La Genesi: 2001-2002

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15/20
Nom du groupe Tenebrae In Perpetuum
Nom de l'album La Genesi: 2001-2002
Type Compilation
Date de parution 27 Janvier 2017
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 The Black Flame's Age
 03:49
2.
 Tenebrae in Perpetuum
 03:52
3.
 La Morte è Sopra Me
 03:35
4.
 Oscure Presenze
 04:05
5.
 Condannato Agli Inferi
 03:35
6.
 Tenebrae in Perpetuum
 03:37
7.
 La Morte ha Trionfato su Piubago
 04:55
8.
 La Fine Della Vita
 01:45

Durée totale : 29:13

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Tenebrae In Perpetuum


Chronique @ Icare

28 Janvier 2017

Si Tenebrae in Perpetuum est mort, sa philosophie elle reste intacte sept ans après sa mise en terre.

En cette année funeste de 2001, les terres arides de Trente enfantèrent une entité musicale maudite condamnée à lutter toute son existence contre la lumière fallacieuse du soleil afin de préserver l’éclat de la flamme noire, qui, dans le marasme obscurantiste du quotidien, se doit de guider les vrais Adeptes vers le temple obscur de la Révélation. Tenebrae in Perpetuum, composé d’anciens membres de Beatrik et mené par le hurleur d’Absentia Lunae, ne tarda pas à faire parler de lui, puisque l’année même de sa création, le groupuscule italien commença à répandre ses arcanes avec The Black Flame’s Age. Puis la formation sortira une poignée d’EP et de splits ainsi que trois full lengths avant de s’éteindre misérablement en 2011, retournant soudainement aux entrailles fumantes de la terre qui l’avaient enfanté.
Cette compilation ressuscite comme son nom l’indique les premiers enregistrements du groupe, la cassette de 2001 ainsi que l’EP éponyme sorti l’année suivante, faisant office de testament d’une formation moribonde dont le cadavre putréfié continue à hanter bon nombre d’âmes errantes habitées par l’art noir.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore sa musique, le trio italien évolue dans un style certes affreusement commun mais immédiatement identifiable: riffs simples, percutants, tranchants et froids comme la lame qui cherche avidement le contact de nos veines, basse bourdonnante et hypnotique qui nous englue dans un magma de lourdeur et de saturation, vocaux abominablement étranglés et malades, batterie approximative martelant un rythme unique et linéaire, tels sont les atouts musicaux de Tenebrae in Perpetuum, qui s’inscrit dans la tradition d’un true black tout ce qu’il y a de plus commun et se situe quelque part entre les bourrasques glaciales d’un Darkthrone et la mélancolie désespérée d’un Burzum. Dit comme ça, rien ne semble pouvoir distinguer la horde d’Ildanach de la masse, et pourtant… Il se dégage de ces 29 petites minutes une intensité incroyable, une aura spirituelle presque palpable qui nous enveloppe de sa magie noire. La mise en son est parfaite pour ce style incantatoire et religieux, avec ces guitares délicieusement grésillantes et crues qui nous retournent le cœur comme la pelle du croque-mort retourne la terre, cette basse qui nous plonge dans une sorte de transe hébétée, ainsi cet écho mat de la batterie qui résonne dans notre crâne vide et achève de nous lobotomiser. La voix abominable d’Ildanach, noyée d’effets, comme dégoutée par les sermons fallacieux d’une masse hypocrite, dégueule son dégoût de la vie terrestre, nous sommant insidieusement à commettre l’irréparable pour atteindre l’élévation suprême.

Les morceaux sont courts, allant à l’essentiel et se basant sur un ou deux riffs aussi percutants que lancinants qui ont un effet totalement hypnotique. Les passages lents aux riffs traînants (les arpèges de La Fine Della Vita qui clôt inéluctablement l’album) alternent intelligemment avec des parties plus rythmées où les mélodies des guitares impriment leurs notes morbides dans notre cortex en des allers retours interminables et enivrants (le titre éponyme, présent dans les versions de 2001 et 2002). Le côté liturgique nous prend à la gorge comme mille fumées d’un encens âcre et délétère (La Morte è Sopra Mi, l’excellent et rapide Condannato Agli Inferi), faisant de Tenebrae in Perpetuum l’un des rares groupes de true black post 90’s à avoir quelque chose d’intéressant à proposer, à savoir une musique, un son, et une âme.

Si Tenebrae in Perpetuum est mort, sa philosophie elle reste intacte sept ans après sa mise en terre.
Lorsque la Bible assène aveuglément ses vérités dogmatiques aux cohortes bêlantes (« Et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas comprise »), le cadavre putréfié de Tenebrae in Perpetuum se retourne dans la poussière et des abysses nous parviennent leurs mélopées funèbres et éternelles qui viennent nous illuminer de leurs révélations: et si c’était justement des Ténèbres que venait la Lumière ?

14 Commentaires

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Goatphoenix - 31 Janvier 2017: Bon, je pense que t'as matière pour rattraper le retard là ahah! Par contre quand Beastcraft lève le pied, c'est justement les passages les plus ambiancés, et à côté de ça ils tabassent bien plus fort que la plupart des groupes du genre quand ils se mettent à blaster, s'approchant même des sphères d'Urgehal. Mettre cette brutalité de côté à cause des passages mid tempo qui sont parmi les meilleurs dans le style, je ne comprends pas... Enfin si, je pense surtout que tu devrais réécouter attentivement, sans être pressé!

Après, ton argument d'apprendre à lire pour Decimator, ça tient pas la route... Il s'est bien expliqué sur le sujet, je ne sais pas où tu veux en venir, mais les années 2000 sont caractérisées par les albums sortis en 2000, peu importent les dates de formation des groupes. Quand tu parles des 90s, faut écarter les groupes formés à la fin des 80s qui ont sorti des albums dans les 90s? Si c'est pas tordu comme résonnement...
cutthroat - 31 Janvier 2017: Bah alors Icare, tu répond plus? Tu t'es fais FISTER niveau connaissances là! Hahaha!
Icare - 31 Janvier 2017: Decimator: Je me permets une dernière réponse avant de clore le débat car je pense qu’on tourne en rond et que c’est un dialogue de sourds : tu dis que je fais de la mauvaise foi mais je n'ai jamais prétendu être spécialiste en true black metal ni avoir la science infuse, d'ailleurs, je reconnais volontiers que tu en connais bien plus que moi sur le sujet, aucun soucis là-dessus.

Généralement, j'accepte les critiques et les remarques constructives qui peuvent me permettre de combler mes lacunes et d'améliorer mes textes dans lesquels peuvent parfois se glisser quelques erreurs, seulement quand on me parle d'un ton condescendant et agressif et qu'on me fait un procès d'intention avant même de me laisser m'exprimer sur le sujet, je n'ai pas l'habitude de tendre les fesses, désolé.

Dire que je connais que dalle parce que je suis pas un fan absolu de Craft ( bouh! Je préfère Tenebrae in Perpetuum, c'est grave?) ou que je ne connais pas Profane Congregation ce n’est pas extrêmement subtil et nuancé.
C’est d’autant plus regrettable qu’il semblerait que le malentendu vienne à la base d’un bout de phrase ("faisant de Tenebrae in Perpetuum l’un des rares groupes de true black post 90’s à avoir quelque chose d’intéressant à proposer"), qui finalement n'engage que moi. Alors si tu veux, je pinaille sur les mots et je fais l’autruche, mais "Rare", ça veut dire « qui sort de la multitude, recherché, non commun, original ». Désolé, ce n’est pas moi qui ai écrit le dictionnaire.

J'estime encore et toujours malgré vos nombreux exemples que dans le style, il y a bien plus de groupes médiocres qui n'ont pas grand-chose à dire et qui se contentent de remâcher une recette vieille de plus de 20 ans que de groupes avec un son original et une aura spirituelle et noire très prononcée, désolé pour mes "critères de merde" qui ne sont visiblement pas les tiens.

Je n’ai peut-être pas écouté les bons groupes, j’en conviens, mais dans ces cas-là, tu aurais simplement pu écrire que tu n'étais pas d'accord avec ma fameuse phrase en écrivant d’une part que c'était très suggestif et en postant d’autre part la liste que tu viens de proposer en guise d'argumentation, tu aurais pu "me faire fermer ma gueule" bien plus rapidement et en restant courtois qui plus est. A bon entendeur !

Goatphoenix: Effectivement dans vos listes respectives, je crois que j'ai de quoi faire, et c'est tant mieux, c'est bien le but de l'échange après tout.

Pour le "post 90's", je vais développer un peu car ça a vraiment l’air de coincer : je pars du principe que les groupes nés au début des années 90 ont tous été plus ou moins consciemment nourris par l'éclosion du TNBM, et que ces groupes se sont formés dans une période d'effervescence créatrice durant lequel le style définissait ses contours et ses codes. La période a été brève et prolifique avec quelques groupes phare qui ont émergé avec un son particulier (je pense à des groupes comme Darkthrone, Diaboli, Vlad Tepes ou Judas Iscarioth par exemple, pour râtisser large). Quelques années plus tard, c'est déjà fini. Le True Black Metal est déjà labellisé et la plupart des trucs qui sortent sont des resucées des bases qui ont déjà été posées. Du coup, dans les années 2000, ben… Je trouve que les groupes phare du true black (et là je vise les Craft et Beastcraft entre autres) ressemblent un peu trop aux modèles des années 90 et ne proposent pas grand-chose de novateur.
Alors certes, vous allez me dire que le propre du true black, c'est de ne pas évoluer, mais j'estime qu'on est quand même en droit d'attendre quelque chose d'un peu nouveau ou original car si c'est pour se farcir un énième Darkthrone like sans personnalité vingt après l'éclosion du mouvement, autant écouter l'original.

Voilà donc où je voulais en venir avec ma phrase qui apparemment fait tant polémique: je trouve à titre personnel que peu de groupes ont apporté leur pierre à l'édifice du true black après les années 2000 - je parle de quelque chose d'un peu novateur ou original, pas d'un groupe efficace ou bien branlé - mais évidemment, je suis loin de tout connaître, et j'espère d'ailleurs sincèrement que vos listes de groupes - et pas d'albums! - me feront réviser mon jugement.
Icare - 31 Janvier 2017: cutthroat: clairement que je me fais fister niveau connaissances, et c'est pas un problème de l'avouer, les concours de qui a la plus longue ce n'est pas trop mon truc, et je reconnais clairement quand le mec en face est plus calé que moi.

Le problème n'est pas là, c'est plus que d'une part on me rabaisse injustement et d'autre part, on me taxe de mauvaise foi parce que j'abonde pas dans le sens qu'il faut. On peut mettre en cause mes connaissances en toute objectivité, mais qu'on juge mes intentions et mon intégrité, j'aime moins.
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