Avec cette nouvelle offrande baptisée
The Awakening, abandonnant quelque peu leurs influences NWOBHM diverses et variées, les Anglais de
Dark Forest embrassent désormais un style plus personnel mais aussi, paradoxalement, par instants, beaucoup moins car trop empreint des travaux d'Iron Maiden. D'ailleurs pour s'en convaincre pleinement, il nous suffira d'écouter des titres tels que, par exemple, Turning of the Tides dont certains soubresauts, au-delà de sa première moitié, nous rappellent immanquablement ces morceaux composés par Steve Harris et ses comparses pour le
Brave New World sortis au début des années 2000.
S'agissant des changements cruciaux au sein de ce collectif, disons que désormais c'est Patrick Jenkins (Grene Knyght) qui s'occupe des guitares. Signalons également que
Will Lowry-Scott a été remplacé par Josh Winnard au poste de chanteur. La voix de ce dernier quelque part entre celle de Klaus Dirks (
Mob Rules) et celle de
Bruce Dickinson (Iron Maiden), renforce encore ce sentiment premier quant à cette parenté évidente entre la plus célèbre formation londonienne et entre ce quintette originaire de Dudley.
En outre de ces similarités pas nécessairement suffisantes à faire de ce nouvel opus le théâtre de l'ignominie la plus méprisable, loin s'en faut ;
Dark Forest, malheureusement, ne sera pas parvenu à réitérer la prouesse accomplie sur un second album fort intéressant (
Dawn of
Destiny (. Ici, en effet, l'inspiration aura quelque peu fui nos cinq musiciens. Tant et si bien d'ailleurs que plus du premier tiers de ce disque nous semblera ennuyeux, manquant cruellement de cette inspiration pourtant capitale. Sans totalement démérité
The Awakening, Sacred Signs et un Penda's
Fen au final acoustique sympathique, ne parviendront donc pas véritablement à éveiller en nos esprits sourds quelques bon sentiments à l'égard de ce disque.
Pas davantage qu'un Turning of the Tides qui, pourtant, amorcera bien le début d'une rébellion, et le début d'un espoir que confirmera l'intéressant Rise Like
Lions. Dès lors ce plaidoyer deviendra, enfin, plus attrayant (ou tout au moins, moins péniblement ennuyeux) en poursuivant sur cette bonne lancée (Secret Commonwealth ou, par exemple, Sons of England).
De manière plus générale, il faudra aussi dire que
Dark Forest aura ici délesté son Heavy
Metal aux allures traditionnelles de ce grain si particulier et si délicieusement cru pour s'enfoncer dans les affres désespérément communes d'une musicalité souvent plus mélodique et pas nécessairement de bon ton.
Un mot encore sur la pochette de ce manifeste pour dire qu'une fois encore elle est magnifique.
In fine, avec
The Awakening, les musiciens de
Dark Forest ne confirment donc pas toutes les promesses qu'ils nous avaient faites sur un attachant
Dawn of Infinity et, bien au contraire, nous déçoivent grandement. Moins charismatiques, moins rugueuses et moins efficaces, ces neufs nouvelles chansons nous laissent craindre le pire quant à l'avenir de ce groupe.
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