Tribulation (SWE-2) The Children of the Night (Album)- Spirit of Metal Webzine (fr)

The Children of the Night

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Liste des groupes Black Doom Tribulation (SWE-2) The Children of the Night

16/20

Nom du groupe Tribulation (SWE-2)

Nom de l'album The Children of the Night

Type Album

Date de parution 20 Avril 2015

Labels Century Media

Style MusicalBlack Doom

Membres possèdant cet album84

Tracklist

1. Strange Gateways Beckon		04:28
2. Melancholia		05:16
3. In the Dreams of the Dead		05:52
4. Winds		06:51
5. Själaflykt		05:52
6. The Motherhood of God		05:23
7. Strains of Horror		06:14
8. Holy Libations		06:33
9. Cauda Pavonis		02:55
10. Music from the Other		07:03

Durée totale : 56:27

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Tribulation (SWE-2)

Chronique @ LeMoustre

09 Avril 2015

16 / 20

The Children Of Darkwater Park

Tribulation a crée la surprise en 2013 avec son album "The Formulas of Death" associant deathmetal issu de ses origines suédoises à une touche délicieusement progressive, faite de plans à rallonge, aux mélodies touchantes et néanmoins énergiques, et un sens de la mélodie avéré. L'album a ainsi promu les Suédois au stade d'espoir européen, au même titre qu'un Barren Earth par exemple, suivi par de nombreuses participations réussies à différents festivals estivaux. Signé récemment chez Century Media, Tribulation a incontestablement franchi un cap.

La pochette, admirablement calée sur l'image voulue par le groupe, donne envie par son aura mystérieuse et aux accents cinématographiques, mais c'est bien le contenu ici qui sera l'objet de toutes les attentions. Difficile de faire mieux que son prédécesseur, acclamé quasi-unanimement à sa sortie. Long de presque une heure, et composé de dix morceaux de cinq à six minutes, l'album paraît très homogène de prime abord. Mais, comme pour The Formulas of Death, il nécessite plusieurs écoutes pour être pleinement apprécié, à condition de passer outre le ralentissement général du propos et une production plus aérée (enterrés les brulots deathmetal à la "Wanderer in The Outer Darkness", sur l'album précédent !).

Toujours fidèle à ses longues plages atmosphériques ou rythmiques, The Children of the Night associe encore plus plans seventies, long soli du toujours poignant Adam Zaars, et vocaux qui le rattachent encore -un peu- à son style d'origine. Pas éloigné d'Opeth, Tribulation revendique ses sonorités spécifiques ("Winds", l'instrumental poignant "Själaflykt", par exemple) et toujours efficaces ("Melancholia", le magnifique "Holy Libations" et ses soli à couper le souffle). Car d'efficacité, ici, il est énormément question, nos Suédois ne sacrifiant jamais ce maître mot à la démonstration inutile ou à l'exercice de style.

Ainsi, toutes les chansons ont leur style propre, et permettent de former un bloc à la fois compact et aéré, alternant parties relativement agressives (l'entraînant "The Motherhood Of God") soutenu par le growl presque chuchoté de Johannes Andersson, et boucles rythmiques délicates et pleines de sensibilité, sur tous les morceaux. Mention à Jacob Ljunberg, batteur utilisant à merveille la diversité requise, notamment dans l'utilisation de ses cymbales. Enfin, les différents efforts pour installer une aura inquiétante sont fort réussis (l'instrumental "Cauda Pavonis" cuivres et piano dignes d'un film gothique de la Hammer des années 60), ajoutant à l'écoute un surplus acoustique prenant ("Strains Of Horror" et son pont à l'orgue, ou le final "Music From The Other" et ses leads somptueux). Il est fort probable également que l'écoute avec paroles amène un plus dans la perception de l'album par l'auditeur.

Si l'effet de surprise est passé, emporté par son prédécesseur, The Children of the Night est un album tout aussi précieux, plus aérien globalement mais moins agressif, et à l'aura palpable. Il plaira sans aucun souci aux fans ouverts aux sonorités atypiques dans un maelstrom alambiqué mais toujours au service de l'efficacité. Les fans d'Opeth seront aux anges, eux aussi. Ils retrouveront les critères qui les ont fait aimer les œuvres passées du gang suédois, dont Tribulation reprend le flambeau idéalement, en digne rejeton mais pas que, l'ambiance sombre générale personnifiant grandement Tribulation.

13 Commentaires

10 J'aime

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Volesprit - 09 Avril 2015: oulala, Opeth par ci, Opeth par là... déjà que l'extrait dispo ne me tentait pas du tout... alors là, ça sent la fin pour Tribulation...

megalex1986 - 09 Avril 2015: Bon ben en tant que fan de Opeth, ta description de l'album m'a intrigué et j'ai beaucoup aimé le morceau disponible, même si comme tu l'indiques cela va sans doute nécessiter plusieurs écoutes. C'est vrai qu'on ressent l'ambiance de Orchid et Morningrise (mon préféré des Suédois) sans être un vulgaire plagiat. Merci pour cette chro et pour la découverte , toujours un plaisir de te lire !

krakoukass56 - 11 Avril 2015: Merci pour l'info, mais en toute honnêteté j'y vois pas clair du tout avec ta chronique, je la trouve même bien médiocre.

Déjà, 2 énormes lieux communs : "nécessite plusieurs écoutes pour être pleinement apprécié", nan, sans blague ? Et "il est fort probable également que l'écoute avec paroles amène un plus dans la perception de l'album par l'auditeur", pas possible... Sérieux, comment peut-on écrire ça ?

Avec ça des bizarreries du genre "l'album paraît très homogène" mais "toutes les chansons ont leur style propre" (tout et son contraire, quoi...), "un bloc à la fois compact et aéré, alternant parties relativement agressives (...) et boucles rythmiques délicates", là aussi j'entrave rien à cette phrase.

Moi j'aurais bien aimé que tu développes plus la comparaison avec le prédécesseur : celui-ci est "long de presque une heure" quand le grand frère en faisait 15 minutes de plus, rien sur les textes, rien non plus sur la wah pourtant très présente dans les "Formulas"...

Quant à la comparaison avec Opeth, on parle de quel Opeth ?
Celui de Morningrise ? qui diffère de celui de MAYH, qui lui n'est pas le même que celui de Watershed, et je ne parle même pas des 2 derniers albums en date... Bref, faudrait préciser.

Et puis il aurait été judicieux d'évoquer des combos comme Morbus Chron, Stench ou Execration, dont les sonorités dépouillées et psychédéliques ne sont parfois pas du tout éloignées des "Formulas" (d'ailleurs si y'a un qualificatif qui revient souvent au sujet des "Formulas", c'est bien "psychédélique", terme qui n'apparaît pas la moindre fois dans ton texte).

Volesprit - 11 Avril 2015: Opeth un coup.

LeMoustre - 11 Avril 2015: @Krakoukass : Quel dommage que tu n'aies pas les informations que tu recherches sur ce nouvel album en lisant ces lignes. Sans paraphraser Pierre, je ne retire rien n'y n'ajoute rien à la chronique, celle-ci me semblant, peut-être à tort, représentative du disque. Pour la comparaison avec Opeth, à l'écoute du disque, tu verras qu'on retrouve un peu de toutes les périodes à mon sens, d'où l'absence d'album précis cité. Quant aux paroles, les fichiers promo ne les incluent pas, difficile donc d'être précis sur ce sujet, mais les interviews du groupe montrent un vrai travail de réflexion dessus, d'où ce renvoi. Quant au terme "psychédélique" que tu tiens à voir cité, il ne m'apparaît pas fondamental sur ce coup. Question de perception. Au delà de ces points, je t'encourage à assimiler l'album et revenir ensuite enrichir ces échanges, avec des éléments supplémentaires qui t'éclaireront peut-être sur les points que tu évoques.

krakoukass56 - 11 Avril 2015: Ouais j'avais bien capté que tu ne les avais pas les paroles, pas grave, mais mieux vaut ne pas en parler du tout à ce moment là... (souviens-toi du "Comment écrire une chronique qui tient la route" de GandhiEgo, héhé !).
Mais bon voilà, je te trouve bien plus pertinent pour chroniquer du thrash que ce genre de choses (ça doit être le "techno-black" que je ne digère pas...), je pense que tu en conviendras. ;)
Sinon oui, c'est un achat quasi-obligatoire pour ma part, donc pas de soucis pour revenir en discuter.

LeMoustre - 11 Avril 2015: Avec plaisir pour en discuter, bien évidemment. Nous verrons effectivement si les mentions de la chronique correspondent à ton ressenti ou non. Pour les paroles, c'est à voir, mais les interviews laissent paraître un groupe loin d'être inintéressant, les paroles suivront elles cet aspect ? A voir... mais je suis assez curieux sur ce point. En terme de genre, l'affiliation de ce groupe au style "thrash/death" est maintenant hors de propos, le groupe évoluant de manière significative vers quelque chose de plus progressif (je ne ressens aucun psychédélisme, encore une fois), et, à part les vocaux et quelques rythmiques, n'a plus grand chose de thrash/death... ou de black bien évidemment ;-)

krakoukass56 - 11 Avril 2015: Pour le côté psyché, sur les "Formulas" tu as déjà les nombreux accompagnements à la wah tout au long de l'album, ça donne une saveur fin 60's-début 70's bien marquée.

Y'a également une tonalité prog 70's assez "floydienne" si je puis dire.
Une construction longiligne (ça s'étire parfois presque de trop, c'est à mon sens le défaut de l'album), avec de longs passages instrumentaux ("Suspiria De Profundis"), y'a aussi des plans plus bad-tripants, ou encore ce gong final pour clôturer le tout, voilà, très Floyd dans l'esprit tout ça.

Psychédélique, quoi. ;)

LeMoustre - 11 Avril 2015: Je vois ce que tu veux dire par ce terme que je n'utilise que peu, le trouvant peu approprié à la musique dite "dure", comme celle qui nous intéresse ici. Ceci dit, l'affiliation avec la scène progressive, là, oui, j'y souscris complètement, comme je le décris dans "les plans seventies" de la chronique. L'esprit de cette époque là est effectivement à mon sens palpable sur les deux albums, sans doute encore plus sur le petit dernier. Néanmoins, il y a moins de titres "étirés de trop", comme tu dis. L'ambiance que je décris comme "inquiétante" prend quand même le pas sur ce disque dans l'atmosphère générale, conférant à l'album un côté mystique, à rapprocher un peu du premier Sadness, à mon sens. Je connais très peu Morbus Chron, donc, ne puis en parler avec perspicacité, et en ce sens ai moins de références dans ce style là qu'en thrash, bien évidemment. Ceci dit, à mon sens, si tu es fan du groupe, cela m'étonnerait que tu sois déçu au final. Voilà, en espérant avoir été le plus précis possible et surtout, en espérant t'avoir indiqué un peu à quoi tu allais t'attendre.

krakoukass56 - 15 Juillet 2015: Après plusieurs écoutes, c'est le sentiment de déception qui domine.
Semi-déception on va dire, car de la première à la deuxième instru (pistes 5 à 9) y'a vraiment de bonnes choses, mais le reste est bien fade.

L'ordre de la tracklist n'est pas bon je trouve (pourquoi ne pas avoir démarré l'album par une des 2 instrus justement ?).
La track d'ouverture est bateau et sans grand intérêt (ce jeu de cymbales démonstratif et vain... nul), et jusqu'à Winds ça ne décolle pas vraiment, ça ne t'emmène nulle part (au contraire des Formulas qui réservaient bien des surprises).
Pas vraiment d'originalité non plus dans les soli, typés 70's à mort. Alors oui ça sonne, mais pas de quoi grimper aux rideaux non plus.

Globalement, le côté "death psychédélique" a presque totalement disparu au profit d'un rock / hard rock 70's "blackisé" (enfin c'est surtout le chant qui fait black, comme sur la première des 2 bonus-tracks où c'en est limite ridicule, un morceau quasi pop-rock, avec une voix sans grand rapport...).
La wah notamment est bien moins présente que sur les Formulas. Les ambiances développées ne sont plus du tout les mêmes, là le groupe mise plutôt sur l'orgue et le piano pour créer une atmosphère de vieux film d'épouvante (au moins c'est cohérent avec l'artwork...).

L'évolution musicale du groupe n'est pas illogique, mais on pouvait s'attendre à autre chose, et à mieux surtout.

Et pour Opeth, ben désolé vieux mais je cherche toujours. A la limite le Opeth des deux derniers albums pour le côté 70's appuyé, m'enfin ça ne saute vraiment pas aux oreilles.

Lloigor - 29 Juillet 2015: Moi aussi, je trouve pas que le coté Opeth soit si flagrant que ça, étant un grand fan de la bande d'Akerfeldt. En revanche, certains passages de la musique de Tribulation me font penser à un autre combo suédois légendaire: Dissection

PhuckingPhiphi - 22 Janvier 2018:

Comme je vais les voir pas plus tard que demain en première partie d'Arch Enemy (enfin, si j'arrive à temps…), je me suis déballé cette galette qui trainaît depuis un certain temps sur mes étagères afin de voir ce que proposent ces fringants jeunes gens endimanchés.

Une sorte de croisement improbable entre Ghost et Mgła ! Ce qui tombe assez bien en ce qui me concerne : j'aime Ghost, j'aime Mgła, donc j'aime Tribulation.

Merci pour la kro ! :)