The Cost of Greatness

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
12/20
Nom du groupe Memoremains
Nom de l'album The Cost of Greatness
Type Album
Date de parution 16 Octobre 2020
Style MusicalMetal Moderne
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Drown Memories
 1:34
2.
 Eternal Fame
 3:35
3.
 Bring It on
 3:08
4.
 Riot in the Crowd
 3:52
5.
 Where Is the Gold
 3:26
6.
 Lift Me up
 3:29
7.
 Pounding Heart
 3:34
8.
 Mindreader
 3:22
9.
 Theme Park
 4:47
10.
 The Cost of Greatness
 10:08

Durée totale : 40:55

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Memoremains


Chronique @ ericb4

04 Juillet 2021

Une pimpante et charismatique offrande adressée par la troupe finlandaise...

Fraîche recrue du registre metal moderne et encore peu popularisé dans nos contrées, ce quintet finlandais fondé en 2016 à Seinäjoki n'en est pourtant plus à ses balbutiements. Déjà à la tête de 13 singles, d'un encourageant EP, « Louder » (2018), et d'une compilation, « Memories (Singles 2016 – 2019), le combo s'est également très tôt illustré et abondamment impliqué sur la scène metal, allant jusqu'à participer à un festival européen ainsi qu'à nombre de festivals estivaux en Finlande, dont le réputé Provinssi. Fort de ce background studio et scénique, c'est tout naturellement que le collectif nord-européen entend dorénavant essaimer plus largement ses riffs et faire entendre sa voix. Les dix pistes que compte son premier et présent album full length, « The Cost of Greatness », lui permettront-il de jeter un pavé dans la mare et faire dores et déjà de lui l'un des sérieux espoirs de ce séduisant mais exigeant, voire létal, espace metal ?

Depuis ses débuts, Memoremains développe un projet original, combinant la grandiloquence du metal symphonique, l'élégance mélodique du rock atmosphérique gothique, les inaliénables et grisantes modulations organiques de l'électro Pop Metal doublés d'une rythmique proprement disco. Ce faisant, la chanteuse aux angéliques inflexions Johanna Ahonen, le guitariste Aleksi Mäkelä, le bassiste Aapo Timonen, le batteur Eemeli Timonen et le claviériste Mikko Kujanpää nous mènent au sein d'un opus à la fois pimpant, pulsionnel, enjoué, délicat, un brin romantique, harmonisant les empreintes de Delain, Angelical Tears, Amaranthe, Volturian, Amberian Dawn (seconde période), Sirenia et Metalite. Proprement enregistrées Par Mikko, les 41 optimales minutes de la galette jouissent également d'un mixage parfaitement équilibré dispensé par Atte O. Pohjonen (Gut Punch Audio) et d'un mastering signé Samu Oittinen (Fantom Studio). Mais suivons plutôt nos acolytes dans leurs pérégrinations...


C'est le plus souvent sur un véloce tempo que s'effectue le parcours, nos compères nous menant peu ou prou sur le dancefloor tout en plaçant çà et là quelques gemmes sur notre chemin. Ainsi, passé la brève et ''nightwishienne'' entame instillée d'un sirénien filet de voix, « Drown Memories », les coups de boutoir ne sauraient tarder à pleuvoir et un inconditionnel headbang à s'esquisser. Ce qu'attestent les ''amaranthiens'' up tempi « Eternal Fame » et « Bring It On », de tubesques efforts aux riffs corrosifs, tous deux agrégés à d'ondulantes rampes synthétiques un brin surannées et dotés d'une sente mélodique d'une redoutable efficacité mise en exergue par les claires volutes de la belle. Tout aussi émoustillant, poussant même à l'esquisse d'un pas de danse, déployant alors un serpent synthétique aux inaltérables reptations parallèlement à un riffing crocheté, à mi-chemin entre Amaranthe et Metalite, s'illustre l'entraînant « Lift Me up ». Mais le magicien a encore d'autres tours dans sa manche...

Moins directement orientés vers les charts mais tout aussi vitaminées, d'autres plages ne sauraient davantage être éludées. Ce qu'illustre, d'une part, « Riot in the Crowd », rafraîchissant et ''delainien'' up tempo témoignant d'une énergie aisément communicative et laissant entrevoir des enchaînements intra piste ultra sécurisés. Un poil plus incisif mais guère moins organique, et non sans évoquer Volturian, le fringant « Pounding Heart », quant à lui, décoche un refrain certes convenu mais diablement entêtant et ne relâchera sa proie qu'à l'ultime mesure du méfait. Enfin, on évoquera le polyrythmique « Theme Park » tant pour sa magnétique jovialité et ses multiples rebondissements qu'au regard de la qualité de ses arrangements instrumentaux, donnant alors l'impression de se voir embarqué dans un train lancé à vive allure sur une vertigineuse montagne russe. Un intrigant mais galvanisant effort poussant à une remise en selle sitôt l'intrépide convoi à revenu à l'arrêt.

Quand il nous mène en d'intimistes espaces, le collectif finlandais fait montre d'une sensibilité à fleur de peau, apte à générer la petite larme au coin de l'oeil. Aussi, s'écoulant le long d'une radieuse rivière mélodique et à l'aune de son fondant refrain mis en habits de soie par les troublantes patines de la maîtresse de cérémonie, qui d'ailleurs pourront rappeler celles de Gwen Stefani (chanteuse du groupe de rock mélodique américain No Doubt), c'est d'un battement d'aile que la power ballade « Where Is the Gold » aspirera le tympan du chaland. L'aficionado du genre ne pourra guère moins esquiver « Mindreader », une touchante ballade rock atmosphérique recelant un infiltrant cheminement d'harmoniques, que n'auraient reniée ni Evanescence, ni Sarah McLachlan.

Mais ce serait à l'instar de sa sculpturale pièce en actes rock'n'metal symphonico-électro-progressive que, selon votre humble serviteur, la troupe abat la plus belle de ses cartes. Ainsi, la ''delainienne'' fresque « The Cost of Greatness » déroule fièrement ses 10 minutes d'un spectacle palpitant, fortement chargé en émotion, abondant en coups de théâtre, où une basse résolument claquante a pour corollaire de cinglants et inaliénables coups de boutoir. Libérant d'oscillantes et poignantes lignes de claviers, octroyant d'insoupçonnées et grisantes variations rythmiques, sauvegardant une mélodicité toute de nuances vêtue, et encensée par les pénétrantes volutes de la princesse, nul doute que ce masterpiece fera plier l'échine à plus d'une âme rétive. Qu'on se le dise...


Pour son premier effort de longue durée, le combo dévoile une très honorable livraison ; une frissonnante, truculente et dansante galette susceptible de pousser le féru d'éclectisme stylistique à une certaine addiction. Varié sur le plan rythmique, le propos se veut en revanche moins pluraliste quant à ses ambiances et son empreinte vocale, la belle monopolisant le micro de bout en bout de notre parcours. Ayant su diversifier ses exercices de style, faisant montre d'un arsenal technique aujourd'hui difficile à prendre en défaut et témoignant d'une ingénierie du son de fort bonne facture, c'est dire que la troupe a élevé d'un cran le niveau de ses exigences propres.

Si l'originalité n'est pas encore inscrite dans les gênes de ses harmoniques, ce set de compositions ne transpire pas moins la féconde inspiration mélodique de ses auteurs tout en cristallisant une inattendue et somme toute heureuse combinaison de styles. A condition de consentir à une réelle mise à distance par rapport à ses maîtres inspirateurs, condition si ne qua non pour voir son projet gagner en épaisseur artistique, cet espoir finlandais pourrait bien, à terme, jouer les trouble-fête parmi les valeurs montantes de ce registre metal. Affaire à suivre...

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Memoremains