les jeunes et prometteuses formations (Beyond The Black, Elvellon...). Quant à sa rayonnante mais convenue mélodicité, elle ne pourra laisser de marbre bien longtemps les tympans déjà sensibilisés aux frasques de leurs maîtres inspirateurs et aux prouesses de leurs homologues générationnels. Et ce ne sont ni les fondantes volutes de la déesse, aux faux airs de Jennifer Haben, ni le jubilatoire solo de guitare qui démentiront le sentiment de pure jouissance auditive procuré par cet instant de félicité.

Dans un second volet, et sur un même modus operandi, les trois plages acoustiques se succèdent, gracieuses et subtiles mais parfois en proie à quelques fadeurs harmoniques. Ainsi, tout en douceur, le violoneux « Sleepers Awake » se pose comme une romantique offrande aux accents folk où s'harmonisent deux sirènes aux célestes inflexions, conférant de fait une intéressante alternative à la version originale. Une enchanteresse ballade a-rythmique, dans le sillage stylistique de Blackmore's Night, qu'on aurait souhaité rallongée d'une ou deux minutes supplémentaires. Dans cette mouvance, l'aérien « Rain » prend ici un visage angélique, non sans rappeler les tendres moments de All About Eve. La magie opère également sur cette sincère et câlinante aubade. Enfin, le velouté et inédit « Rite of the Wolf Giver », pour sa part, octroie un guitare/voix d'une confondante limpidité et aux subtiles modulations. Toutefois, ne jouissant ni d'une ligne mélodique aussi magnétique que ses voisins, ni d'accords aussi habiles, ce morceau pourtant agréable ne dispose pas d'armes de séduction aussi efficaces pour nous retenir plus que de raison.

Si l'on retrouve la marque de fabrique du collectif autrichien sur cette laconique offrande, à l'instar des deux premières pistes, celui-ci ne s'est pas montré maladroit au regard de sa phase acoustique, avec quelques séries d'accord passées au peigne fin. Cependant, l'enchaînement de ces dernières peut laisser une tenace impression d'uniformité, celle-là même qui risque de lasser quelques tympans en quête de diversité et de tempo moins en retenue, et de fragiliser l'aura d'un propos pourtant engageant. Pour les autres, ils y trouveront de quoi se sustenter, même si l'on aurait souhaité un poil plus d'emphase et d'inspiration sur l'outro. Paradoxalement, l'émotion dégagée par les passages plus offensifs serait plus forte que celle impulsée par les pistes a-rythmiques. Ce qui repose le problème de l'utilité d'une majorité de ces derniers, même si le frisson tant espéré n'est pas absent à l'écoute de chacune des deux reprises. C'est dire que pour nous impacter plus largement, la sarabande devra étoffer encore son offre, ouvrir le champ des possibles stylistiques et rythmiques, diversifier ses joutes oratoires, et peut-être revenir à ses fondamentaux, ceux qui nous avaient laissés l'impression d'un potentiel naissant. Bref, on découvre un propos d'un agrément auditif certain, témoignant de la capacité du groupe à nous happer sans pour autant parvenir à nous assigner à résidence. Peut-être à l'aune d'un album full length ? Message est lancé à nos mousquetaires...

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