Pop Metal

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14/20
Nom du groupe Memoremains
Nom de l'album Pop Metal
Type Album
Date de parution 17 Juin 2022
Style MusicalMetal Moderne
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 We Are One
 04:13
2.
 Sympathy
 02:52
3.
 Back Off
 03:20
4.
 Paralyze
 03:22
5.
 Psycho
 03:01
6.
 Miscreation
 03:01
7.
 Not My Fault
 03:23
8.
 Deja Vu
 03:03
9.
 Empire
 03:12

Durée totale : 29:27

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Memoremains


Chronique @ ericb4

04 Juillet 2022

Un propos palpitant et envoûtant, mais des plus empruntés...

De l'eau aura coulé sous les ponts pour le prolifique quintet finlandais depuis sa création, en 2016. Auteur de pas moins de 17 singles, d'un encourageant EP, « Louder » (2018), d'une compilation, « Memories (Singles 2016 – 2019), et d'un premier et charismatique album full length, « The Cost of Greatness », tous deux sortis en 2020, et fort d'un solide background scénique, dont une participation remarquée à un festival européen ainsi qu'à nombre de festivals estivaux en Finlande, dont le réputé Provinssi en 2019, l'opiniâtre combo n'allait pas s'arrêter en si bon chemin... Après une longue période de latence, le voici donc de retour avec, sous le bras, un second opus de longue durée, le bien-nommé « Pop Metal », que deux années séparent de son pimpant prédécesseur. Les 30 brèves minutes de cette auto-production pourraient-elles dès lors autoriser le collectif à rejoindre les valeurs montantes du metal moderne à chant féminin ?

Fidèle à ses fondamentaux, le groupe continue d'oeuvrer dans un metal moderne, mâtiné d'une fibre symphonisante, doublée de touches rock atmosphérique gothique, électro pop et disco. Dans cette mouvance, Johanna Ahonen, chanteuse aux cristallines impulsions, et ses acolytes – le guitariste Aleksi Mäkelä, le bassiste Aapo Timonen, le batteur Eemeli Timonen et le claviériste Mikko Kujanpää – nous livrent un opus à la fois enjoué, souriant, impulsif et enivrant, où les influences de Delain, Angelical Tears, Amaranthe, Volturian, Sirenia et Metalite, se font, une fois encore, tour à tour sentir. Tout comme son devancier, ce méfait bénéficie d'un enregistrement de bonne facture doublé d'un mixage équilibrant à parités égales lignes de chant et instrumentation. Est-ce à dire qu'un bis repetita à l'exclusion de toute autre alternative qui en fonderait précisément son originalité serait au bout du chemin ?

C'est à nouveau sur une vive cadence que s'effectue le plus clair de notre parcours, nos acolytes nous propulsant là encore volontiers sur le dancefloor, non sans essaimer quelques pépites sur sa route. Ainsi, c'est sans ambages que le refrain catchy exhalant des entrailles du pimpant et organique « We Are One » happera le tympan du chaland. A cheval entre Metalite et Angelical Tears, cette entraînante offrande mise en exergue par les chatoyantes inflexions de la sirène joue dans la catégorie des hits en puissance, que l'on ne quittera que pour mieux y revenir. Dans une veine électro pop, les pulsionnels et ''amaranthiens'' « Sympathy » et « Back Off », pour leur part, disséminent une énergie aisément communicative ; de galvanisantes offensives aux truculentes rampes de claviers aptes à générer toutes deux un headbang bien senti. Guère moins incisif ni moins solaire, et non sans rappeler Volturian, le tubesque « Psycho » trouvera lui aussi un débouché favorable à son assimilation. Enfin, eu égard à ses enchaînements intra piste des plus sécurisés, on ne saurait davantage esquiver « Not My Fault », palpitant up tempo à la croisée des chemins entre Volturian, Metalite et Delain. Mais là ne se résume pas la ronde des saveurs exquises...

Un poil moins enfiévrés mais tout aussi grisants, d'autres passages pourraient à leur tour happer le pavillon. Ce qu'attestent, en premier lieu, « Paralyze » et « Empire », engageants mid/up tempi à la confluence de Delain et Metalite. Livrant de sémillantes nappes synthétiques ainsi qu'un refrain immersif à souhait mis en habits de lumière par les troublantes patines de la déesse, ces deux enjoués manifestes pourraient laisser quelques traces dans les mémoires de ceux qui s'y seront engagés. Dans cette énergie, le tympan ne se verra pas moins aspiré par les vibes enchanteresses émanant de « Deja Vu », félin mid tempo estampé disco-metal au carrefour entre Angelical Tears et Metalite. Voguant sur d'ondulantes et magnétiques lignes de claviers typées mid-80s, recelant des couplets finement ciselés relayés chacun d'un entêtant refrain encensé par les sensuelles volutes de la princesse, ce titre aisément inscriptible dans les charts poussera à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée.

En dépit de ses mérites, le méfait ne va pas sans accuser un bémol susceptible d'atténuer son effet. Ce que prouve « Miscreation », ''amaranthien'' mid tempo en proie à de tenaces linéarités mélodiques et laissant entrevoir une usante répétibilité de ses schèmes d'harmoniques. De plus, rares sont les montées en régime du corps instrumental au moment où les modulations de la belle se font des plus pâles. On passera donc son chemin, cette fois.

Au final, le groupe nous octroie un propos aussi palpitant qu'envoûtant, mais des plus empruntés, ne marquant pas une réelle évolution par rapport à son prédécesseur. Bénéficiant d'une ingénierie du son et d'arrangements de bon aloi, poussant même à une certaine addiction pour certains de ses titres, le méfait ne témoigne, en revanche, que de peu de variété sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal. On regrettera également la stéréotypie des exercices de style dispensés, ballades et fresques manquant ici cruellement à l'appel. Délivrant d'engageantes sentes mélodiques et développant une technicité instrumentale maîtrisée, la troupe finlandaise n'a, par ailleurs, consenti que de rares prises de risques, les arpèges esquissés demeurant somme toute convenus, voire proches de certains de ceux de ses maîtres inspirateurs.

Six ans après sa sortie de terre, eu égard à son solide background scénique et studio, et au regard d'un album manquant certes d'allonge et de panache mais des plus agréables, le combo peut néanmoins espérer se hisser parmi les valeurs montantes de ce registre metal. A confirmer toutefois, à l'aune d'un troisième effort de même acabit...

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