Après l’arrêt définitif de
Beatrik, l’italien
Atratus aka
Frozen Glare Smara, arrête aussi
Tenebrae in Perpetuum, juste après l’excellent split-cd avec
Krohm, lui aussi signé sur l’excellent label Debemur Morti… En effet T.i.P était signé sur ce label depuis un paquet d’années, depuis le split cd avec
Horna en 2005. Signant toutes leurs prestations avec excellence, je n’en attendais pas moins de ces deux entités présentes, et je n’avais pas tort, loin de là …
Tenebrae in Perpetuum ouvre les hostilités occultes avec un Black abrasif du plus bel effet mélangeant le mid-tempo avec le plus rapide, lacérant l’auditeur avec des arpèges morbides comme seul savait le faire le grand
Burzum. La voix aussi nous fera penser au maitre déchu, avec un delay qui vous pousse inexorablement vers les abysses, car s’il y a une influence au combien palpable, c’est bien celle de
Burzum, mais j’oserais dire au nouveau
Burzum tel qu’il aurait dû l’être… Comme si T.i.P avait vu la noirceur de près, si palpable maintenant, presque douce et lancinante, on touche au grand art.
Comment pourrait-on doubler un si bon adversaire quand le premier groupe a déployé sa meilleure musique ? Difficile de relever le défi pour pas mal de groupes, mais pas pour le sieur Numinas et son projet
Krohm. Car s’il y a bien un mec qui a révolutionné le Black/
Doom, c’est bien lui avec ce furieux et moribond album « A World
Through Dead Eyes »…
Il va pourtant rivaliser mais sans semer son comparse, avec son ambiance cadavérique et funeste, minimisant au niveau son les instruments, dont on notera que la production est moins bonne que pour T.i.P. Toujours ce voyage céleste et morbide, avec ces claviers (on ne renie pas son passé au sein d’
Evoken comme ça) très bien ajustés, toujours présents mais pas envahissants, qui procurent un aspect ambiant a une musique agressive. Cela pose un le schéma « doomesque » à la chose. Le voyage est entêtant et spirituel, voire rituel, presque cosmique, comme si l’avenir de notre humanité se jouait entre ses mains, l’hiver sera rude, mais tellement jouisssif.
Comme à son habitude, Numinas joue sur l’ambiance, alors que
Tenebrae, lui, joue plus sur le côté rugueux et froid. Tous deux allient leurs forces et l’on pourrait penser que leur musique est complémentaire, dommage que
Tenebrae se soit arrêté en cours de route…
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