Reverence, un groupe français qui aura su me marquer jusqu'au plus profond de mon âme. Leur premier album "
Industrial Mental Concept" approchait plus un Black
Metal Industriel lent, extrêmement froid et terrifiant tout comme le second "Chambers of Divine Elaboration" bien que celui-ci avait quelque chose de plus mystique, de plus divin. "
Inactive Theocracy" marqua pour le coup une grosse évolution du groupe vers quelque chose de plus brutal tout en gardant ce côté étrange et transcendant si caractéristique du groupe. Mais alors qu'en est-il de ce quatrième album ?
Eh bien le groupe a encore évolué, mais loin de moi l'idée de regretter cette évolution, je le clame haut et fort : cet album est une tuerie !
L'introduction symphonique de
Earth ouvre l'album, et dès les premières notes de guitare, c'est l'illumination, ça va être terrible ! On se retrouve coincé dans la tête d'un tueur en série et on est pas prêt d'en sortir ! Durant tout l'album (qui par ailleurs se trouve être le plus brutal de I.L, le leader du groupe) on est coincé dans l'univers sombre et si particulier que
Reverence développe avec ce "The Asthcenic Ascension" qui porte si bien son nom. Car c'est une véritable ascension à laquelle nous avons droit, une ascension vers le bas, vers l'endroit le plus malade de notre personnalité : notre amour-propre. Je laisse le soin au paroles de "Those Who Believed" d'argumenter ce point de vue :
"I am the pain that fills your soul when your mother died
I am the blade that was the last salvation to a raped woman
I am the dirt that has penetrated into the purity of children
I am all the excess that have consumed the faith
You know my name, I am the self-esteem"
Tout dans l'album est fait pour nous rappeler notre rôle de spectateur impuissant face à l'horreur qui se déroule sous nos yeux comme par exemple l'outro de "Psalm IV" où l'on entend très clairement une femme se faire abattre. Mais ce qui est vraiment fascinant dans cet album c'est qu'on ne suit pas ce tueur que de l'extérieur, on a l'impression d'avoir accès à ses pensées, ses émotions, ses réflexions ce qui augmente encore plus cette sensation d'horreur car tout nous semble cohérent et terrifiant à la fois. Comme pour appuyer sur cette idée d'élévation par le terrible, l'album se fait de plus en plus sombre au fil de son avancée et les chœurs (très présents sur l'album) se font de plus en plus insistants comme si une voix intérieure prenait possession de nous petit à petit, le summum de cet horreur étant atteinte sur le dernier titre.
Puis l'album se termine. On retourne à la réalité, et on a cette impression bizarre que la vérité nous a été révélée quelque minute plus tôt sans pour autant trouver cela rationnel. Si je devais donner un adjectif à cet album, je dirais qu'encore plus qu'exceptionnel, inattendu ou terrifiant, cet album est indispensable.
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