Nattefrost, ce petit diable par sa taille, créature des plus immondes de la scène Black norvégienne, leader charismatique de
Carpathian Forest et scélérat flirtant avec le génie... Oui ceci c'est
Nattefrost tout craché, car bien au delà des œuvres livrées via
Carpathian Forest, toutes odes à
Satan et au vice,
Nattefrost nous délivre ici avec ce "
Terrorist (Nekronaut Part I)" le disque le plus sournois jamais paru dans l'univers pourtant si controversé du Black
Metal.
Je m'explique: par delà la musique et les lyrics, dont je débattrais plus bas, le grand nombre de dégueulasseries (un horrible fessier écarté et noirâtre, des gars qui se masturbent...) et de citations, toutes autant provocatrices et hilarantes que purement outrancières jointes dans le livret: "Cet album est dédié à la mort globale, aux tsunamis et à la terreur mondiale. VENEZ A LA MORT!!!!!", ou encore les rôles prétendument occupés par les "membres", qui diffèrent en prime de titres en titres ""Drums and Sodomy", "
Disgusting, honest and open. Bizzare..." (ah ouais celui ci faut écouter le titre en question pour comprendre!), "masturbation"... En bref c'est répugnant. Ah j’eusse oublié: âmes sensibles s'abstenir. Non pas que tout ça (et la suite) me plaise dans la réalité (encore heureux), mais ce disque est tellement décalé, unique, prohibé, explosant les limites du "mauvais goût"... Ainsi les présentations sont faites, vous savez maintenant à quoi se résume ce "
Terrorist (Nekronaut Part I)" en apparence.
Que nous propose ainsi tonton
Nattefrost musicalement? Et bien dès le premier morceaux la couleur est annoncé: un riff au allures "Punk'N'Roll" plus poussé encore que dans du
Carpathian Forest, un rythme effréné, des solos démentiels, les vocaux écorchés exprimant cette démence sans limite avec des lyrics qui veulent tout dire. Trois minutes et demi de Black trashy déchainé. La même recette pour le second titre, puis nous irons ensuite de titres plus "
True Black" traditionnel assenant à l'auditeur riffings froids et malsains à des pistes qui afflige ce Black Punk'N'Roll, solos hystériques et compagnie.
Septième morceau et première véritable dégueulasserie du disque, simplement composé d'une musique de fond de hall d'attente, et d'un mec (
Nattefrost à croire donc) entrain de faire ses besoins, et pas qu'à moitié... On se passera de commentaires.
Puis on prend à peu près la même et recommence, jusqu'à l’excellent "
Primitive Death" au multiples facettes, titre à écouter à tout prix, pour moi le meilleur morceau du disque, avec son successeur "
Goat Worship". "
Goat Worship" tiens parlons-on: "The
Antichrist was victorious once more", c'est sur ces piètres mots que débute le titre (de la même manière pour exemple qu'un "With
Satan and Victorious
Weapons de
Marduk), puis la machine est lancé: LE titre TRUE BLACK pur et dur de ce cd, terrorisant, avec ces couches de clavier (très en retraits tout de même) cauchemardesques durant les chorus. Encore une fois les paroles sont aussi là pour en ajouté à l’oppression mentale pratiqué sur l'auditeur.
Après ceci et cela, bam! deuxième bizarrerie: un mec (toujours le même...) qui cette fois vomis ces boyaux... Ceci messieurs pour mieux vous préparer à l’assaut le plus outrant de l'opus: "Preteen Deathfuck". Le vice est poussé plus loin que l'on ne s'y attendrai: en guise d'intro des gémissements plaintifs d'une pauvre petite fille, accompagné de quelque bruits de tondeuse ou autre tronçonneuse... et vas-y que ça explose et ça en envoie plein les dents pendant tout juste une minute, à la sauce
Nattefrost.
Alors que la fin du cd pointe son nez, on a encore le droit à une nouvelle bizarrerie "Dinsadansdjeveldyrkaar!!!!!", chanté en norvégien façon "ténor" parodique pour une musique tout aussi étrange. L'album se voit alors clôturé par "The
Death of
Nattefrost (Still reaching for
Hell part III)", musique nationale en fond et ... partouze en premier plan!
Vous l'aurez compris "
Terrorist (Nekronaut Part I)" n'est pas un opus adressé à un large publique, il serait limite à déconseillé, mais pourtant, tout est si bien exécuté, intelligemment mis en scène et prenant de par la vélocité et l'atroce efficacité du Black
Metal si particulier que nous délivre tonton
Nattefrost. Et puis après tout bien que sa folie perverse saute aux yeux (et aux oreilles), il laisse perplexe tout comme pourtant moi comme chacun d'entre nous réalisons parfois qu'il ne doit pas tout le temps se prendre tant au sérieux que ça...
L’œuvre et grand délire d'un obscur génie:
19/20
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