Chamber of Divine Elaboration

Liste des groupes Black Industriel Reverence (FRA) Chamber of Divine Elaboration
ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
18/20
Nom du groupe Reverence (FRA)
Nom de l'album Chamber of Divine Elaboration
Type Album
Date de parution 17 Octobre 2007
Enregistré à Drudenhaus Studios
Style MusicalBlack Industriel
Membres possèdant cet album27

Tracklist

1. Infra-Code of Perdition 08:13
2. Institution of the Dirt Archetype 07:30
3. Infected Forms of Distance 06:54
4. Inner Phaze 07:32
5. White Journey Inc 08:25
6. Astral Noise Projection 08:40
7. Pride of Inanimate Emptiness 07:50
Total playing time 55:04

Acheter cet album

 $15.09  12,75 €  12,01 €  £13.76  $20.08  12,02 €  12,02 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Reverence (FRA)


Chronique @ Trndblck

12 Janvier 2008
Discrète entité dans le paysage black metal français, Reverence nous livre ici son second album, deux ans après un premier opus remarqué mais souffrant d’un manque d’homogénéité entre des parties très inspirées puis des passages un peu plus ennuyeux. Un line-up stable et un changement de label sont à noter avec cette nouvelle sortie : Aym toujours à la basse mais surtout V.R. à la batterie, et bien sûr I. Luciferia, l’âme même de Reverence. Concernant le label, ce n’est plus Dead Sun Record, mais Avantgarde Music qui signe le groupe, autrement dit : un bond dans l’international.

Reverence a le mérite de suivre son évolution comme bon lui semble, sans se soucier des différents courants ou des conventions. Le résultat est une maturité largement palpable, et une capacité créatrice décuplée. Je m’étonne encore que l’album n’est pas fait plus de bruit que cela. Tout juste quelques lignes ici ou là, et un petit 4,5 dans Metallian, qui montre ainsi les goûts étranges voir douteux de ce magazine.

Chamber of Divine Elaboration a été enregistré au Drudenhaus studio par un certain M. Xort. Le son est tout simplement excellent, tant au niveau de la qualité sonore que du rendu en rapport à l’ensemble de l’album. L’artwork a été soigneusement élaboré par David Cragne et représente parfaitement l’esprit du groupe : torturé et complexe, le tout sur des tons de couleurs rouge et noir. Par ailleurs le digipack présente une forme originale, prouvant l’implication d’Avantgarde music dans le projet, puisque cela a dû demander un processus particulier de réalisation (comprenez par là qu’il ne s’agit pas d’un simple digipack).

D’un point de vue musical, Reverence continue d’évoluer dans un black metal plutôt lent, fortement teinté de touche industrielle. Pourtant, rien à voir avec le premier album. Chaque titre a été minutieusement travaillé et possède donc sa propre identité. Pourtant, le tout semble réellement homogène, et l’on ne s’ennuie pas durant ses 55 minutes. Comme pour les titres du split Dissociated Human Junction, on retrouve une superposition de gros riffs lourds, oscillant entre black et doom, des mélodies décharnées et dissonantes, et enfin quelques arpèges hypnotiques. A noter qu’on retrouve le tire Inner Phaze du split en question, dans une version quelque peu différente. L’autre particularité dans la conception des titres est l’ajout de sample à foison. Sample industrielle, voix diverses (totalitaire, pleurs), présence de violon, et autres sons effrayants. On trouve aussi certain mix un peu noise/électro, comme le début d’Infected Forms of Distance. La voix, enfin, ou devrais-je dire les voix puisque Kk de Trepalium vient pousser la chansonnette, est particulièrement réussie, bien plus expressive que par le passé j’ai trouvé, suffisamment mise en avant sans éclipser le reste. Ici la part belle est donnée aux variations, tantôt un chant clair comme sur « Infected Forms of Distance » par exemple, tantôt un chant intimiste très rocailleux qui n’est pas sans faire écho à la voix d’un certain Kvarforth.

Les ambiances dégagées sont oppressantes, tourmentées, plus encore que sur les précédents travaux du groupe, même si on a toujours senti chez I.Luciferia une attirance pour le mélancolique et le torturé. Cet album est ainsi le miroir de nos sociétés industrielles, de toutes ces souffrances engrangées en nous qui troublent impitoyablement l’esprit. Un abandon total à la misère mentale, où l’espoir est anéanti par un tourbillon hallucinant de négativité. La construction des titres est par ailleurs suffisamment fine pour laisser à l’auditeur le soin de faire abstraction de la musique, et laisser place à l’imaginaire modelé par les ambiances, d’où la puissance de l’album. Etrangement pourtant, cet album est plutôt facile d’accès, on accroche dès le départ, puis l’on découvre petit à petit toutes les subtilités de cette mécanique infernale.

Reverence signe clairement ici sa meilleure réalisation, et montre ainsi l’étendue de ces capacités. Un album fort et authentique, loin de toutes les productions aseptisées qui peuvent voir le jour actuellement. Etant sorti sur un label international, on ne peut qu’espérer pour Reverence une reconnaissance plus étendue. Un chef d’œuvre de musique noire et torturée, au fort relent industriel, que les connaisseurs sauront apprécier à sa juste valeur, et que les simples amateurs apprécieront pour l’ambiance qu’il dégage.

2 Commentaires

10 J'aime

Partager
Apophis2036 - 01 Fevrier 2008: Dès demain, il sera mien. Merci pour cette chronique, car je ne connaissais pas ce groupe et était plutôt réticent quand j'ai vu ce CD en rayon (avec une pochette style "encore du grind brutal death raccoleur", me disais-je ? mais plus maintenant !)
Deathpair - 11 Fevrier 2009: La pochette est magnifique en effet.
Même quand il passe dans du violent à savoir White Journey Inc et ses blast ravageurs ce groupe apporte une ambiance vraiment excellente.
Superbe!
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire