The Alpha Memory

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16/20
Nom du groupe Reasons Behind
Nom de l'album The Alpha Memory
Type Album
Date de parution 01 Décembre 2014
Style MusicalMetal Moderne
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1.
 A Broken Melody
Ecouter01:51
2.
 Under the Surface
Ecouter05:31
3.
 The Chemical Theater
Ecouter04:06
4.
 With Your Light
Ecouter06:48
5.
 Starlight in the Shades
Ecouter04:57
6.
 On Butterfly Wings
Ecouter01:35
7.
 The Ghost Under My Skin
Ecouter03:47
8.
 1000 Fading Lives
Ecouter05:18
9.
 The Alpha Memory
Ecouter05:25
10.
 In the End?
Ecouter01:32

Durée totale : 40:50

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Reasons Behind



Chronique @ ericb4

06 Juillet 2020

C'est sans pertes ni fracas mais sans grande surprise que se poursuit l'aventure...

Mû par un vent d'inspiration renouvelé, le quintet italien créé à Bologne en 2010 sous l'impulsion du guitariste Gabriele Sapori revient plus boosté que jamais, et ce, dans un registre metal où la concurrence continue de faire rage, où les cadors ne laissent qu'une marge de manœuvre infime aux nouvelles énergies. Consciente de cet état de fait, la troupe transalpine a, d'une part, cherché à consolider son expérience live, partageant ainsi l'espace avec Temperance, Ancient Bards, Evenoire, Secret Sphere, parmi tant d'autres, sur la scène locale. D'autre part, elle s'est précisément laissé le temps de faire mûrir ses compositions sur le plan technique, de gagner en délicatesse mélodique et en finesse d'écriture. Aussi, pas moins de deux années séparent l'introductif et encourageant EP « Ouverture » de son premier et présent album full length dénommé « The Alpha Memory » ; galette d'une durée quasi optimale de 40 minutes où se succèdent sereinement dix pulsionnelles, fringantes et romantiques pistes, sortie, cette fois, chez le puissant label canadien Maple Metal Records. Indice révélateur d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de nos cinq gladiateurs...

Dans ce dessein, le line-up a subi quelques remaniements. Aussi, aux côtés de Gabriele Sapori, évoluent désormais : Elisa Bonafè, en qualité de frontwoman ; Dario Trentini, aux claviers ; Enrico ''Goya'' Menozzi (Dawn of Memories), à la basse ; Riccardo Grechi (Furyu, ex-Across The Swarm, ex-Legion Massacre...), en lieu et place de Francesco Aloisi, à la batterie. De cette étroite collaboration émane une œuvre power mélodico-symphonique, à nouveau dans le sillage de Nightwish, Within Temptation, Delain, Xandria, Sirenia, Ancient Bards et consorts. Produite par Olaf Thörsten, guitariste et tête pensante de Labÿrinth et Vision Divine, sollicité par Soul Of Steel, Cydonia..., mixée et mastérisée au 16th Cellar Studio, à Rome, par le guitariste Stefano Morabito (Eyeconoclast, ex-Hour Of Penance...), connu pour avoir oeuvré pour Fleshgod Apocalypse, Hideous Divinity, Theatres des Vampires..., la rondelle jouit d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentations et de finitions passées au peigne fin. Comme pour mettre les petits plats dans les grands, l'artwork a été laissé aux soins du guitariste brésilien Gustavo Sazes (ex-Coldblood), à l'instar de Kamelot, Amaranthe, Angra, Sirenia, Firewind...

C'est à l'aune de ses passages les plus enfiévrés que le combo parvient le plus aisément à aspirer le tympan. Ainsi, passé la brève et dispensable entame semi-instrumentale aux airs d'une câlinante berceuse, « A Broken Melody », les chevaux ne tarderont pas à être lâchés. Ce qu'illustrent « Under the Surface » et « Starlight in the Shades », offensifs et avenants up tempi aux riffs acérés et à l'inaltérable et martelant tapping, à la confluence de Delain et Ancient Bards. Au sein de ces champs de turbulences infiltrés chacun d'ondulantes rampes synthétiques et d'une mordante double grosse caisse, évoluent les graciles et poignantes patines de la sirène. Dans cette dynamique, on n'éludera pas davantage « The Ghost Under My Skin », échevelant, tubesque et ''sirénien'' méfait disséminant une énergie aisément communicative, ainsi qu'un inattendu corps à corps entre un virevoltant serpent organique et une guitare léonine.

Tout aussi impulsifs mais moins immédiatement accessibles, d'autres espaces d'expression trouveront là encore matière à nous assigner à résidence. Ce qu'atteste, tout d'abord, « The Chemical Theater », tonique, tumultueux et ''xandrien'' mid/up tempo syncopé, disséminant ses riffs effilés adossés à une sanglante rythmique, doublé d'une basse claquante et mis en exergue par les claires inflexions de la déesse. Non moins frondeur et voguant sur une enivrante ligne mélodique, le tempétueux « With Your Light », quant à lui, déverse ses sept minutes d'un spectacle à la fois épique et romanesque. Relâchant la pression sur un break opportun, prestement balayé par une bondissante reprise sous-tendue par un flamboyant solo de guitare, optant pour de subtils changements de tonalité et de délicats arpèges au piano, la petite fresque ne manque ni d'allant ni de panache. Enfin, dans l'ombre atmosphérique d'un Within Temptation des premiers émois, à l'époque de « Mother Earth », issu de leur EP, « 1000 Fading Lives » nous assène ses tirs en rafale de riffs crochetés au fil des libertaires déambulations d'un convoi instrumental alors difficile à contenir, contrastant ainsi avec les cristallines modulations vocales de la maîtresse de cérémonie.

Pour les aficionados d'instants tamisés, nos compères leur ont concocté d'apaisantes et touchantes séries de notes, leur adressant par là même leurs mots bleus les plus sensibles. Ainsi, en dépit de son format étriqué, la laconique et classique ballade a-rythmique « On Butterfly Wings » nous octroie un piano/voix d'une rare élégance, susceptible de déclencher cette petite larme au coin de l'oeil que l'on tenterait bien d'ignorer, en vain. Mais c'est surtout « The Alpha Memory », ballade progressive et romantique jusqu'au bout des ongles, surmontée de délicats arpèges échappés du maître instrument à touches, qui retiendra l'attention. Aussi glisse-t-on le long d'une radieuse et ''xandrienne'' rivière mélodique sur laquelle viennent se greffer les angéliques impulsions d'une princesse bien habitée, dont les médiums rappelleront peu ou prou ceux de Dianne van Giersbergen (Ex Libris, ex-Xandria).

En définitive, nos cinq acolytes nous plongent au cœur d'un luxuriant, plaisant mais classique paysage de notes doublé d'une qualité de production aujourd'hui quasi aseptisée. Témoignant là encore d'un potentiel technique et mélodique non négligeable, le groupe délivre parallèlement un message musical d'une indéfectible énergie, romantique à ses heures, poussant volontiers à une remise du couvert sitôt l'ultime mesure de l'opus envolée. Toutefois, les exercices de style octroyés s'avèrent un poil stéréotypés, les variations atmosphériques et vocales bien timides, et les sources d'influence par trop prégnantes, atténuant d'autant plus la portée d'un propos au demeurant convenu, où les prises de risques sont peau de chagrin. Il lui faudra encore penser à évacuer ses zones de remplissage, à l'image de la brève outro instrumentale « In the End ? », pour espérer retenir plus que de raison un auditorat déjà sensibilisé aux travaux de ses maîtres inspirateurs. Bref, c'est sans encombres ni fracas que se poursuit l'aventure pour le quintet transalpin...

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