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Il est fort regrettable, qu'une des toutes premières idoles charismatiques du grunge nous quitte déjà, après avoir subi une overdose d'héroïne en 1990 à l'âge de vingt-quatre ans seulement. Alors que Andrew Wood officiait déjà dans l'un, pour ne pas dire le père du mouvement grunge formé au début des 80's, avant même l'arrivée de
Soundgarden ou de
Green River,
Malfunkshun dont il était le leader depuis son plus jeune âge, n'avait néanmoins pas encore eu l'opportunité de sortir un opus. Après le split de
Malfunkshun en 1988, il fonda un nouveau groupe du nom de
Mother Love Bone et enregistra "Apple" - un premier album qui ne verra le jour qu'après le décès de son vocaliste. Considéré comme le foyer, le berceau historique du grunge, sa vie se termina donc à Seattle.
C'est ainsi qu'après cette tragédie, deux ex-membres de
Mother Love Bone (ayant aussi officié au sein de
Green River) - Jeff Ament,
Stone Gossard puis Mike McCready décidèrent de recruter Dave Krusen à la batterie puis Eddie Vedder au poste de vocaliste alors que le quatuor se nommait alors Mookie Blaylock, en référence à un joueur de basket professionnel qu'ils admiraient. La confiote de Pearl est donc née suite à la signature avec le label
Epic Records se rebaptisant nul autrement que
Pearl Jam (petit clin d'oeil adressé à la grand-mère de Eddie Vedder, qui dit-il, savait faire une confiture très spéciale).
Paradoxalement au triomphe connu par "Nevermind" -
Kurt Cobain critiqua
Pearl Jam pour son succès commercial et de ce fait, cette première oeuvre du nom de "
Ten" - se hissant même au-delà du second album de
Nirvana pour son aspect plus intense. Ainsi, le titre d'ouverture poignant répondant au nom de "
Once" ne manquera pas d'accrocher l'auditeur dès les premières notes et notamment par son intro assez mystérieuse voire même chaotique. On y retrouve ainsi, le chant possédé et enragé si caractéristique de Eddie Vedder, avec un refrain et des envolées hard-rock d'une rare intensité.
En parlant de cette introduction, elle constitue le premier volet d'une piste cachée appelée "
Master/Slave" auquel s'ajoute une seconde partie arrivant après le morceau "Release" (à partir de 05:26 environ) clôturant l'album. Hormis les choeurs de Vedder intervenant de manières discontinues, il s'agit en effet, d'une pièce purement instrumentale, présentant une ligne de basse fretless interprétée par Jeff Ament ainsi que d'étranges sons de claviers.
Qu'on le veuille ou non, ce "
Ten" est un enchaînement de hits tous plus expressifs et dignes d'intérêt les uns que les autres où le combo effectue un travail remarquable sur les lyrics. A l'heure où cette fameuse génération X ne cesse de s'apitoyer sur son sort et de mettre en avant son mal-être ou ses mauvaises expériences,
Pearl Jam, lui, traite en plus de cela, de questions sociales et donc existentielles sur "
Even Flow" ou "
Why Go" ou encore de passions plus personnelles comme sur "Oceans" (le surf pour Eddie Vedder).
Aussi, que dire de "
Even Flow" et de son intro qui effleure presque le stoner ou de l'hymne fondateur "
Alive" contenant un des plus grands solos jamais réalisés par le guitariste McCready et de l'utilisation de la pédale wah-wah ? Leur point commun, des refrains entêtants chantés à la perfection où la mélancolie et les frissons s'invitent même lorsque la voix du très charismatique Vedder s'élève sur "Black" - véritable chef-d'oeuvre intemporel, traversant les époques. Tout comme "
Garden" laissant place à une forme d'apaisement et de sérénité ou encore avec le très planant "Release" pour ne citer qu'eux, le chant aérien et les refrains particulièrement rythmés de "Black" forment un ensemble des plus déprimants. Enfin, si l'on continue de décortiquer ce "
Ten" avec précision, on pourra même forcer la comparaison avec le vocaliste Chris Cornell lorsque Eddie Vedder monte en puissance sur "
Jeremy" avec sa voix cassée (cf. à partir de 02:49).
Riche.
Intense. Paralysant. Trois adjectifs qui pourraient bien décrire cette oeuvre majeure du mouvement grunge qu'est "
Ten". Si bien que la musique de
Pearl Jam ne peut laisser indifférent un auditeur quel qu'il soit. Un opus d'exception où même les pistes bonus constituent de véritables trésors comme la jazzy et très expérimentale "Dirty Frank" par exemple. C'est dire, que la volonté du groupe à se distinguer du heavy metal lourd et sombre de
Alice In Chains, des sonorités punk-hardcore ainsi que des assemblages pop-grunge de
Nirvana (entre autres) est désormais chose faîte. On peut donc dire qu'un nouveau chapitre grunge s'est ouvert en ce début des 90's et
Pearl Jam est bien sûr l'un de ses groupes, qu'on écoutera avec toujours autant de passion dans de nombreuses années.
Un classique de ce genre que l'on nomma grunge.
Et comme tu le dis au dela des tubes que sont les singles de l'album, on trouve "Garden", mon dieu cette chanson est superbe, tellement chargé d'émotions, elle prend aux tripes.
Black est dans la même veine, en peut être plus déprimante.
Eddie est vraiment un grand chanteur.
Une telle émotions je ne la retrouve que sur "The Fragile" de NIN.
Je rejoins Lamikawet.
Le deuxième album est foncièrement rock. Il est excellent. Un million d'albums vendu en une semaine, ça calme. Il parait que quelques copies ont été pressées avec le titre "Five Against One". Ca vous dit quelque chose?
Désolé de ne parler que de Vs dans un commentaire de l'album précédent.
Merci pour la chronique.
C'est simple cet album c'est celui que je ressort quand j'ai un coup de blues ou de ras le bol et comme Marko il me fille des frissons a chaque fois je part très très loin avec cet album ,Black , ocean , Jérémy, once , Alice , porch , garden bref que des tueries et cet voix Eddie les émotions qu'il fait ressentir , non vraiment j'aime beaucoup Victory mais Ten il et magique intemporel, bref un chef-d'œuvre.
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