Si quand on vous parle de
Shining vous ne pouvez vous retenir de baver, si quand on prononce le nom "
Blut Aus Nord" les stigmates apparaissent sur vos membres sains auparavant,
Reverence devrait vous faire triper, que dis-je ? Vous faire décoller, ou plonger dans le plus noir des abymes.
L’épopée du groupe commence en 1998, année de sa formation. A partir de 2001 les productions s’enchaînent : deux démos, un split avec
Blut Aus Nord (génialissime d’ailleurs !), un split avec Sons of Fenriz et
Wolok, et enfin, cette année, le premier album !
Première impression avant de recevoir l’album, basée sur une écoute de MP3 : ça va déchirer ! Mon oreille ne m’avait pas trompée. «
Industrial Mental Concept » est dans mon top 10 des meilleures sorties de 2005… tout ce que j’aime s’y retrouve : une atmosphère pesante, morbide et fascinante, un Black lent, lancinant, des passages indus franchement superbes… merveilleux ! De quoi rendre fou tout amateur du genre !
Avec
Reverence, c’est un compromis entre
Shining (époque « Within Deep
Dark Chambers ») et
Thorns (l’album) que l’on a entre les mains. En gros, la lenteur de
Shining et la rigueur et les atmosphères de
Thorns.
La production se prête très bien aux atmosphères malsaines des compos : loin d’être mauvaise, elle est bonne, mais pas parfaite, ce qui contribue à cette ambiance si particulière que les passages indus prodiguent toujours : froideur, un parfum de mort et un profond sentiment d’abandon. Le genre de truc que l’on n’écoute pas tout seul de nuit dans une grande maison (oui c’est du vécu). Le titre «
Industrial Mental Concept » en est le meilleur exemple : le passage ambiant au milieu du titre est parfaitement représentatif de toutes sortes de terreurs nocturnes. Quant au dernier titre, « Complexity of Archaic Demense », il porte très bien son nom : un riff strident sur une base indus bien malsaine et le tour est joué : effet garanti !
Le packaging du CD est très beau et très à l’image de ce qu’on entend : sombre, uniquement en noir et blanc très contrasté, avec des photos d’intérieurs d’usines ou je ne sais quoi de passablement sombre et déshumanisé. Le nihilisme des paroles imprimées dessus ne fait que renforcer tout le reste.
En gros, ce qu’il faut retenir, c’est que
Reverence nous a fait une vraie bombe ! Un album comme il en sort peu, presque parfait. Excellent !
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