The Call of the Wretched Sea

Liste des groupes Doom Funéraire Ahab The Call of the Wretched Sea
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17/20
Nom du groupe Ahab
Nom de l'album The Call of the Wretched Sea
Type Album
Date de parution 29 Septembre 2006
Style MusicalDoom Funéraire
Membres possèdant cet album135

Tracklist

1.
 Below the Sun
 11:45
2.
 The Pacific
 10:07
3.
 Of the Monstrous Pictures of Whales
 09:54
4.
 The Sermon
 01:46
5.
 Old Thunder
 12:35
6.
 The Hunt
 11:13
7.
 Ahab's Oath
 10:11

Durée totale : 01:07:31

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Ahab


Chronique @ sargeist

25 Octobre 2006
VoIlà enfIn le premIer opus de ce groupe quI a tant faIt parlé de luI au Doom Shall RIse. Après la démo "The Oath" quI s'est vendu comme des petIts paIns, Ahab nous sort ce "The Call of the Wretched Sea" InspIré par MelvIlle et son Moby DIck.

Il n'y a pas à tergIverser sur l'appelatIon du style du groupe, Il s'agIt de Doom FunéraIre dans toute sa splendeur. Il suffIt déjà de jeter un oeIl sur le track lIstIng, 7 tItres pour 67 mInutes, pour s'en rendre compte.
Le son général du dIsque est acceptable pour une auto productIon, bIen dans les Infra basses comme se doIt tout groupes de ce style. Les guItares ultra saturées bIen en avant enveloppent le tout comme dans un sorte de chape de plomb. La voIx bIen Death grave est très en retraIt, avec beaucoup de révèrberatIon. Les quelques nappes de synthés bIen sImplIstes n'apportent à mon sens pas grand chose, maIs ne brouIllent pas le prIncIpal, le fIl conducteur des morceaux.

Quand à la musIque proprement dIte, c'est du très lourd, et du très lent evIdemment. On a l'ImpressIon de se heurter à un gIgantesque bloc de granIt monolIthIque. Ce dIsque est un tout, même pas la peIne d'essayer d'extraIre quelque chose de sIngulIer de ce dIsque. Les atmosphères sont très longuement développées, les rIffs de guItares très longuement exploItés, maIs avec une certaIne IntellIgence de composItIon. Quelques touches de pIanos ca et là vIennent renforcer le côté extrêmement mortuaIre de cet album, aInsI que quelques passages acoustIques et atmosphérIques. Le fIl des composItIons est quasI tout le temps assuré par des leads mélodIques assez InspIrés, très lents bIen sûrs, quI vIrent parfoIs dans une sorte d'ImprovIsatIon, ce quI donne une certaIne fraIcheur artIstIque à ce gros pavé. EnfIn quelques vocaux claIrs apportent un peu de lumIère à toute cette noIrceur. En tout cas, Il est évIdent qu'un groupe comme Shape Of DespaIr fIgure dans les références de ces messIeurs. Avec quelquefoIs certaIns aspects mélancolIques quI font penser à My DyIng BrIde.

En conclusIon, Il s'agIt d'un premIer essaI plus que convaIncant, quI donne facIlement envIe de se replonger dedans. QuoI que je pense qu'Il faut être dans un certaIn état comateux pour pleInement rentrer dans un dIsque pareIl. C'est des foIs assez dIffIcIle pour un Thrasheur comme moI. Et Il faut surtout ne pas compter son temps.

Je vous avoueraIs que j'aI eu du mal à saIsIr le côté Moby DIck, hormIs l'aspect massIf et baleIne bIen perceptIble. Un groupe prometteur dans le mIlIeu assez fermé du Funeral Doom, à suIvre...

14/20


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Gamaliel - 08 Mai 2009: Tout bonnement génial ! Des riffs accrocheurs du début à la fin !
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Chronique @ Icare

13 Juillet 2009
Et voIlà que du fIn fond de l'océan noIr quI l'avaIt engloutI nous revIent Ahab, avec son premIer album (très!) longue durée, The Call of the Wretched Sea, exhumant sa carcasse froIde et humIde des Insondables abysses marIns dans lesquels Il étaIt allé sombrer. Ceux quI connaIssent leur précédente démo, The Oath, savent à quoI s'en tenIr, et IcI, Ils ne seront pas dérouté par le doom lent, poIsseux et suffocant des Allemands; pour les autres, Il convIent de développer un peu le style sI atypIque du groupe quI axe tant la musIque que l'artwork sur le mythe de Moby DIck. Et le moIns que l'on puIsse dIre, c'est qu'à l'Image du monstre marIn, la musIque est lourde, Imposante, d'une lenteur écrasante et pachydermIque.
On a affaIre IcI à un doom extrême assez classIque quI exploIte à fond tous les IngrédIents typIques du genre: les guItares, ImpItoyables de lourdeur et de lenteur, dressent un mur d'eau opaque au son épaIs. Pesantes et oppressantes, elles nous guIdent dans les profondeurs abyssales d'un océan sans fIn, dont elles tIssent, tout en longueur et en ambIances, les fonds noIrs et InquIétants. Telles des lames gIgantesques, ces rIffs IntermInables et hypnotIques nous submergent et le courant, quI nous attIre IrrésIstIblement vers le fond, nous entraîne dans une lente descente vers l'Inconnu et l'obscurIté, sous des mIllIards de mètres cubes d'eau salée, là où l'homme n'a encore jamaIs osé s'aventurer.
Le vérItable tour de force des Teutons est qu'Ils parvIennent à évIter l'écueIl fatal de l'ennuI, guIdant leur navIre avec brIo sur une mer de poIx houleuse et menaçante pour nous emmener ensuIte sur des eaux plus calmes à la surface lImpIde: à l'écoute de ces longues plages, on se sent tour à tour chavIré, en proIe aux angoIsses de l'Inconnu, balotté comme un fétu de paIlle par la force Impétueuse des éléments déchaînés Incarnés par ces guItares épaIsses et massIves, et, l'Instant suIvant, après la tempête, ces arpèges lancInants et mélancolIques nous bercent doucement, et on se retrouve, seul au mIlIeu de l'InfInI des flots et du calme apaIsant du large, perdu dans la contemplatIon de ces vagues légères ourlées d'écume, et plongé dans une médItatIon IntrospectIve (l'Intro mélodIque de Old Thunder).
Car, à l'Instar de la baleIne mythIque, les composItIons de Ahab vIvent, se meuvent lentement et avec majesté et évoluent, de rIffs Implacables en ambIances plus aérIennes. Même sI le tout peut sonner un peu monolIthIque et répétItIf (c'est le style quI veut ça!), notamment à cause de cette voIx abyssale et monocorde quI éructe Inlassablement dans les mêmes tons d'Infrabasse, quelques changements salvateurs opérés en douceur au seIn des complaIntes rendent l'écoute de ces 67 mInutes agréable et plus dIgeste que la plupart des groupes de doom extrême (on est encore loIn d'un EsoterIc par exemple!): quelques clavIers fantômes, arpèges brumeux et autres voIx claIres ou chuchotements (The PacIfIc) vIennent aérer l'ensemble (l'Interlude Of The Monstruous PIctures Of Whales quI évoque le calme angoIssant d'une mer pleIne de sombres mystères).
Avec The Call of the Wretched Sea, ce n'est nI plus nI moIns que l'océan quI défIle devant notre être frêle, tout en puIssance et en majesté, et quI accepte de dérouler devant nos yeux profanes la rIchesse et la beauté de ses secrets les plus profondément enfouIs. Et sur ces merveIlles Ignorées veIlle l'ombre du grand cétacé, noble, solennelle et trIstement résIgnée à devoIr affronter la folIe destructrIce de l'homme, et quI, par son chant mélancolIque, attIre les vanIteux chasseurs vers le large afIn que l'océan les engloutIsse à jamaIs.

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heavyjos84 - 19 Juillet 2020:

tres bonne chronique et mon meilleur album de ahab, ma chansons préféré est ''the pacific'' et son dernier 2 minute planant et le sons mystérieux derriere, j'ai fait repeat de la chansons apres cela, tout a été bien dit sur ta chronique

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Chronique @ Vinterdrom

23 Novembre 2010
Napalm Records a toujours eu la (bien méritée soit dit en passant) réputation de surfer sur la vague des courants metal en vogue : ce fût vrai pour le black au milieu des années 90, ainsi que pour le gothique un peu plus tard … C'est une nouvelle fois vérifié dans les années 2000 avec le funeral doom alors que le style explose (toutes proportions gardées) sous l'impulsion de la boîte finlandaise Firebox.
Cap maintenu et objectif atteint en 2006 pour le label autrichien : c'est fait, Napalm Records possède désormais son groupe de funeral doom ! … Et l'heureux élu se nomme Ahab, prononcez "Achab" en référence au capitaine du Pequod pourchassant inlassablement l'impitoyable cachalot blanc baptisé Moby Dick dans le célèbre roman de Herman Melville.

Vous l'aurez compris, le dessein du quatuor germanique sur son premier album intitulé "The Call of the Wretched Sea" consiste en l'adaptation de ce concept littéraire à un genre musical archi-balisé, dérivé jusqu'au-boutiste d'un doom/death des cavernes bâti à coups de riffs d'une lourdeur implacable, d'un growl du fin fond des abîmes avec pleine charge de reverb, et de rythmiques d'une lenteur et d'un monolithisme à toute épreuve, non dénué toutefois d'un certain sens de l'esthétisme et des atmosphères planantes, mais où il est difficile de ne pas tomber dans le pur plagiat où la déshonorante parodie … Sans parler de l'autoproclamation "nautik funeral doom" plutôt risible, autant dire que toutes les conditions nécessaires à un naufrage en règle ont été réunies pour nos quatre matelots teutons.
Et pourtant … force est de constater que l'expérience du chanteur / guitariste / claviériste Daniel Dorste, également principal compositeur, du guitariste Christian Hector, du batteur Corny Althammer et du bassiste / producteur Stephan Adolph, tous loin d'être nés de la dernière pluie, a payé, permettant au navire Ahab d'éviter les plus dangereux récifs et de proposer un album solidement construit, à la progression dramatique calquée sur celle relatée par l'œuvre littéraire, dont plusieurs textes sont d'ailleurs empruntés.

Les notes introductives de "Below the Sun" plantent le décor d'une immensité océanique inspirant autant la crainte que l'attraction par son caractère mystérieux, ses flots soudainement fendus par la base metal avançant tel le tangage du baleinier en proie au ressac écumeux et aux vents féroces. Ce premier morceau est traversée d'un thème central au mid-tempo soutenant des soli conquérants, symbolisant la vaillance des êtres humains prêts à braver l'inconnu … L'ultime éclaircie d'optimisme avant que "The Pacific" et "Old Thunder" n'annoncent le mauvais présage, de par leur climat lourd et leurs arpèges inquiétants … Les cieux s'obscurcissent, la tempête approche, instillant l'appréhension en l'esprit de l'équipage, si fragile devant l'impétuosité des forces élémentaires en action, sentant leurs derniers instants proches, voyant s'incarner la Mort en la vision de la titanesque créature marine, ce monstre de fascination et de terreur, si majestueusement meurtrier, dépeint sur l'interlude ambiant "Of the Monstrous Pictures of Whales".
Une puissance sans commune mesure, face à laquelle les mortels n'ont plus d'autre choix que d'implorer l'Être Suprême pour rassembler les ténus résidus de courage périssant en eux, au son des chœurs et mélopées achevant "The Sermon". Les tressaillants arpèges ouvrant "The Hunt" portent l'intensité dramatique à son comble … le temps se met en suspens, chaque seconde s'étirant en une éternité avant l'affrontement final où les claviers se font proéminents, exprimant le déchaînement des éléments, de la folie aveugle du capitaine Achab, du désespéré effroi de son équipage, chaque coup destructeur infligé par la surnaturelle carcasse de Moby Dick résonnant comme un écho de l'au-delà sur la chétive armature du Pequod, sa rage décuplée … puis assouvie, lorsque le monstre s'en retourne en ses abysses glauques, ne laissant à la surface que débris et cadavres, flottant, inertes, sur une étendue désolée … à l'image de la soif de vengeance de Achab … ravagée, anéantie ("Ahab's Oath").

Certes, Ahab n'apporte musicalement rien de bien neuf sous les sinistres horizons du funeral doom, mais sa réappropriation du concept Moby Dick est suffisamment convaincante dans son évocation pour que ressorte de ce premier essai une œuvre intéressante et honnête.
Je n'en regrette, pour ma part, qu'une production un peu en-deçà et qui aurait mérité davantage de consistance à certains moments. Je pense notamment aux passages associant guitares et claviers où le mixage s'étiole. L'espace sonore, dans ces quelques instants où il manque paradoxalement de densité, suggère alors davantage la frêle ossature d'un clupéidé que l'incommensurable massivité d'un physétéridé … ou bien l'âcre senteur de grillade plutôt que les rafraîchissants embruns du grand large, serait-on tenté d'ajouter parallèlement à l'énoncé de ces familles d'espèces vivantes si l'on se sent d'humeur (très) mauvaise plume …
Cela dit, le sentiment général prédominant en les pensées de votre chroniqueur du jour envers ce "Call of the Wretched Sea" réside en une forme d'estime respectueuse, car le défi de la formation germanique était risqué, très risqué … mais se trouve être relevé, sinon haut la main, du moins avec les honneurs.

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exelkorto - 18 Fevrier 2017: Je trouve que l'exercice, pourtant périlleux comme tu l'as signalé, est réussi. Retranscrire musicalement une œuvre littéraire aussi emblématique que Moby Dick n'était certes pas une chose facile, mais où ailleurs que dans le métal (ou dans le classique) trouver des musiciens animés d'une telle ambition ? Voila un projet artistique respectable et finalement bien dans l'esprit du roman, exprimant de manière convaincante la folie obsessionnelle du malheureux capitaine Achab et les forces obscures qui l'animent, et traduisant par l'alternance de temps calmes et de riffs lourds, le rapport ambivalent que l'homme entretient avec la mer et ses créatures.
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